534 km réalisés du 3 au 7 juillet 2021

77 936 km parcourus depuis le départ

Samedi 3 juillet 2021 :

Et de 1000. Mille. MILLE jours que nous avons (re)pris la route en octobre 2018 après nos déjà 350 jours parcourus en Amérique du Sud en 2015. Ce matin, par WhatsApp, papi Jean-Claude demande à son petit-fils Victor de calculer le pourcentage de sa vie qu’il a passé sur la route. Victor calcule et arrive à 33%. Oui un tiers de sa vie passé à découvrir le monde pendant 120 000 kilomètres !

1000 jours que nous avons passés à parcourir une distance équivalente à presque deux fois le tour de la planète Terre à travers déjà 34 pays, après avoir presque fait déjà un tour de la planète en Amérique du Sud à travers 8 pays… Je ne compte pas les sourires, les mains tendues, les sourires spontanés, les invitations, les cadeaux… Je ne compte pas non plus les mauvaises rencontres car il n’y en a pas eues. Ce matin encore, on expliquait notre tour du monde à un voyageur Sud-Africain qui était surpris qu’on n’ait jamais eu de problème d’agressions ou autre. Lui pourtant qui vient d’un pays réputé pour son insécurité et où tout le monde nous met en garde. Il nous dit : « mais même en Europe, vous n’avez pas eu de problème, même en Espagne ? ». On le rassure en lui disant que non. Une fois de plus, cela confirme ce qu’on vérifie depuis qu’on vit notre rêve nomade sur les routes du monde. Souvent quand on rencontre un local, il nous met en garde vis-à-vis de l’insécurité qu’on rencontrera dans le pays suivant. Un Français nous dira de faire attention en Italie, un Cambodgien de faire attention en Thaïlande, un Kirghize de faire attention au Kazakhstan, un Turc de faire attention en Iran, un Uruguayen de faire attention en Argentine… Alors oui, on a peut-être eu de la chance. Peut-être que notre Tiny déclenche un capital sympathie. Mais en tous les cas, cela a été jusqu’à présent 1000 jours de bonheur. On vit ce qu’on avait rêvé. Même après 1000 jours d’aventures et d’improvisations, encore bien plus riches et intenses que ce qu’on avait pu imaginer, on continue à s’émerveiller tous les quatre de ce que l’on vit au quotidien, on s’enrichit de chaque nouvelle rencontre, on s’émeut d’un paysage ou d’un sourire, on s’extasie devant un animal ou un coucher de soleil…

Bon, il y a aussi eu des galères. Des galères mécaniques. Des moments de stress, de fatigue, de tension. Des galères liées aux restrictions de cette pandémie. Des galères qui nous ont appris à être plus forts à quatre. Heureusement, jamais un pépin de santé trop grave. Mais surtout des galères qu’une fois terminées, on raconte comme des anecdotes et qui restent des souvenirs. Bref, une véritable « dinguerie de voyage et un véritable ascenseur émotionnel » comme dirait notre ami Julien…

Bref, ceci n’est pas un bilan, car je n’aime pas en faire, et surtout car il nous reste encore plusieurs mois d’aventure à vivre. Dans quel pays, sur quel continent ? On ne sait pas car peut-être que le Covid-19 va encore nous jouer des tours d’ici à la fin de notre voyage et notre retour en France qu’on estime à la fin du premier trimestre de l’année prochaine (oui, on a rallongé de quelques mois par rapport au retour initialement prévu cet été). Ce Covid-19 nous a déjà obligés plusieurs fois à des changements de dernière minute depuis ce fatidique 10 mars 2019 où on se faisait refouler à la frontière pour entrer au Myanmar et où notre tour du monde devait prendre un nouveau tournant et allait être subitement chamboulé alors qu’on avait déjà dans nos passeports nos visas pour le Myanmar et l’Inde et même déjà acheté nos billets d’avion entre l’Inde et l’Afrique du Sud via La Réunion. Combien de fois on a changé de plan depuis ? Je ne les compte pas non plus… Mais bon, on a appris à s’adapter, à remettre en question notre itinéraire, à prendre des risques, à digérer de grosses déceptions, à rebondir, à oser…

