623 km réalisés du 8 au 15 juillet 2021
78 559 km parcourus depuis le départ
Jeudi 8 juillet 2021 :
Une fois sortis du Parc national d’Etosha hier, nous avons roulé jusqu’à la ville d’Otjiwarongo car nous avions absolument besoin de réseau Internet pour gérer ce matin l’expédition depuis la France de notre colis par DHL. Si tout se passe bien, nous devrions pouvoir le récupérer en fin de semaine prochaine à Walvis Bay. La nuit a été bien calme, sur ce parking d’église, dans ce quartier résidentiel où Noirs et Blancs vivent mélangés. Audrey part courir ce matin de nouveau.
Puis, comme ce sont les vacances depuis quelques jours, nous pouvons prendre la route plus tôt. La route est un peu monotone, traversant des paysages de bush. Elle est bordée de kilomètres de grillages délimitant d’immenses propriétés privées, mais aussi de constructions très modestes.
Nous roulons vers la ferme Otjihaenamaparero et nous devons pour cela quitter le goudron, pourtant si confortable, pour emprunter une piste de graviers de 30 kilomètres en direction du Mont Etjo.
Reinhold, un monsieur au premier abord bourru mais finalement sympathique nous accueille à l’entrée de sa propriété privée et nous explique comment aller visiter des traces de dinosaures vieilles d’environ 200 millions d’années. De nombreux reptiles vivaient ici dans les vallées entre les dunes de sable, mais lorsque le climat est devenu de plus en plus aride, ils ont été obligés de se retirer vers des points d’eau. Les animaux ont laissé des empreintes dans les sédiments humides autour de ces points d’eau, puis ces traces ont été couvertes par le sable des dunes. Lorsque le sable s’est sédimenté et s’est durci en grès, les traces se sont conservées comme des empreintes fossilisées. Nous voyons dans le sol en grès plusieurs empreintes d’environ 7 cm de long et avec une enjambée d’environ 30 cm. Elles appartiendraient à des Syntarsus.
Puis plus loin, nous voyons une trace, longue de 28 mètres, d’une trentaine d’empreintes beaucoup plus grandes. Elles sont espacées de 70 à 90 cm. Ces plus grandes traces appartiendraient à des Ceratosauria. Toutes les empreintes sont tridactyles et leur disposition indique qu’il s’agit des pattes arrière d’un animal qui marchait à peu près debout. Les dimensions et la profondeur des empreintes indiquent que les animaux étaient d’une taille considérable.
Nous reprenons la piste après cette instructive et agréable balade au sein de jolis paysages. Nous croisons le chemin de quelques steenboks et de phacochères.
Mais notre témoin de pression des pneus nous alerte qu’une roue manque de quelques bars. Il en reste suffisamment pour qu’on puisse tout de même rejoindre la première station-service pour remettre de l’air. C’est un avantage d’avoir des roues jumelées à l’arrière, ce qui nous permet de pouvoir rouler même si une roue est dégonflée. Mais une fois arrivés dans le premier village, nous trouvons dans le flan latéral du pneu une épine d’acacia qui a perforé le pneu.
Nous arrivons à rejoindre à quelques dizaines de kilomètres la ville d’Omaruru où nous trouvons facilement un réparateur qui met proprement une rustine à l’intérieur du pneu. Nous dormons devant ce garage. Bivouac pas très glamour mais la nuit commence à tomber.
Vendredi 9 juillet 2021 :
Nous quittons l’asphalte de nouveau pour un peu plus de 100 kilomètres. Nous nous arrêtons dans l’enceinte du luxueux lodge The Erongo Wild, où Audrey a repéré sur notre GPS un circuit de randonnée. Nous allons nous présenter à l’accueil et un responsable nous autorise, en l’échange d’une consommation prise au bar du lodge, à randonner sur leur propriété. Cool ! Et puis c’est agréable de boire un vrai café expresso aussi de temps en temps.
