15. Italie : du 14 au 16 janvier 2019 : Venise et sa lagune

23 kms parcourus du 14 au 16 janvier 2018
9800 kms parcourus depuis le départ

Du lundi 14 au mercredi 19 janvier 2019 :

Dernière visite en Italie mais pas des moindres ! Nous partons visiter la Sérénissime, la reine de l’Adriatique, la Cité des eaux, la Cité des masques, la Cité des ponts, la Cité flottante… nous partons visiter l’incroyable et magnifique VENISE. Nous y étions déjà venus en week-end en amoureux en 2014 et nous rêvions d’y revenir avec nos enfants. C’est ici que je demandais ma douce en mariage sur une gondole… Romantique, non ? On s’épousait un an plus tard, juste quelques semaines avant de partir pour notre premier voyage en Amérique du Sud. L’occasion était parfaite pour revenir ici avec Anaïs et Victor, au début de ce nouveau très grand voyage.

Voici donc 3 jours que nous allons passer sans rouler, une jolie récompense après avoir déjà parcouru près de 10 000 kilomètres depuis 100 jours que nous sommes partis en voyage…

Je vais, pour une fois, vous conter notre séjour, non pas par ordre chronologique mais plutôt par une visite de Venise par quartier. Car au cours de ces trois jours, nous avons dû marcher plus de 30 kilomètres en passant plusieurs fois dans les mêmes quartiers. Après un gros tri de mes 1000 photos de la cité des amoureux, voici donc une sélection. Vous allez pouvoir voir nos clichés préférés de Venise mais je vais également vous expliquer un peu le fonctionnement de la ville, de ses transports, de ses infrastructures, de son écosystème fragile… Je vous emmène dans cette cité semblant flotter sur les eaux de sa lagune, dans l’une des plus extraordinaires zones construites au Moyen-âge.

Notre bivouac au camping San Giuliano se situe dans le quartier de Mestre au bord de la lagune. C’est de là que nous prenons le tram pour rejoindre la ville de Venise en empruntant le Pont de la Liberté, long pont de 4 kilomètres. Voici quelques photos aériennes prises en 2014 lors de notre atterrissage à Venise. On y voit la lagune séparée des eaux de l’Adriatique par une étroite bande sablonneuse. La lagune s’étend sur 550 km² et est soumise aux marées, aux tempêtes et aussi à l’ensablement dû à un apport excessif de matériaux provenant des fleuves alpins. C’est un milieu extrêmement fragile dont je vous parlerai plus tard. La mer, par le jeu des marées, renouvelle les eaux par trois passes pourvues de digues.

Les grandes îles habitées occupent 4000 hectares. Les fonds ne dépassent en général pas un à deux mètres de profondeur, au maximum 8 à 10 mètres. Venise est construite sur un ensemble de 118 petites îles. Le centre historique de Venise est entièrement édifié par l’homme, y compris le sol sur lequel la ville a été bâtie. Les fondations reposent sur des bancs de sable plus ou moins vaseux. La technique de fondation consiste à enfoncer dans le sol des pieux de mélèze ou de chêne de 2 à 4 mètres de long jusqu’à la couche dure en argile. Ils sont espacés de 60 à 80 cm et sont disposés en cercles concentriques sous les bâtiments. Au-dessus, des blocs de pierre d’Istrie résistant au sel marin, servent de base à un soubassement en brique et en mortier. Pour certaines églises, il a nécessité plus d’un million de pilotis. Le bois provenait des Alpes et des Balkans. Les façades sont recouvertes de calcaire d’Istrie (dur et blanc comme du marbre) ou bien de marbre. Seule la brique était fabriquée sur place à base de terre cuite. Venise et sa lagune sont bien évidemment inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco. D’un côté historique, Venise a été fondée par les populations côtières fuyant les invasions barbares qui se réfugièrent sur quelques îlots sablonneux en 528, et fut la capitale de la République de Venise pendant 11 siècles. Les. Les paysans et les pêcheurs s’installèrent également sur cet endroit qui au départ devait n’être qu’une installation temporaire et qui finalement devint durant le Moyen-Âge et la Renaissance l’une des plus grandes puissances maritimes du monde. Ce contrôle maritime de toute la partie orientale de la Méditerranée jusqu’à la mer Ionienne permit à Venise de devenir une des principales places commerciales d’Europe (soie, céréales, épices). Puis après un long déclin, elle perdit son indépendance et Napoléon s’en empara en 1797.