Les cas de Covid-19 qui se stabilisent en Europe, explosent depuis quelques semaines en Afrique. Ce continent était jusqu’à présent resté à l’abri des nombreuses vagues qu’ont connues d’autres pays de l’hémisphère nord. Mais maintenant, peut-être à cause de l’hiver austral qui arrive, peut-être en raison des gestes barrières qui n’ont pas été appliqués pendant des mois, peut-être à cause du faible nombre de personnes vaccinées (un peu plus de 1% des Africains seulement), on se sent de nouveau moins confiants sur la suite de notre voyage, du moins sur l’itinéraire. Les cas recensés battent des records quotidiens actuellement encore jamais atteints, en particulier en Namibie, en Afrique du Sud et en Zambie. L’idée est toujours d’entrer en Afrique du Sud depuis la Namibie début août mais y parviendrons-nous ? Les frontières seront-elles toujours ouvertes ? Un confinement ne sera-t-il pas mis en place ? On l’espère, sinon il nous faudra un plan B (Botswana, Zimbabwe, Mozambique…) ou un plan C (retour direct en Europe depuis le port de Walvis Bay en Namibie) mais on fait aussi des plans D, E, F… A vrai dire à moitié car on se laisse aussi porter par les évènements et on avisera au fur et à mesure, car il n’est plus possible aujourd’hui pour un tourdumondiste d’établir un plan plusieurs mois à l’avance. Pour l’instant en Namibie, des mesures supplémentaires ont été mises en place pour contrer la pandémie car les hôpitaux sont saturés. Et ici, ce n’est pas comme en Europe où rapidement, on ouvre de nombreux lits en réa, car de toutes façons le pays est en manque d’oxygène pour soigner les malades. Et dans ce pays grand comme deux fois la France, les services de soins intensifs ne peuvent accueillir que 200 malades sur tout le pays. Et de plus, les distances sont tellement longues à parcourir que les Namibiens n’ont pas tous la chance d’avoir accès à des soins adaptés. C’est certainement pour cela que les chiffres de personnes infectées voire décédées sont certainement très en deçà de la réalité car selon les médias locaux, de nombreux décès à domicile ne sont pas imputés au Covid-19.

Les écoles sont de nouveau fermées, les rassemblements limités, la vente d’alcool interdite même dans les magasins du vendredi au dimanche inclus (ce qui nous demande beaucoup d’organisation et d’anticipation), le couvre-feu nocturne renforcé, les terrasses des bars et des restos fermées. Les déplacements entre les différentes régions sont désormais eux-aussi interdits mais « heureusement » ne concernent pas les touristes. On ne s’en plaint pas même si on trouve cette mesure injuste par rapport aux locaux qui sont confinés dans un petit périmètre. Mais le gouvernement trouve qu’il n’est pas possible de se priver de la manne touristique bien que nous soyons de moins en moins nombreux à voyager depuis quelques semaines en Namibie. Et après discussion avec des Namibiens, on se rend compte que la situation leur semblerait plus catastrophique encore si les touristes, qui permettent encore de sauver quelques emplois, ne pouvaient plus du tout se déplacer.

Bref, toutes ces mesures ne nous impactent pas dans notre programme en Namibie. On n’est pas non plus inquiet par rapport au Covid-19 car la densité de 3 habitants au km² fait qu’on est peu au contact de la population. Et désormais, dans les commerces où c’est le seul lieu où on est amené à rencontrer du monde, les gestes barrières sont de mieux en mieux respectés.

On croise les doigts pour la suite et que l’Afrique du Sud ne ferme pas où ne confine pas sa population. Mais faîtes-nous confiance, on trouvera une solution si cela devait arriver et on fera le maximum pour vivre notre rêve et le partager avec vous jusqu’au bout…

1000 jours. On nous demande souvent comment nos enfants vivent cela. Victor qui a donc vécu un tiers de sa vie dans ce mode de vie trouve parfaitement sa place. Bien entendu la famille proche manque. Les amis aussi. Mais lui, comme nous, s’adapte à ce manque. On pourrait imaginer que cela pourrait être plus compliqué pour notre adolescente Anaïs qui va bientôt fêter ses 15 ans et qui elle, a passé un quart de sa vie sur les routes du monde, mais je vous laisse, pour vous rendre compte de son état d’esprit, lire ce texte qu’elle a écrit il y a quelques semaines et qui nous a beaucoup émus quand on l’a découvert.

« On l’avait présenté de diverses façons. Partir pour renaître, quitter pour rencontrer, s’échapper pour vivre un peu mieux, un peu plus. Satisfaire cet appel de la route, mouvement sans fin, chant du départ, éloge des commencements, et des utopies vagabondes. Ou encore rêver éveillé.

Mais au fond, peu importe ce qu’on aura pu lire ou entendre. Voyager, c’est toujours fou, imprévisible, incroyable, si bien que lorsqu’on est dedans, on a l’impression de… c’est nouveau à chaque fois en fait. C’est intriguant, et… oui, imprévisible. Et c’est ça qui est génial. C’est pour ça que je souhaite continuer, et longtemps encore.

Parce que je suis tombée amoureuse de l’imagination, et que j’ai compris qu’elle me mènera partout et me poussera à tout faire ; parce que je souhaite ralentir la course effrénée de l’avenir, qui à chaque instant, presse le présent d’être un souvenir ; parce que je sais que beaucoup de choses semblent impossibles avant d’être réalisées ; parce que vivre sans folie n’est pas si sage qu’on peut le croire ; parce que je suis convaincue qu’il ne faut pas attendre de tout avoir pour profiter de la vie, puisqu’on a déjà la vie pour profiter de tout ; et puisque j’ai compris que l’on ne regrette que les chances que l’on ne prend pas ; pour toutes ces raisons, ouais, je vais y aller. Enfin… je vais continuer. Longtemps. À dormir à la belle étoile, dans des dunes ou suspendue entre deux sapins ; à entreprendre, puisque l’audace a du génie, du pouvoir, de la magie ; à rouler, voler, marcher ou naviguer vers des destinations plus ou moins connues ; à apprendre, encore et toujours ; à… ouais, on pourrait y passer la nuit. Et après ça, je pourrais y passer ma vie. Et là ça pourrait être le kiff. J’en rêve déjà.