Et c’est parti pour 12 kilomètres de rando. Ça faisait longtemps ! Les couleurs sont magnifiques et nous prenons plaisir à enfin pouvoir marcher, ce qui n’est pas évident en Afrique. Bon, il y a bien des traces de félins dans le sable mais bon, le gardien nous a dit que les lions et les léopards étaient loin… Mais du coup, nous en doutons un peu.
Nous roulons quelques kilomètres et effectivement, nous prenons conscience qu’il y a certainement de la faune sauvage dans le coin en voyant de nombreux panneaux de signalisation.
Mais nous ne voyons que des girafes, mais une espèce comme nous n’avions pas encore vue, la girafe réticulée.
Un peu plus loin, nous distinguons un grand koudou au milieu de la savane.
Une nouvelle fois, nous nous arrêtons en plein bush pour notre bivouac. Nous sommes en bord de piste mais il n’y passe au mieux qu’une voiture par heure… et encore pas la nuit.
Samedi 10 juillet 2021 :
Nos traces de pas dans le sable faites hier autour de la Tiny ont été recouvertes cette nuit de sabots de girafes qui sont venues roder autour de nous pendant notre sommeil !
La cavale autour du Massif d’Erongo continue toujours sur une piste dans un état assez aléatoire et changeant. Tantôt le revêtement est bien roulant, bien lisse et fait d’un mélange de fine terre et de sable bien damé. Tantôt, c’est une infernale tôle ondulée de graviers très dure. Ça y est, nous sommes de plus en plus performants pour bloquer les infiltrations de poussière dans la Tiny quand on roule sur ces pistes.
Nous arrivons au San Living Museum. Nous avions déjà visité un musée vivant à notre arrivée en Namibie, celui de l’ethnie des Mafwe. Nous avions bien apprécié de découvrir le mode de vie de ce peuple autochtone d’Afrique australe bien que nous avions bien conscience de visiter un musée vivant, donc une mise en scène par des acteurs des traditions ancestrales de leur ethnie.
Nous renouvelons donc aujourd’hui cette expérience avec le peuple San qu’on retrouve aussi sous le nom de Bushmen ou Boshiman signifiant « hommes de la brousse ». Mais « San » reste la dénomination générale introduite par leurs voisins Namaquas qui signifie « cueilleurs ». Auparavant, les San se définissaient comme « ceux qui suivent l’éclair », car ils se déplaçaient en fonction des pluies pour se nourrir de fruits, de racines et de gibier.
Les San sont les plus anciens habitants de la région où ils vivent depuis au moins 44 000 ans. Ce peuple nomade de chasseurs-cueilleurs occupait jadis toute l’Afrique australe mais ils ne représentent désormais plus qu’une population d’environ 100 000 personnes dispersées entre le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud et l’Angola. Leur habitat actuel s’est principalement réduit sur l’une des terres les plus ingrates du monde, dans le Désert du Kalahari au Botswana voisin.
L’arrivée successive des Khoïkhoïs vivant de l’élevage, puis des Bantous, agriculteurs sédentaires, a décimé cette population et l’a repoussée vers des terres de plus en plus inhospitalières. L’arrivée des colons néerlandais (les Boers) au 17ème siècle puis des colons Britanniques, acheva de les réduire à la misère en les chassant de leurs terres ancestrales. Au 18ème siècle, les fermiers se regroupaient en milices et lancèrent des expéditions contre les San.
En 1997, beaucoup furent expulsés du Kalahari et ceux qui sont restés ont subi des diminutions draconiennes de leur territoire de chasse, un harcèlement continuel et des tortures. En 2002, le harcèlement s’est intensifié : leurs pompes à eau ont été détruites, les réserves d’eau vidées dans le désert et la chasse et la cueillette interdites. Considérés comme des braconniers, pratiquement tous les San ont alors été expulsés de la Réserve du Kalahari. Le gouvernement botswanais met en avant le fait que les San ne vivaient plus selon leurs traditions, élevant du bétail et troublant ainsi l’équilibre écologique de la réserve.