LE GRAND CANAL

Le grand canal est la principale voie navigable traversant Venise. Il prend la forme d’un S et mesure près de 4 kilomètres mais seulement 4 ponts piétons le traversent. Il est rejoint par 45 canaux plus petits. On le devine sur la photo, partant à gauche du grand pont d’accès à la cité. Le grand canal est bordé de plus de 170 édifices, datant du 13ème au 18ème siècle qui illustrent la richesse de la République de Venise. Beaucoup sont des palais aux façades décorées de dentelles de pierre et de magnifiques fenêtres souvent très nombreuses pour limiter le poids de la structure du bâtiment. De superbes loggias ou balcons ornent ces monuments. Le premier étage est l’étage noble traversé par un salon. Il n’y a pas de trottoirs côté grand canal pour se rendre compte de cette richesse architecturale.La meilleure façon d’en profiter est de prendre le vaporetto, comprenez le bus flottant… nous l’avons emprunté à plusieurs reprises. De jour, nous en avons pris plein les yeux.Le plus beau des palais est la Ca’ d’Oro de type gothique flamboyant. Les colonnes fines, les arches rondes, les portiques en marbre sont superbes. Il faut juste imaginer les couleurs vives qui enduisaient autrefois les façades.Le palais Salviati est superbement décoré d’incroyables mosaïques.

Le Palazzo Giovanelli, le Palazzo Labia, le Palazzo Calergi, la Ca’Pesaro, la Ca’ da Mosto, les Palazzi Mocenigo, la Ca’Foscari, la Ca’Rezzonico, le Palazzo Moro, le Palazzo Franchetti ou bien encore le Palazzo Grassi… sont tous plus beaux les uns que les autres !

Mais le plus sympa est certainement à la tombée de la nuit, à l’heure où les lumières s’allument dans les palais et où nos regards indiscrets se plongent dans les intérieurs éclairés par de magnifiques lustres en verre de Murano. Nous découvrons alors les superbes peintures décorant les intérieurs.

Le long du grand canal s’observent également des Fondachi, édifices combinant l’entrepôt et la résidence du commerçant comme le Fondaco dei Turchi (13ème siècle).

LE RIALTO

Les ponts au nombre, non vérifié et variable selon les sources, de 446 sont la plupart en pierre et rarement en fer. Ils offrent 10 000 marches aux piétons ! Beaucoup de dénivelé pour une cité construite au ras de l’eau… Ils permettent de passer sur les 118 différentes îles. Ils sont quasiment tous à arche unique et le plus célèbre d’entre eux est le pont Rialto au cœur de la ville. A son origine en 1170, on l’appelait pont de la Monnaie. Douze arcades doubles disposées symétriquement abritent des boutiques initialement réservées aux activités bancaires et financières.

SAN MARCO

Le quartier de San Marco concentre les merveilles de la cité. C’est l’endroit effervescent où chacun des 25 millions de touristes passent chaque année. Nous reviendrons plus tard sur cet endroit incontournable. Mais San Marco est également un quartier dans lequel il faut entrer et se perdre. On y découvre alors des places, des canaux, des églises des boutiques bien achalandées, des campaniles bien penchés du côté où ils vont inexorablement finir par tomber…

On passe devant de superbes monuments comme le Gran Teatro La Fenice, l’un des plus prestigieux théâtres lyriques datant de 1792. Touché par un incendie en 1996, nous avions eu la chance en 2014 de le voir restauré et d’assister à un opéra dans sa magnifique salle de concerts décorée de tentures, de stucs, de lustres en verre de Murano. Cette fois ci, nous nous contentons de sa très belle entrée.

Nous entrons dans la cour arrière du Palazzo Franchetti superbement orné de ferronneries. Là encore, nous nous souvenons de son incroyable intérieur que nous avions visité avec ma cousine Isabelle en 2014.

Mais revenons-en au cœur de ce quartier, l’ensemble architectural exceptionnel de la place Saint Marc, symbole de la Sérénissime. Ce vaste espace trapézoïdal de 176 mètres de long et 82 mètres de large est encadré de monuments incroyables. Les procuraties sont ces enfilades à arcades. Destinées à l’origine à loger les procurateurs de Saint Marc. Aujourd’hui, elles abritent tous les commerces de luxe ou l’élégant café Florian où nous n’avons pas bu son café à 6,50€…

La Tour de l’Horloge date de la fin du 15ème siècle. Deux maures en bronze, chaque heure, frappent de leur maillet une grosse cloche. En dessous, le lion de Saint Marc trône sur un fond étoilé. Les chiffres romains indiquent les heures et à droite, les chiffres arabes changent toutes les 5 minutes.La Piazzeta San Marco est une branche de la place Saint Marc s’ouvrant sur la lagune. Deux colonnes en granit de Marc et Théodore rapportées d’Orient en 1172 ferment cette place.