Oui, je vis un rêve, et je continue à rêver en même temps, ça peut paraître étrange, mais… c’est ce qui m’arrive. Et je vous assure que c’est génial. Ça aussi je veux continuer.

Parce que, voyager, n’est-ce pas un peu… partir réaliser ses rêves, et puis… s’en créer d’autres en chemin aussi ?

Alors ouais, des fois, c’est dur. Car oui, les humains vivent en trouvant refuge dans le cœur des autres. Parce que oui, parfois, il y a ce qu’on dit, et surtout ce qu’on ne dit pas. Il y a les longues séparations, les au revoir et les bye for ever. Il y a ces gens qui ne nous comprennent pas, ou pas vraiment. Il y a ces personnes que l’on ne souhaite pas quitter, mais que l’on laisse quand même, puisque notre âme nomade, nichée dans un recoin de notre âme, nous le recommande. Il y a ces gens qui restent, et nous qui partons. Mais en fait, non. Non, car au fond, nous, voyageurs, ne les quittons jamais vraiment. Au gré de nos séparations et retrouvailles, on finit par comprendre que la proximité ne fait pas tout, même si on consent qu’elle fait du bien. On finit par comprendre que lorsque quelqu’un compte tellement, la distance compte un peu moins.

Alors on y va quand même, parce que le monde est beau, et que des Dolomites d’Italie aux déserts d’Australie en passant par les forêts du Canada, les vagues du Mexique et les plaines de Mongolie, il y a de quoi rêver et profiter. Donc on ouvre des carnets, et on les remplit de rêves et de récits ; on trouve de belles musiques, et on les écoute sur la route ; on fait des rencontres, on écoute des histoires. Et puis… on ne se contente pas d’exister. On vit, on se sent vivants. On en profite au passage pour rencontrer, voir, écrire, entendre, passer, rester, s’installer, partir, comprendre, retrouver, se manquer, s’aimer, et faire tant d’autres choses qu’il est vain d’espérer les énumérer dans une seule phrase à virgules. On essaie de ne pas laisser de place aux vides secondes dans nos vies. Parce qu’on veut vivre à 100% 365 voire 366 jours par an, et que profiter, on a ça dans le sang. Alors au gré des rencontres et des kilomètres, on se forge une définition du mot vivre, on cherche quel est le sens de la vie, on roule loin, jusqu’à l’horizon, et, de là, on roule encore. Et on rêve. Parce que rêver c’est beau, ça donne des ailes et c’est utile. Utile, oui, car à ce qu’il paraît, c’est pour ça que je suis là. C’est pour ça que j’ai chanté à tue-tête les fenêtres entrouvertes en roulant entre des forêts de sapin, c’est pour ça que je me suis réveillée un beau matin au milieu du désert de Gobi dans un sac de couchage plein de sable, c’est pour ça que mon chemin a croisé celui d’éléphants, de tortues géantes, de girafes, de yacks et de lions, c’est pour ça que j’ai fait toutes ces rencontres. Shabnam, Baby, Godwin, Noé, Gaspard, Blanche, Célestine, Driss, Ayoub, Linda et Gaëtan, Thomas, Samuel, Ambre, Justin, John, Auria, Youenn, Elijah, Maialen, Julio, Fatma, Pauline, Martha, et toutes ces personnes croisées un moment et avec qui j’ai partagé de beaux instants, et aussi Céleste, Nel, Lalie, Zo, Cléo, Pablo, Lola, si on s’est rencontrés, c’est parce qu’avant ça, des personnes ont rêvé, et ont réalisé leurs rêves. Alors on a intérêt à tous continuer, à transformer nos rêves en réalités, et de temps en temps à mêler nos rêves, parce que les rêves partagés c’est cool aussi.

Maintenant, à toutes les personnes qui me lisent, j’aimerais, qui que vous soyez, et peu importe ce que vous avez déjà fait et pas fait dans votre vie, j’aimerais vous demander quelques petites choses, pour des raisons expliquées plus loin. J’aimerais que vous vous entouriez de ces phrases qui font réfléchir, celles qui donnent envie de vivre à fond, ces phrases comme : « la vie est un pièce de théâtre, mais sans répétition, alors chantez, dansez, riez, pleurez et vivez avant que le rideau ne se referme » ou « l’idée est de mourir jeune le plus tard possible » ; que vous vous entouriez également de gens beaux d’esprit et de gens que vous aimez, et j’aimerais que vous sachiez que quelqu’un a dit que le bonheur, c’est faire ce que l’on veut et surtout vouloir ce que l’on fait. Et à partir de là, innovez pour profiter. Je suis loin d’être une coach bien-être ou quoi que ce soit, mais j’ai la chance de vivre à fond et je pense qu’au fond on est tous capable de le faire. Je veux qu’on soit tous capables de le faire.