Mais les San vivant encore dans le Kalahari risquent encore de devoir migrer : le gouvernement du Botswana affirme vouloir les intégrer aux bienfaits de la civilisation mais l’ONG britannique Survival International soupçonne des intérêts liés aux mines de diamants. Des années de procédure s’en suivent mais en 2010, la Haute Cour botswanaise statue que les San ne peuvent utiliser ni construire de puits dans le Désert du Kalahari, les privant ainsi d’approvisionnement en eau. Les San continuent donc à subir la discrimination à cause du programme de sédentarisation lancé par le gouvernement. Relogés dans des camps misérables ou bien vivant dans les ranchs dans lesquels ils travaillent, ils sont rejetés et marginalisés. Sur les 100 000 San vivant dans toute l’Afrique australe aujourd’hui, quelque 30 000 vivraient encore regroupés dans de petits villages de huttes dans les plaines immenses du centre du Kalahari mais dans une réserve naturelle « Bushmanland » créée par le gouvernement botswanais.
Juste quelques milliers, conserveraient aujourd’hui, comme le héros du film Les Dieux sont tombés sur la tête, leur mode de vie ancestral et poursuivraient leur vie nomade. Les autres sont sédentarisés dans des zones impropres à la chasse et à la cueillette et n’ont donc pas pu conserver un mode de vie traditionnel en se construisant des abris de bois temporaires. Beaucoup d’entre eux ont été forcés de quitter leur territoire et de vivre dans des villages.
En Namibie, les San ne représentent que 3% de la population totale et seraient moins de 30 000 vivant principalement dans l’Est du pays dans des régions frontalières du Botswana.
Nous voici donc au San Living Museum mais nous sommes un peu déçus en arrivant car nous pensions trouver un village nomade reconstitué mais une seule jolie hutte est construite dans un cadre certes très joli au pied d’une falaise. On hésite presque à participer à la visite. Mais on se laisse tenter car nous sommes intéressés d’en apprendre sur la culture traditionnelle et le mode de vie original des San.
Ces chasseurs-cueilleurs qui, pendant des milliers d’années, ont trouvé leur subsistance dans le désert grâce à leurs connaissances et à leurs compétences nous font donc des démonstrations d’allumage de feu en frictionnant entre eux des bâtons de bois.
Les San ne sont ni Blancs ni Noirs, et sont de très petite taille. Ils sont habillés de leurs costumes traditionnels réduits à une simple peau de bête autour du bassin. Les femmes ont les seins nus. Les enfants jusque vers 4-5 ans vivent nus.
Les hommes nous font une démonstration de tir à l’arc en utilisant des pointes de flèches empoisonnées. Ils tendent aussi un piège à oiseaux. Traditionnellement, ils chassaient principalement plusieurs espèces d’antilopes mais leur nourriture quotidienne a toujours été surtout constituée de fruits, baies et racines du désert.
Les San sont particulièrement reconnus pour leur langue qui dans la tradition des langues dites khoïsan, comme leurs cousins, les Hottentots, les Namas, et les Damaras, est constituée de claquements de langue. Les consonnes inspirées deviennent donc des « clics » et sont transcrits dans l’écriture par des signes comme ! ou ||. C’est vraiment étonnant de les entendre parler.
Nous assistons à une démonstration de danse et de chant.
Les hommes chassent alors que les femmes traditionnellement restent au camp nomade pour entre-autres confectionner des bijoux en taillant des coquilles d’œufs d’autruches. Un minutieux travail.