Sur la gauche de la place, nous voyons la bibliothèque nationale Marciana.Cette dernière se dresse à côté du campanile. Haut de 96 mètres, il est couronné par un ange doré tournant au gré du vent. Il date du début du 20ème siècle mais est conforme au modèle original du 16ème siècle mais effondré. A son pied, la Loggetta Sansoviniana abritait la garde du doge.

La vue de l’autre côté du canal sur cet ensemble est d’une incroyable beauté. Le Palazzo Ducale ferme cette place sur la lagune. Il était la résidence des doges, siège du gouvernement, tribunal et prison d’Etat. Il fut construit au 12ème siècle. Son décor géométrique est fait de marbres blancs et roses. Des sculptures ornent ses façades. La galerie gothique du premier étage est tout simplement magnifique.

Le Pont des soupirs est une arche en pierre d’Istrie reliant le Palais des Doges aux prisons. Il tient son nom des plaintes que les condamnés poussaient en contemplant pour la dernière fois la lagune, entre le palais de justice et la prison. Il n’a en fait rien de romantique comme croient tous les amoureux se prenant en photo devant.La Basilique Saint Marc commencée en l’an 1000, quant à elle, est tout simplement époustouflante. Elle fait partie des plus belles églises que nous ayons déjà visitées. La façade est composée de cinq portails ornés de marbre et de sculptures de chevaux de bronze, pillés par le doge à Constantinople en 1204.

Nous la visitons au moment de la journée le plus spectaculaire (seulement entre 11h30 et 12h30), à l’heure où l’éclairage sublime tout son intérieur recouvert de marbre et de mosaïques d’or et de verre de Murano. Les premières mosaïques furent créées en 1071 par des artisans de Constantinople. Les influences orientales et occidentales se mêlent dans cette architecture couverte de cinq dômes byzantins. Albâtre, or, porphyre, bronze décorent cette incroyable basilique.

Le pavement est tout aussi spectaculaire et constitué de mosaïques à motifs animaliers et géométriques.

SAN POLO et SANTA CROCE

Nous quittons un instant l’agitation du quartier de San Marco et partons arpenter deux quartiers voisins logés dans une des boucles du grand canal. On y trouve le Pont du Rialto dont je vous ai parlé plus haut mais également quelques palais ouverts sur le côté du grand canal. On se perd dans des coins plus pittoresques où nous trempons dans la vie vénitienne. La campo della Pescheria est l’endroit où les maraîchers viennent vendre leur production aux habitants du coin. Le campo s’anime de bruit, de belles couleurs et d’odeurs. C’est sous les arcades de la Pescheria qu’a lieu le marché aux poissons. Sympathique ambiance populaire.

Nous traînons dans les rues et sur les places, en enjambant toujours et toujours des ponts, à travers ces deux quartiers. De nobles édifices alternent avec des bâtiments plus simples. Encore et toujours, des églises à chaque coin de rue… Nous nous perdons souvent dans des impasses débouchant sur des cours d’eau. Le demi-tour s’impose à moins d’emprunter les issues de secours…

LES MARCHES

Au gré des différentes balades dans les différents quartiers, nous découvrons de sympathiques marchés dont certains flottants.

DORSODURO

Voici un quartier plus paisible où petits immeubles résidentiels plus récents alternent avec de jolis palais aristocratiques, des hôtels particuliers et bien entendu… des églises.

Le Palazzo Venier dei Leoni rassemble des collections de Peggy Guggenheim.Le soleil n’entrant que très peu, voire pas du tout, dans les ruelles étroites de la ville, des terrasses en bois sont construites sur les toits complétant le charme de ces immeubles.Le quartier détient quelques boutiques d’artistes et quelques antiquaires.