Je veux que vous vous rendiez compte que ces mots ont été écrits par une fille qui n’a que 14 ans, et que malgré ça, elle en a vécu des choses. Des sourires, des moments forts à partager. Des rencontres merveilleuses dans des coins paumés. Des moments passés à randonner, d’autres à nager, d’autres à voler, d’autres encore à rouler. Des années à aimer.

Elle s’est aussi rendue compte que tout le monde n’avait pas sa chance, mais que beaucoup de gens avaient le pouvoir d’être heureux. Elle a compris que vivre dans un environnement en constant changement était ce qui lui permettait d’aimer encore plus fort sa vie.

Cette fille, elle a vu des étrangers vivre entre quelques tôles maladroitement agencées et lui rendre tout de même son sourire. Elle a été invitée à partager les repas de personnes qui n’avaient que ça à lui offrir, mais qui lui donnaient de tout leur cœur. Elle a rencontré des gens qui offrent, des gens qui aiment, des gens qui s’aiment. Des gens qui ne se plaignent pas. Elle a vu de la pauvreté extérieure et de la richesse intérieure. Au fur et à mesure de ces rencontres, elle a compris que l’argent ne fait pas spécialement le bonheur, qu’il y a mille et une autres façons d’être heureux. Cette fille, elle a compris que la vie est belle si on le veut, et qu’être heureux est compatible avec tant d’autres choses – beaucoup plus qu’on peut le croire.

Cette fille c’est moi, et je veux que vous kiffiez tous votre life. Sans trop savoir pourquoi. Je veux juste. J’aimerais, quoi. Ça pourrait être cool, qu’on soit tous encore plus heureux encore plus souvent.

Genre on pourrait instaurer un jour qui reviendrait chaque année et nommé « journée du grand ménage des remords et des rancœurs » et un autre « journée internationale des partages de rêves ».

Amoncellement de bouts de phrases trouvées un peu partout et de phrases de moi, ce texte, qui a commencé par être un petit éloge au voyage, a finalement fini par se transformer en petite réflexion sur… le bonheur, la vie, tout cela vu par une jeune fille dont le regard pourrait vous sembler quelque peu innocent, et dont les rêves pourraient vous paraître un peu trop grands. Mais au fond, on s’en tape un peu non ? Cette jeune fille elle y croit, à ses rêves, et elle veut que tout le monde fasse pareil. Elle a compris que les rêves aussi, ça fait avancer. Ce texte c’était des mots assemblés pour vous faire réfléchir, des phrases mises bout à bout pour vous partager mon point de vue. Moi je rêve, je vis, j’aime et je kiffe. J’ai conscience du reste du monde et des événements qui y ont lieu, pas de tout évidemment mais d’une bonne partie déjà, et malgré ça et le fait qu’il y ait des trucs qui me frappent, des trucs qui font que je me demande pourquoi le monde est comme ça et pas un peu plus simple et un peu moins moche et cruel parfois, je continue à essayer d’être un rayon de soleil pour les gens que j’aime et pour les gens en général, parce que… je ne sais pas mais… c’est quand même mieux de profiter et de faire profiter lorsqu’on le peut non ? Ça, je ne sais pas trop, c’est une grande question.

Voilà, je crois qu’on arrive à la fin de ce texte, sera-t-il unique ou servira-t-il d’introduction à une plus longue série, je n’en sais encore rien. Au cas où il soit le dernier, je voudrais demander à ceux qui m’ont lue jusque-là de repenser à ce texte, à ces témoignages-éclairs d’autres vies, et, à l’occasion, de se demander ce qu’ils pensent de leur vie, de leur situation, de leurs rêves et de leurs projets. Parce que la vie n’est pas courte, elle a juste vite fait de passer. Alors mettez les voiles. Explorez, rêvez, découvrez. Et en plus de toutes les phrases qui ont pu vous interpeller plus haut, n’oubliez pas ces cinq choses. 1) rien n’est jamais fini, il suffit d’un peu de bonheur pour que tout recommence. 2) la meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer. 3) ne laissez pas la peur obstruer le chemin de la vie que vous souhaitez vivre. 4) même s’il y a des risques – bien sûr, qu’il y a des risques – le risque, c’est ce qui épice la vie. 5) le principal est d’aimer ce que l’on fait : si ça nous rend heureux, c’est forcément bien.

Sur ce, bonne journée à tous ».

Je reprends mon clavier. Cette fille, c’est notre fille, notre grande Anaïs. Merci ma chérie pour ce joli texte très émouvant à lire. En tous cas, ta maman et moi-même avons versé notre larme et on se dit qu’on a gagné notre pari de vous faire découvrir le monde, bien qu’on se soit éloigné quelques années des gens qu’on aime et qui nous manquent. Nous sommes tellement fiers de toi et bien entendu de ton petit frère qui n’a pas encore ta jolie plume mais qui nous manifeste aussi au quotidien son amour et son enthousiasme… On vous aime et on ira au bout de notre rêve tous les 4 ensemble.