Bon, que penser de cette visite ? et bien, on ne sait pas trop. Car en parlant avec eux, on apprend qu’ils ne vivent pas ici d’ordinaire mais à quelques centaines de kilomètres dans l’Est du pays. Ils sont donc déracinés ici pour travailler et promouvoir auprès des touristes leur culture. Ils vivent ici pour une durée de trois mois avant de retourner chez eux. Mais ici, comme ils sont installés au sein d’une réserve naturelle, il leur est interdit de chasser et donc de perpétuer leur tradition ancestrale. Nous demandons à l’un d’entre eux quelle vie il préfère et, avec surprise, il nous répond qu’il préfère malgré tout celle-ci où il peut gagner de l’argent pour acheter des baskets pour ses enfants et des uniformes scolaires. Et puis il n’a pas besoin de chasser car on lui apporte la viande nécessaire à sa consommation.
En même temps on ne peut pas leur en vouloir de ne pas continuer à vivre comme il y a des dizaines de milliers d’années avec un bout de cuir de quelques centimètres carrés coincé entre les fesses et avec un arc et une flèche pour nourrir leur famille. Comment pourrait-on penser qu’il est mieux de continuer à vivre de chasse et de cueillette à des personnes qui se font déloger de leurs terres ancestrales ? Comment ne pas comprendre l’appât du gain vis-à-vis des touristes internationaux ?
Bref, nous avons vraiment conscience d’avoir visité un musée vivant avec des personnes fières de leur culture et qui la mettent en avant comme en France, nous allons assister à une fête médiévale en costumes traditionnels ou bien à une fête folklorique mettant en avant des cultures et traditions perdues.
Mais alors qu’on allait en rester là et repartir avec un petit goût de trop peu, après avoir acheté de jolis souvenirs, Anaïs insiste pour qu’à notre tour, nous leur présentions notre Tiny. Je pars la chercher et reviens quelques instants après. La troupe de San approche. Tour à tour, ou non, plutôt tous en même temps, ils montent dedans et comme les Himba ou les Mafwe, il y a quelques semaines, ils n’en reviennent pas de notre mode de vie à nous ! Ils feuillettent nos manuels scolaires de géographie. Nous leur montrons la Terre représentée dans notre Tiny sous forme de planisphère et de sphère. Là également, ils n’en reviennent pas qu’on habite si loin en France.
Puis nous leur montrons notre guide photo des mammifères d’Afrique. Et là, on voit bien qu’on a affaire à des professionnels de la chasse, pratiquant malgré tout toujours leur tradition ancestrale. Ils reconnaissent les animaux, leurs empreintes, imitent leur cri pour ceux vivant sur leur territoire mais restent tellement étonnés de voir des photos d’animaux qu’ils ne connaissent pas. Dans notre Tiny, ce ne sont plus des acteurs dans un musée vivant, mais de vrais San, de vrais chasseurs, qui partagent avec nous leurs connaissances.
Le moment est très agréable bien que leur anglais soit un peu limité. Nous sommes tellement heureux d’accueillir chez nous IUkxa, IKunta, IKoce, IKunkxa, N’Oce, Boas. Les enfants sortent les boules de pétanque, le matériel de jonglage et les crayons de couleur. Superbe partage de convivialité.
Nous demandons si nous pouvons rester dormir sur leur parking, et bien qu’ils aient un campsite officiel payant sur leur site, ils acceptent qu’on bivouaque ici dans ce joli cadre.
Dimanche 11 juillet 2021 :
Nous passons remercier les San pour leur accueil. Ils sortent de leurs maisons en briques, invisibles depuis la partie musée, habillés de jeans et de sweat-shirts en cette fraîche matinée. Ils revêtiront leurs tenues traditionnelles plus tard, quand de nouveaux touristes arriveront. Les au-revoir sont chaleureux, chacun de nous visiblement contents des jolis moments partagés hier. Nous continuons notre cavale sur la piste D1935 contournant le Massif d’Erongo. Après quelques dizaines de kilomètres de tôle ondulée infernale et épuisante, nous quittons cet axe en direction du centre du massif. Nous entrons de nouveau dans l’aire protégée de l’Erongo Mountain Rhino Conservancy Trust et nous arrivons dans l’enceinte du ranch privé Ameib Gästehaus qui en échange d’un droit d’entrée raisonnable, autorise les visiteurs à randonner à la journée sur leur immense territoire.