L’église Santa Maria della Salute de 1630 est un édifice majestueux et imposant. Elle fait partie des monuments ayant nécessité plus d’un million de pilotis pour la construction.Tout au bout de la pointe du quartier, la Dogana da Mar faisait office de poste douanier pour les marchandises arrivant à Venise par voie maritime. De là, superbe panorama sur la place Saint Marc juste en face.Toujours dans ce même quartier, les Zattere sont ces bâtiments sur le bord du canal de Giudecca où était entreposé le sel dès le 14ème siècle. Ils abritent également des hangars à gondoles et bateaux. On y trouve des ateliers de construction et de réparation de gondoles.

LES GONDOLES

Les gondoles font effectivement partie du charme de Venise. La première mention historique remonte à 1094. Elles sont toutes de couleur noire, mesurent près de 11 mètres de long pour 1,42 mètre de large. Elles sont construites de 280 pièces de bois différentes.Les gondoliers en tenue traditionnelle, devant chaque monument touristique, attendent les clients pas très nombreux en cette période creuse.

Le traghetto permet de traverser le grand canal en gondole. En plus de la balade sur les canaux, certains prennent l’option d’écouter de douces mélodies et les sérénades d’un chanteur accompagné d’un accordéoniste !

GIUDECCA

Face au quartier de Dorsoduro, séparé par le large canal de Giudecca, nous avons longé en vaporetto, le quartier de Giudecca, constitué de 8 petites îles. On trouve ici de nombreux immeubles d’habitation et aussi des entrepôts industriels comme l’ancien moulin Stucky, reconverti comme beaucoup de bâtiments à Venise en hôtel de luxe.

ISOLA DI SAN GIORGIO MAGGIORE

Nous sommes juste en face de l’effervescence de la place Saint Marc. Mais quel havre de paix ici. Pas de touriste en ce matin bien frais. Nous visitons l’église San Giorgio Maggiore où une toile du Tintoret représente la Cène. Joli campanile faisant le beau face à celui de la place Saint Marc sur laquelle nous avons un magnifique panorama.

Petit port de plaisance au bout de l’île, face à la place Saint Marc.

ACQUA ALTA

Nous reviendrons aux différents quartiers plus tard mais je vais d’abord vous parler de la dramatique Acqua Alta. La lagune est mise à rude épreuve avec la montée du niveau de la mer conjuguée à un affaissement du sol. Le phénomène de l’Acqua Alta (« eau haute ») se produit entre septembre et avril et se déclenche lorsque la marée dépasse la côte de 1,10 mètres sachant qu’une marée supérieure à 70 cm suffit à inonder la place Saint Marc. A un mètre, les rues sont envahies. Le record datant de 1966 avait atteint une côte de 1,94 mètre et avait inondé la ville tout entière. La place subit désormais des inondations 60 fois par an… contre 4 en 1900. La crue de fin octobre 2018 est la quatrième plus importante depuis l’Acqua Alta de 1966. L’eau ayant grimpé de 1,56 mètre a recouvert 70 % de la ville. A chaque montée des eaux, des zones surélevées sont installées dans la ville pour faciliter le passage des piétons.

Si aucune intervention n’est menée, ce type d’inondations pourrait d’ici 50 ans se produire à chaque marée haute ou presque. Certains experts considèrent même que la cité des Doges aura disparu sous les eaux d’ici à 2100. Le niveau de la mer a augmenté au total de 26 centimètres depuis 1870 à Venise. Sur ces 26 centimètres, environ 12 sont liés au fait que les îles vénitiennes s’enfoncent, en particulier du fait du creusement au 20ème siècle de nombreux puits pour pomper dans la nappe phréatique, ce qui a fragilisé des terrains déjà instables. Des mesures plus approfondies soulignent que le niveau de la mer augmente encore de 2,4 mm par an.