Bon déjà la cinquième page Word que j’écris et je n’ai pas encore commencé à vous raconter cette journée du samedi 3 juillet 2021. Vous êtes toujours là ? Bon ça tombe bien car en fait, je n’ai pas grand-chose à raconter. Nous passons la journée entière à profiter enfin d’un bon réseau Internet après plusieurs journées sans, à faire de nombreuses démarches administratives, à mettre en ligne le précédent blog, à préparer l’envoi d’un colis depuis la France avec des choses importantes à l’intérieur (cartes bancaires, nouveau Carnet de passage en douanes, manuels scolaires pour l’année de 5ème de Victor et celle de Seconde d’Anaïs…). Une journée un peu triste aussi car notre projet de faire du volontariat auprès du centre EHRA qui s’occupe des éléphants du désert (où nous étions la semaine dernière) est tombé à l’eau à la dernière minute alors qu’on se faisait un plaisir d’aller participer les 15 prochains jours à la construction de murs de protection autour des puits dans les villages et au repérage des éléphants du désert. On avait compris qu’il nous en coûterait 160€ pour toute la famille pour couvrir des frais de nourriture et on vient de recevoir hier une facture de 3150€ !! Aussi belle soit cette cause de protéger ces éléphants du désert et de travailler à améliorer les relations entre les humains et ces animaux, c’est tout simplement hors de prix pour nous ! Nous sommes terriblement attristés par ce malentendu, nous comprenons qu’ils aient besoin de fonds pour réaliser leurs projets, mais à ce tarif là, c’est du volontariat de luxe !

Deuxième nuit donc dans cette ville pas agréable de Khorixas à la sortie de la région du Damaraland sur un parking pas terrible. Mais bon, cela fait aussi partie du voyage. Il n’y a pas que des bivouacs de rêve et des journées inoubliables…

Dimanche 4 juillet 2021 :

Après cette nouvelle déception de ces 15 jours annulés qu’on avait déjà trouvés pour se remettre de la déception de notre famille qui ne peut pas nous rejoindre la semaine prochaine, ça fait beaucoup émotionnellement. Il nous faut donc un bon coup de fouet pour repartir de plus belle. Je propose à Audrey et aux enfants de retourner à Etosha, dans ce parc national où nous avions pris tant de plaisir le mois dernier. En voici une bonne idée. Tout le monde est ravi de retourner voir les animaux sauvages de cette merveilleuse réserve. Nous ne sommes qu’à 220 kilomètres sur de l’asphalte enfin retrouvé avec une seule ville au milieu, donc c’est juste trois heures de conduite. Nous prenons donc la route vers le nord après un ravitaillement alimentaire et en carburant. Nous arrivons à la Porte Anderson du Parc national d’Etosha.

Comme lors de notre premier passage, nous y bivouaquons. Car nous avons encore une occupation réjouissante qui va nous occuper tout l’après-midi. Et oui, nous allons passer quelques heures à chasser les Bed Bugs… Les punaises de lit, qui nous avaient laissés tranquilles depuis environ un mois et demi sont de nouveau de retour. Elles nous pourrissent nos nuits (à moi et à Victor, les filles étant toujours insensibles à leurs piqûres)… On se doutait qu’elles reviendraient car le produit qu’on a déjà appliqué à deux reprises, une fois par un professionnel en Zambie et une fois par nous-mêmes avec du produit concentré qu’il nous avait donné, est très efficace sur les punaises vivantes mais à priori pas trop sur les œufs. C’est donc reparti pour quelques heures à tout vider, contrôler, nettoyer et traiter… Du bonheur. Bon, avec l’expérience, on est maintenant plus efficace et on sait où les nids ont tendance à se faire et comment pulvériser au mieux le produit derrière le lambris de la Tiny.

Lundi 5 juillet 2021 :

Enfin une nuit entière, sereine, reposante, à ne pas se gratter pendant des heures, à ne pas se lever à 3 heures du mat’ prendre un comprimé pour calmer les démangeaisons liées aux allergies que me déclenchent les punaises de lit qui se nourrissaient de mon sang depuis bientôt une semaine. Bon encore une fois, le produit ne doit pas être terrible pour notre santé mais nous n’avons pas trop le choix. Anaïs, un peu dérangée par l’odeur, a dormi dans le poste de conduite et, bien qu’il soit un peu inconfortable de dormir à cheval sur deux fauteuils avec un frein à main et un levier de vitesse au milieu, elle nous dit ce matin qu’elle recommencera car c’était agréable de s’endormir en regardant les étoiles. Ah oui car je ne vous en ai pas encore parlé mais on a vraiment des ciels d’une pureté époustouflante dans ces endroits si peu peuplés. Il n’y a aucune pollution lumineuse et le ciel n’est jamais bouché par des nuages car on est en pleine saison sèche. Du coup, chaque soir, c’est merveilleux. Les fabuleux couchers de Soleil laissent place à une nuit noire et à un ciel étoilé à merveille. La voie lactée est d’une netteté incroyable. On voit des constellations qu’on ne voit pas dans l’hémisphère nord comme par exemple la Croix du Sud.