Bien qu’il fasse très chaud en ce début d’après-midi, nous partons pour une rando d’une dizaine de kilomètres au travers l’Erongoberg. Ce massif volcanique des Monts d’Erongo culminant à 2216 mètres d’altitude compte parmi les plus spectaculaires de Namibie. En même temps, chaque paysage de Namibie qu’on découvre est encore plus spectaculaire que le précédent qu’on a visité…
Ces monts sont réputés pour la Phillips Cave, cette grotte aux rochers peints auxquels on accède après une belle grimpette. On y trouve la célèbre représentation picturale d’un éléphant blanc entouré de girafes, d’autruches, d’oryx et d’autres grandes antilopes. Victor fait des fouilles archéologiques et trouve en plus de fragments de poterie une jolie perle trouée en coquille d’œufs d’autruche, comme on a vu les San en fabriquer au musée vivant hier.
Nous continuons notre rando à travers le bush et en direction de montagnes aux formes étonnantes.
Nous arrivons dans un lieu appelé Bull’s Party qui est un merveilleux endroit où les rochers de plusieurs tonnes semblent être en équilibre précaire. Les enfants adorent grimper dessus et sauter de rochers en rochers.
Nous en profitons pour réaliser notre défi mensuel qui consiste à « faire une pyramide humaine en forme de Tour Eiffel dans un lieu insolite ». Facile ! Mais bon, notre jury trouve certes le paysage insolite mais nous met une très mauvaise note artistique quant à notre prestation acrobatique et ne valide pas notre défi…
Plus loin, nous observons un rocher en forme de tête d’éléphant.
Retour à la Tiny en suivant sur la piste des traces fraiches de pas de girafes.
Nous sortons de la réserve et trouvons (encore) un merveilleux endroit pour bivouaquer en pleine savane avec une vue époustouflante sur les massifs montagneux nous entourant.
Lundi 12 juillet 2021 :
Nous passons toute la matinée sur ce joli bivouac. Puis nous en finissons avec cette désagréable tôle ondulée en arrivant à Usakos pour s’approvisionner en nourriture au magasin et surtout en eau à la station service car notre réserve de 200 litres est à sec.
Nous roulons vers le Massif de Spitzkoppe. Avec plaisir, nous y retrouvons nos voisins de Charente-Maritime, la Happiness Road, sur un superbe bivouac (merci Maryline et Renaud !) au pied de la silhouette imposante de ce sommet.
Nous renouvelons notre tentative de réalisation de notre défi mais notre jury est toujours aussi dur et ne nous le valide pas encore. Elle n’est pourtant pas belle notre Tour Eiffel devant le Spitzkoppe ?
Anaïs, Victor, Iloa et Nolan se défoulent en escaladant les rochers rouges alors qu’avec Élodie et Xavier, nous apprécions une bonne bière autour du feu. Mais les températures ont sacrément baissé aujourd’hui et il y a beaucoup de vent et même le feu n’arrive pas à nous réchauffer. Nous nous réfugions donc tous les 8 dans la Tiny.
Mardi 13 juillet 2021 :
Nous nous réveillons dans ce magnifique cadre et profitons de jolies lumières sur le vestige de l’ancien volcan du Spitzkoppe, qui signifie « chapeau pointu » en afrikaans. Il se dresse tel un mirage dans ce désert poussiéreux du Damaraland.
Puis, nous entrons dans cette réserve privée, pour aller parcourir quelques petits kilomètres en Tiny au sein de ces superbes formations rocheuses, dominé par les Pondoks (1629 mètres d’altitude) qui sont d’énormes dômes de granit, mais surtout par la montagne pointue du Spitzkoppe (1728 mètres).