La lagune est également très polluée du fait que les eaux ne sont que partiellement renouvelées à cause des détournements de nombreux fleuves dès le 15ème siècle. Le 20ème siècle n’a fait que renforcer cette pollution avec la création de zones industrielles, pétrolières et portuaires. Des chenaux à grande profondeur ont également été percés dans la lagune, déstabilisant l’écosystème, pour favoriser l’approche de quelques 500 bateaux de croisière par an au plus près de la place Saint Marc. En 2014, nous revoyons encore un énorme immeuble des mers frôler, à la faire trembler, cette place. Depuis, les habitants ont réussi, grâce à leur mouvement contre les « grandi navi » à détourner le passage quotidien de ces monstres des mers afin qu’ils exercent moins de pression sur les fondations de la ville et qu’ils émettent moins de pollution.L’Etat a évidemment pris conscience du phénomène et agit par le renforcement des dunes, le drainage des canaux, le ramassage des algues dues à la pollution, le détournement de six importants cours d’eau pour éviter que les voies navigables ne se remplissent de dépôt argileux. Et puis dans le but de protéger Venise de la montée du niveau de la mer le projet MOSE a vu le jour, consistant à créer des structures mobiles aux trois embouchures de la lagune entrant en action lors des grandes marées. Mais le projet est décrié depuis des années de par son coût exorbitant (auquel se sont ajoutés de gros problèmes de corruption et de détournement d’argent) et surtout par son inefficacité. De plus, l’échéance de fin des travaux est sans arrêt repoussée. Nous voyons les énomres engins nautiques effectuer les travaux.Le projet, n’apporterait pas une réponse adéquate et pourrait bien n’avoir aucun impact positif à long terme. Si le niveau de la mer augmente de 50 cm, les digues flottantes de Mose devront fermer presque quotidiennement pour protéger la ville des inondations. Or une partie des eaux non traitées de Venise s’écoule directement dans la lagune via les canaux, puis s’évacue dans la mer. Fermer quotidiennement les entrées pourrait ainsi aggraver la pollution dans la lagune. Dans ces conditions, l’eau devient si riche en nutriments qu’elle engendre une croissance excessive de plantes et d’algues, au détriment des autres espèces.

De plus, l’écosystème de la lagune subit d’autres dommages provoqués par la perte des marais d’eau salée et des zones marécageuses et la réquisition de marécages dans d’autres zones pour la pisciculture. Le sel et l’humidité attaquent les bâtiments de la ville, malgré les importantes rénovations de fondations et de canaux. L’eau salée grimpe de plusieurs mètres le long des murs fondateurs des monuments. Voici quelques photos des dommages que connaissent les bâtiments de la cité. Même le sol de la basilique Saint Marc subit de grosses dégradations.

 

CASTELLO

Voici un quartier où peu de touristes viennent. Les rues sont calmes et plus ou moins aérées…

Nous aimons ce quartier paisible quadrillé de ruelles où nous sommes quasiment les seuls à nous promener. Les habitants font sécher à linge au travers des rues et des places silencieuses. Le quartier est vraiment authentique.

L’ambiance portuaire est tout aussi paisible.C’est également le quartier de l’Arsenal entouré de murs médiévaux bordés de canaux. En vaporetto, nous passons devant l’entrée maritime de l’Arsenal où il se construit des bateaux depuis 1000 ans.

Le quartier est dominé par le clocher bien penchant de l’église San Pietro di Castello.Nous longeons le canal de Saint Marc par le jardin public, l’un des rares endroits vert et ombragé de la cité. C’est le lieu où est organisé la Biennale, lieu d’expositions et de manifestations artistiques. Quelques jolis palais ont été construits dans les jardins.

CANAREGIO

Dernier quartier que je vous présente mais le premier que nous ayons visité en arrivant à Venise. Un quartier peu touché par le tourisme, plus authentique, plus populaire. Un quartier où on enjambe sans cesse des petits ponts pleins de charme. Un quartier où on baisse la tête pour s’enfoncer dans les Sotoportegos débouchant sur des placettes sur lesquelles, au centre de chacune, on trouve des puits ou des fontaines. Un quartier où les rares bruits sont ceux du passage d’un bateau à moteur ou celui d’une cour d’école bien cachée derrière des murs en briques.

  C’est le quartier du Ghetto juif. Celui où on trouve les immeubles les plus hauts de la ville, les juifs n’ayant pas d’autres choix que d’établir à l’époque leur résidence en dehors de cet endroit jusqu’à ce que Bonaparte ordonne en 1797 l’ouverture des portes du Ghetto.

Le quartier est également riche en églises comme celle de Santa Maria dei Miracoli. C’est dans ce quartier du Miracle que j’avais invité Audrey à embarquer sur la gondole pour la demander en mariage ! Elle avait dit oui.