Nous avons aussi dormi les fenêtres grandes ouvertes pour ventiler la Tiny. Du coup, il fait 13°C quand on sort de dessous notre grosse couette.

7h30, les yeux encore plein de sommeil, nous entrons dans le Parc national d’Etosha. Direction le point d’eau d’Ombika juste à l’entrée du parc, qu’on nous avait conseillé lors de notre dernier passage pour pouvoir y apercevoir des lions. On n’avait pas eu de chance à ce point d’eau début juin mais c’est là que nous allons nous poser pendant une heure pour y prendre notre petit déjeuner. Pas de félins en vue mais « simplement » une jolie hyène tachetée, des zèbres des plaines et des bubales roux. Pas si mal pour un début.

Nous repartons quand nous voyons rassemblés au même endroit 3 véhicules. Ce qui est bon signe. Et là… nous apercevons 2 lions à travers les arbres. Ils prennent justement la direction du point d’eau duquel on vient à une centaine de mètres. Nous faisons demi-tour et pendant une demi-heure, nous avons le bonheur de pouvoir observer à une dizaine de mètres de nous ces deux magnifiques lionnes. Whouah, la journée commence bien alors que nous n’avons roulé que 3 kilomètres dans le parc.

Puis, nous commençons notre Game drive en partant faire une boucle dans le centre et l’Est du parc auprès de points d’eau que nous avions bien appréciés, dispersés au Sud du Pan, cet immense lac salé. Nous traversons un secteur où nous voyons des dizaines de zèbres des plaines qu’on affectionne tout particulièrement.

Mais les girafes, les springboks, les gnous et même un rhinocéros noir ne sont pas loin…

Le point d’eau artificiel (comme la majorité des points d’eau d’Etosha qui ne sont pas secs en cette saison) de Gemsbokvlakte nous permet de bien profiter de quelques combats de chacals à chabraque et de springboks.

Nous continuons notre chemin, et nous nous arrêtons pour observer de jolis écureuils du Cap, des pintades de Numidie, des bubales roux, les restes d’un crâne d’éléphant et des impalas à face noire.

La piste de graviers nous mène vers Olifantsbad où il n’y a pas beaucoup de vie sauvage à cette heure-ci, puis vers le superbe point d’eau d’Aus qui une nouvelle fois nous régale. Une famille de grands koudous est présente de même qu’une harde d’éléphants.

La piste reprend et même entre deux points d’eau, nous restons à l’affût des animaux et nous avons la chance de trouver dans la végétation un oryx et un papa koudou avec son fils dont les cornes commencent à pousser et de beaux pachydermes. Sur une branche, un adorable rollier à longs brins se régale d’une chenille.

Nous arrivons pour l’heure du repas de midi à l’un de nos points d’eau préféré, celui de Homob. C’était déjà une véritable Arche de Noé lors de notre premier passage et ça l’est encore. Des centaines d’animaux vont et viennent. Un ballet permanent. Mais que c’est beau !

Après deux bonnes heures dans cet endroit incroyable, nous reprenons la piste et nous sommes toujours autant secoués sur la tôle ondulée où on doit rouler à 20 ou 30 km/h par moment. Notre progression est aussi ralentie pour laisser passer les zèbres. Nous les observons aussi sous un autre angle à l’heure de la sieste. On adore ce petit zébreau qui ne doit pas être bien vieux.

Nous croisons un 4×4 qui nous fait signe de nous arrêter : « oh mais vous êtes Français, oh mais vous êtes Les Mollalpagas, on est sur le même groupe WhatsApp de familles de voyageurs en Afrique ! ». Impossible de descendre pour faire connaissance avec La Happiness Road car c’est interdit dans le parc au risque de se faire dévorer par un gros chat, ce qui serait rageant. Mais Élodie, Xavier et leurs enfants Iloa et Nolan bivouaquent eux-aussi dans le même campsite que nous ce soir.

Nous nous arrêtons au point d’eau de Nebrowni, où nous avons la chance de voir en plein jour un rhinocéros noir et son petit, cette espèce en voie de disparition mais assez commune à Etosha, ainsi que des autruches du Cap.

Puis, après 120 kilomètres parcourus à admirer les animaux sauvages, nous arrivons pour bivouaquer au camp d’Okaukuejo où nous avions déjà dormi à quatre reprises. Nous avons nos marques dans ce campsite qu’on trouve le meilleur d’Etosha après celui d’Halali, d’Olifantsrus et de Namutoni. Aussitôt garés, nous filons à pied au point d’eau artificiel pour y passer la soirée. Nous sommes rejoints par La Happiness Road mais comme il nous faut garder le silence au maximum pour ne pas déranger les animaux qui viennent boire à quelques mètres de nous, ce n’est pas le meilleur endroit pour apprendre à se connaître avec cette famille habitant en France à quelques kilomètres de chez nous.

Nous observons pour la première fois de près d’adorables mangoustes.