Mais le clou de la visite est cette arche qui fait la réputation du site et où tous les touristes en Namibie passent faire la photo ! Mais en raison toujours de la pandémie, nous n’avons le site quasiment que pour nous seuls…
L’occasion d’être devant ce site insolite est rêvée pour renouveler la tentative de réalisation de notre défi, enfin validé ! en même temps, avec une prestation acrobatique comme celle-ci et dans un cadre pareil, il ne pouvait pas en être autrement ! Tu es bien d’accord Manu ?
Comme partout en Namibie, de nombreuses aires de pique-nique sont installées avec des barbecues à disposition. Les Namibiens et surtout les Sud-Africains raffolent de faire des braïs ! Pour nous ce midi, c’est saucisses et patates cuites dans les braises. Nous dégustons cela assis sur les rochers avec une incroyable vue sur l’arche et sur le Spitzkoppe. Autour de nous, nous observons de nombreux damans des rochers et un long varan.
Puis Anaïs et Victor passent quelques heures à escalader ces rochers tout ronds, à faire du toboggan dans une grotte. Nous aussi, mais la réception manque d’élégance.
Puis, pendant deux petites heures, nous roulons au pied de ces montagnes juste superbes. La couleur de la roche est sublimée par la lumière du Soleil qui décline. L’endroit est aussi réputé pour ses peintures rupestres mais on en a déjà vues pas mal.
Nous serions bien restés dans ce parc aménagé en un immense camping avec des emplacements gigantesques répartis sur plusieurs hectares au sein de ces montagnes de granit. Mais il nous faudrait débourser presque 30€. Nous sortons donc du parc et nous bivouaquons dans un endroit tout aussi beau en lisière de cette zone protégée. Superbe vue sur le massif du Spitzkoppe et des Pondoks.
Mercredi 14 juillet 2021 :
Nous quittons la région du Damaraland en direction de Swakopmund où nous étions il y a quelques semaines. La route est en parfait état car elle relie deux des villes majeures du pays. Un violent vent nous pousse droit vers l’océan, le tout en perdant environ 1000 mètres d’altitude. Mais les paysages n’ont rien de jolis car nous traversons un désert sans grand intérêt. Nous passons devant la mine de Rössing qui contient l’un des plus grands gisements d’uranium au monde. Elle fournit du concentré orange d’uranium enrichi aux centrales électriques en France. L’extraction d’uranium en Namibie est d’une importance considérable pour l’économie nationale. En 2018, la Namibie a produit 10% de l’uranium dans le monde, ce qui l’a classée au 4ème rang des producteurs.
Depuis quelques semaines, il nous est de plus en plus difficile d’ouvrir nos portes de cabine, de déverrouiller les serrures et de manœuvrer nos fenêtres. Tout cela mérite un bon entretien en raison des kilomètres et des kilomètres de tôles ondulées et de la poussière. Je ne me sens pas capable de tout démonter l’intérieur des portes. Donc nous nous rendons chez un réparateur bien connu des voyageurs, Namib Campers, qui en deux heures nous remet tout cela dans un parfait état de fonctionnement ! Du bonheur quand ça glisse tout seul. Comme quoi ça sert vraiment à quelque chose de lubrifier…
Dans la même zone, nous retournons chez l’électricien qui nous avait refait le faisceau de l’éclairage arrière de la Tiny car de nouveau, deux éclairages ne fonctionnent plus. Le même gars défait tout ce qu’il avait minutieusement réparé et isolé, et supprime un connecteur défectueux. Trois heures après, le service après-vente est terminé et nous rejoignons le centre-ville de Swakop’. Nous passons boire un coup avec la Happiness road dans leur campsite avant de rejoindre notre bivouac sur le front de mer où nous avions déjà passé quelques nuits il y a 3 semaines.