PAUSE

Voilà pour la visite de tous les quartiers de Venise, une petite pause pour remplir nos estomacs s’impose ! Durant une pause café, Anaïs a dessiné le bar dans lequel nous étions et avec fierté a montré aux employés son joli dessin…

TRANSPORTS

Bon, vous avez compris que pour se déplacer dans Venise, une fois franchi le long pont de la Liberté et arrivés Piazzale Roma, c’est le terminus pour tous les engins terrestres.Plus de vélo, de moto, de voitures ou de camions. Tout se passe par voie navigable, et en particulier les livraisons matinales, le ramassage des ordures ménagères, les services de blanchisserie des nombreux hôtels…

Les secours s’organisent de la même manière. Même les services funèbres empruntent les mêmes voies…

Les gondoles sont essentiellement utilisées pour les promenades des touristes mais avons croisé plusieurs vénitiens l’utilisant toujours pour se déplacer ou pour faire du sport !

Les locaux se déplacent en petits bateaux à moteur qu’ils attachent le long de leur habitation ou dans des garages. De nombreux taxis en bois verni se déplacent dans toute la cité. De riches touristes s’y déplacent à côté d’amoureux ayant préféré la promenade en gondole.

Parfois ça bouchonne aussi malgré le respect de la signalisation nautique…

Sur la lagune, les axes ouverts à la circulation maritime sont balisés par des pieux en bois reliés par un faisceau lumineux.Mais le moyen le plus pratique et le moins onéreux (quoique…) est le célèbre et polluant vaporetto qu’on emprunte comme le bus ou le métro. Les arrêts, peu esthétiques, sont flottants sur les grands canaux.

Des services de ferry transportant des voitures font des liaisons avec les plus grandes îles comme celle du Lido où la circulation est autorisée.Certains touristes arrivent en très luxueux yacht…

SAN MICHELE

Je vous emmène à présent faire avec nous le tour des trois îles les plus éloignées que nous avons parcourues en une journée. La première est San Michelle. Depuis 1807, l’île entière protégée par des murs de briques est intégralement occupée par le cimetière des vénitiens.L’île est dominée par l’église San Michele in Isola que nous visitons. Mignon cloître, étonnante sacristie, jolies mosaïques d’or…

Le cimetière fut créé par Napoléon à l’écart de la ville pour des raisons sanitaires. Les tombes sont alignées au cordeau avec un côté grec et un côté protestant. Les riches familles ont des secteurs entiers avec des petites chapelles.

MURANO

Murano est un petit bourg typique de la lagune composé de 5 îlots.Nous sortons de la rue principale touristique et encore une fois allons à la découverte des quartiers plus authentiques.

Murano est un célèbre centre verrier depuis le 13ème siècle.Nous visitons une des fabriques et observons avec attention le travail d’hommes soufflant le verre.

On nous explique que seulement 18 familles se transmettent le savoir de génération en génération. Il n’y a pas d’école ou de formation pour apprendre le métier et il est impossible pour quelqu’un d’extérieur à la famille d’acquérir ce savoir. Nous passons devant de nombreuses ateliers verriers.

Voici le travail d’art rencontré dans Venise dans de jolies boutiques ou exposition d’art.

Pour ceux qui connaissent bien Audrey, je l’ai laissée rêveuse devant les vitrines de vaisselle… mais en aucun cas je ne lui aurais offert quoi que ce soit en verre de Murano. Pour ceux qui ne la connaissent pas, des verres lui échappent malencontreusement trop souvent des mains. C’est un peu moins ennuyeux en voyage, car nous avons investi dans des tasses en métal…L’église semi circulaire Santissimi Maria e Donato est richement décorée notamment par de superbes lustres en verre de Murano.

BURANO

Puis en reprenant le vaporetto, nous arrivons 8 kilomètres au-delà la cité de Venise sur l’île de Burano.

Burano est une île très colorée où les maisons se parent de tons très intenses.

C’est aussi le fief de la dentelle.

LE CARNAVAL

Le carnaval de Venise a aujourd’hui une réputation mondiale et a lieu en février. Il durait plusieurs mois au 18ème siècle, il dure aujourd’hui une dizaine de jours en février. Masques et déguisements sont de rigueur dans toute la ville. De nombreux magasins vendent ces produits, certains évidemment pour les touristes mais nous passons devant des véritables boutiques d’œuvres d’art.

FIN

J’en ai fini pour ce long article sur cette formidable ville que nous adorons. Je vous laisse avec quelques dernières photos de couchers de soleil sur la Sérénissime…

Nous nous dirigeons à présent vers le port de Marghera situé dans la lagune à quelques kilomètres. Nous récupérons nos billets de bateau pour rejoindre la Grèce. L’embarquement est prévu demain matin à 2h30 ! Je vous laisse et vais dormir car la nuit va être courte.

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