Ce soir encore, c’est le festival. Une quantité et une diversité incroyables d’animaux viennent boire à ce trou d’eau éclairé par de gros projecteurs toute la nuit mais cela ne semble pas les déranger. Le Soleil décline. Il se couche face à nous en nous éblouissant. Pendant quelques minutes, on ne distingue même plus les animaux mais simplement leur reflet dans l’eau. Un spectacle d’ombres chinoises. Magique ! Émouvant !

Puis, une fois la nuit noire arrivée, ce sont d’autres jolies couleurs qui subliment les animaux grâce à l’éclairage artificiel.

La journée se termine aussi bien qu’elle avait commencé avec une lionne venant boire à quelques dizaines de mètres de nous. Nous sommes tellement heureux… On serait encore plus heureux si c’était un mâle avec une grosse crinière mais bon, il ne faut pas être trop difficiles…

Mardi 6 juillet 2021 :

Avant de commencer notre observation des animaux, les enfants jouent avec ceux de la Happiness road.

Nous avions tellement aimé lors de notre dernier passage à Etosha passer une journée sans rouler et juste rester au bord du point d’eau d’Okaukuejo, que nous renouvelons ceci aujourd’hui. Et comme il y a quelques semaines, nous voyons largement autant d’animaux qu’en passant la journée à rouler et à aller de point d’eau en point d’eau. D’autant plus que cette fois-ci, la saison sèche est encore plus avancée qu’il y a quelques semaines et que les animaux ont tendance à se regrouper encore plus aux endroits où ils peuvent boire. Et nous allons encore être servis aujourd’hui pour cette deuxième et dernière journée à Etosha. Tout au long de la journée, nous observons le comportement des animaux. Certains viennent en solitaire, d’autres en groupes de dizaines de la même espèce. Certains se mélangent à des espèces différentes. Mais d’autres, en voyant d’autres animaux arriver, sans qu’ils soient pour autant des prédateurs, préfèrent partir.

Girafes, gnous bleus à barbe blanche, élans communs, éléphants des savanes, zèbres des plaines, chacals à chabraque, oryx, impalas à face noire, springboks, phacochères, rhinocéros noirs… Par dizaines, ils vont et viennent tout au long de la journée. Nous restons à observer leur comportement, assis sur des bancs et protégés par un mur de pierres et un grillage. Certains sont assez craintifs par peur d’être la proie d’un félin. Ils passent alors jusqu’à plusieurs dizaines de minutes à observer l’environnement et à approcher prudemment. C’est le cas des girafes qui doivent en plus prendre une position inconfortable qui les rend vulnérables, pour boire. D’autres disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés juste après avoir bu quelques minutes.

Dans ce cadre merveilleux, j’écris ces quelques lignes, je trie mes plus de 1100 photos prises en 24 heures. Mais pendant ce temps, j’en prends 200 de plus. Je n’y arriverai jamais… Anaïs continue ses créations en fil de cuivre, Victor écrase sa maman aux échecs…

Puis les enfants, comme lors de notre dernier passage à Etosha, repartent faire le tour du camping pour vendre leurs créations en fil de cuivre et leurs sculptures en bois. Ils reviennent avec 60€ en poche, soit un cumul de 100€ gagnés à Etosha. D’ailleurs, ils prennent commande si vous êtes intéressés !

Déjà une dizaine d’heures que nous sommes assis sur ce banc à quelques dizaines de mètres de ces centaines d’animaux qu’on a vus défiler toute la journée. Le Soleil descend à l’horizon, nous éblouissant toujours et nous voyons de nouveau les magnifiques reflets des animaux sauvages d’Etosha dans le waterhole d’Okaukuejo. Nous passons quelques heures la nuit tombée, bien couverts de nos bonnets et de nos grosses chaussettes de ski, à observer encore et encore les hyènes, les oryx, les éléphants, les rhinos, les girafes, les chacals… jusqu’à ce que le froid nous fasse rentrer au chaud dans la Tiny.

Mercredi 7 juillet 2021 :

Dès 7h30, nous sommes déjà au taquet pour nos derniers instants à Etosha. Il faut que nous soyons sortis du parc avant 10 heures. Mais avant, après une photo souvenir avec la Happiness road, une famille de Sud-Africains vient acheter encore quelques créations aux enfants, visite notre Tiny house, et nous invite à passer chez eux en Afrique du Sud !

Direction le trou d’eau d’Ombika juste à la porte d’Anderson. On espère voir des lions comme nous en avions vus lors de notre arrivée. Sur le bord de la route, nous avons la chance de voir deux bébés éléphants trop mignons et très joueurs.

Nous prenons notre petit déjeuner face au point d’eau artificiel d’Ombika mais rien, absolument rien… Tant pis. Quand tout à coup, un gars en 4×4 s’approche de nous et par la fenêtre nous dit qu’à 400 mètres de là, sur le bord de la piste, il y a des lions. On range tout en catastrophe, on roule et effectivement, à une petite quinzaine de mètres de la Tiny, un couple de lion est bien là. Nous sommes tout excités car c’est le premier mâle qu’on peut vraiment voir de près. On a eu l’occasion de voir dans différents parcs quelques femelles, un jeune mâle sans crinière avec sa maman au Masaï Mara au Kenya, un vieux mâle pas très beau à Amboseli au Kenya, deux jeunes mâles à crinière à Etosha mais d’un peu loin, mais jamais un si beau mâle de si près. Et là, enfin, c’est le Graal ! Un beau mâle avec une superbe crinière. Le roi des animaux nous fixe dans les yeux. De si près. Un grand moment d’émotion.

Nous observons le couple se tourner autour pendant quelques minutes, puis le mâle commence à renifler un peu la femelle, puis… Bon, je ne vais pas commenter une à une les photos suivantes qui parlent d’elles-mêmes !!

Pas d’école aujourd’hui mais rien ne vaut une bonne séance de sciences naturelles en direct. Je vous passe aussi les questions de Victor « mais vous aussi quand vous faîtes ça, c’est aussi rapide ? », « mais vous aussi vous criez après ça ? », « mais ça fatigue de faire ça ? »… Bon, comment dire, pas toujours facile de trouver des réponses aux questions des enfants… « tu réponds Audrey ? », « ben non c’est à toi de répondre Sylvain… », « vous avez vu les enfants comme la crinière du lion est magnifique ! »

Bon du coup, on a fait des recherches sur le coït des rois des animaux dont voici un petit résumé. L’activité sexuelle débute à l’âge de 3 ans. Les lions peuvent se reproduire toute l’année durant, mais sont soumis aux cycles des lionnes qui sont fécondables tous les 2 à 3 mois environ. La période d’œstrus, ou de chaleurs, dure seulement quatre jours. Le lion possède sur le palais un organe qui agit comme une sonde pour détecter la fécondité des femelles. Pour l’utiliser, le lion retrousse sa lèvre supérieure, gueule ouverte, pour capter les phéromones émises par les lionnes et qui sont présentes dans l’air. Malgré le statut avéré de dominant du lion en passe de s’accoupler, il ne peut le faire qu’avec le consentement de la femelle. Pour lui signifier son accord, la femelle commence par tourner autour du mâle et se roule à ses pieds. Puis, commence un véritable marathon sexuel : le lion et sa femelle du moment vont copuler pendant ces quatre jours toutes les 15 minutes jusqu’à 40 à 50 fois par jour, mais chaque rapport sexuel dure autour de 30 secondes. De plus, une lionne peut changer de partenaire pendant l’œstrus. Si la fréquence des accouplements est aussi effrénée, c’est probablement pour compenser une procréation affichant un taux de réussite extrêmement faible ; on compte une naissance pour cinq périodes de chaleurs. Les scientifiques ont également calculé que, pour environ 3000 accouplements, un seul lionceau atteindra l’âge adulte.

Durant ce rapport sexuel, le mâle saisit le cou de la femelle car comme beaucoup de félins, l’extrémité du pénis du lion est parsemée de poils durs comme des épines qui serviraient à stimuler l’ovulation au moment de la pénétration pour assurer un taux de fécondation plus important. Mais de telles épines provoquent de vives douleurs aux femelles au moment où le lion se retire. Une fois la femelle fécondée et après 100 à 120 jours de gestation, la lionne mettra au monde une portée allant de 2 à 6 lionceaux d’un poids d’environ 1,5 kg qui seront aveugles à la naissance.

Nous sommes tellement impressionnés par cette scène à laquelle nous venons d’assister ! Le mâle fait le beau. Mais s’en suit une bonne sieste de sa part. La femelle attend un peu son reste mais le mâle s’est endormi ! Elle attend et du coup, elle s’endort aussi…

Nous restons une heure à les observer et savourons cet instant indescriptible. Les deux lions se réveillent. On attend de voir s’ils remettent ça mais il est l’heure de sortir du parc.

On a cherché ce beau mâle pendant plus de 1200 kilomètres à travers les pistes de ce magnifique parc et c’est juste un kilomètre avant d’en sortir que nous avons été récompensés ! On aurait tous envie de se blottir contre lui pour lui faire un gros câlin…

Nous retrouvons à 10 heures à la sortie du parc Stéphanie, la Française que nous avions rencontrée il y a un mois au trou d’eau d’Halali avec qui nous avons continué à échanger depuis par message. Nous passons de nouveau un très agréable moment avec cette sympathique expatriée. Elle nous gâte avec une bonne brioche à l’anis appelée Rusks ressemblant à notre traditionnelle mouna familiale.

Route vers le sud et nous nous arrêtons sur le parking d’une église pour bivouaquer à Otjiwarongo. Yohann vient à notre rencontre et on lui demande si on peut passer la nuit sur ce parking qui a l’air de fermer par une barrière la nuit. Il nous répond chaleureusement qu’il n’y a aucun souci et nous propose même d’utiliser le barbecue si on veut cuisiner. Il nous laisse son numéro de téléphone pour le joindre si nous avons le moindre problème.