39. Mongolie : du 29 juillet au 7 août 2019 : Oulan Bator

84 km parcourus du 29 juillet au 7 août 2019

32 037 km parcourus depuis le départ

Lundi 29 juillet 2019 :

Notre voyage en Mongolie continue mais nous savons que nous attaquons une nouvelle semaine pas très agréable qui va être consacrée à de l’administratif et à de la mécanique. Mais elle va heureusement être adoucie par d’heureuses retrouvailles avec des amis.

Nous sommes arrivés hier soir sur le parking des bureaux de l’immigration à la capitale Oulan Bator. Bien que nous soyons près de l’aéroport et non loin de la ville, la nuit a été calme. La partie administrative du jour consiste à faire prolonger d’un mois nos visas mongols jusqu’à notre entrée en Chine prévue le 1er septembre. Par précaution, nous demandons l’extension au maximum de 30 jours, soit jusqu’au 3 septembre au cas où nous ayons un problème quelconque lors de notre entrée en Chine.Je complète les formulaires avec toujours une multitude de cases à remplir. Je finis par connaître par cœur nos numéros de passeports ainsi que leurs dates d’émission et d’expiration ! Petit passage à la banque pour payer 149€ de frais. Je ressors 1h15 plus tard avec mes 4 passeports tamponnés du tampon d’extension. Une bonne chose de faite.

Direction à présent le centre-ville d’Oulan Bator pour nous garer près de l’ambassade de Chine afin d’être sur place demain matin pour commencer nos démarches de visas chinois. Nous nous y arrêtons pour retirer les formulaires de demandes de visas.

La journée est pluvieuse, l’arrivée dans cette capitale embouteillée et polluée est un peu déprimante. De plus, nous savons que cette demande de visa risque de nous être refusée, à cause de notre passage par la Turquie, ce qui chamboulerait la suite de notre parcours vers l’Asie du Sud-Est. Enfin, nous avons également nos soucis mécaniques à résoudre absolument ici, avant de nous engager dans un convoi de 9 véhicules à la queue-leu-leu en Chine pour tout le mois de septembre. Bref, le moral n’est pas terrible. D’autant plus que nous venons de passer quasiment un mois dans cette immensité sauvage de la steppe mongole et que l’arrivée sous ce nuage de pollution nous effraie. Ce passage en ville est dur à digérer. Par chance, nous trouvons dans une rue de quoi nous garer près de l’ambassade. Nous y retrouvons les Hakuna Matata avec qui nous avions passé quelques temps entre la Russie et l’ouest de la Mongolie.

Oulan-Bator est dans le haut du classement des villes les plus polluées au monde. Mais c’est surtout en hiver que la ville étouffe sous un lourd manteau de fumée toxique. En effet, de novembre à mars, les familles vivant dans les quartiers de yourtes brûlent du charbon ou du plastique pour lutter contre le froid extrême aux alentours de -30°, parfois -40°. Rien que pour l’hiver dernier, le taux de particules fines (PM10) était à son maximum à Paris de 79 mais de 411 à Oulan Bator, sachant qu’au delà de 50 μg/m3, nos autorités ont en général recours à la circulation différenciée.

Mais nous apprenons en parlant avec des locaux que le gros nuage gris qui nous empêche de voir le haut des montagnes actuellement est en fait dû aux terribles incendies ravageant actuellement la Sibérie.

L’après-midi est consacré à la constitution de la partie administrative de nos dossiers de demandes de visas. Et ce n’est pas rien ! Nous échangeons plusieurs mails avec l’agence chinoise qui s’occupe de notre convoi. Elle est censée nous fournir plusieurs documents mais elle nous semble manquer de sérieux et quelques erreurs figurent dans les pièces que nous avons déjà. En fin d’après-midi, enfin, tous les documents sont reçus et imprimés au coin de la rue dans une boutique. Nous devons réunir copies de passeports, lettre d’invitation de l’agence, itinéraire précis prévu en Chine, liste d’hôtels où nous devrions dormir tous les soirs (mais où nous ne dormirons pas car nous continuerons à dormir dans notre Tiny house). Et puis nous prévoyons au cas où ils nous le demandent tout un tas de photocopies de cartes grises, d’assurances. Nous remplissons 4 formulaires A3 avec un nombre incroyable de cases à remplir. Puis, nous faisons un courrier manuscrit pour expliquer la raison de la présence d’un tampon turc sur notre visa. En effet, nous savons que la Chine peut refuser à un français (mais pas à un allemand ou un belge !) le visa chinois s’il a déjà visité la Turquie, la Syrie, l’Irak ou le Pakistan (ainsi que l’Iran mais nous l’apprendrons plus tard). Il est donc conseillé de faire ce courrier pour expliquer que nous sommes passés par l’un de ces pays simplement dans un but touristique. Bref, toutes ces démarches nous occupent l’après-midi. Et puis, il faut que le dossier soit rempli en noir mais pas au stylo bille, il faut que les photocopies soient en couleur et les documents centrés sur la page… Bref, on s’applique, on joue les bons élèves, pour se mettre toutes les chances de notre côté, car on sait que ce n’est pas gagné. Mais nous sommes confiants (à ce moment là).En fin de journée, nous rejoignent les PLEM, les Hakuna Matata. Les Yakarouler, une autre famille française mais qui va traverser la Chine dans un autre convoi nous rejoint également dans cette rue que nous avons privatisée ! Les BAAM et les On est tout petit face à la nature (qui feront également partie du convoi chinois avec nous) avaient prévu d’arriver ce soir à Oulan Bator mais une piste défoncée au lieu d’un goudron qu’ils espéraient avoir pour arriver de la frontière russe en arrivant du lac Baïkal les a retardés.

Nous ne veillons pas trop tard ce soir car le réveil doit sonner tôt demain matin. C’est quand même bon d’être dans une grande ville et de pouvoir commander une pizza !

Mardi 30 juillet 2019 :

La nuit a été courte et un peu bruyante. Nous avons perdu l’habitude de dormir avec le bruit de la ville, des sirènes hurlantes, des camions de ramassage d’ordures et même d’une course poursuite.

5h30, j’ai rdv avec Miguel et Sylvain pour aller faire la queue devant l’ambassade. Nous préférons arriver de bonne heure pour espérer être parmi les premiers à présenter notre dossier et récupérer le ticket (voucher) qui nous permettra de le déposer officiellement demain, vendredi ou lundi prochain, selon l’ordre d’arrivée ce matin. Comme nous ne voulons pas rester trop longtemps dans la capitale et vite retrouver les steppes mongoles et l’accueil de ses habitants, nous avons fait l’effort de nous lever tôt. Mais quand nous arrivons, il y a déjà une soixantaine de personnes devant nous. Un voyageur français en trentième position nous explique qu’il est arrivé à minuit. Il nous apprend que les premiers de la file sont arrivés hier matin ! Le jour se lève. La file se remplit derrière nous mais également devant nous où de nombreux mongols s’incrustent et rapidement nous nous retrouvons avec environ 90 personnes devant nous.Puis, d’un coup, alors que nous ne l’espérions plus pour ce matin, arrivent deux camions, celui des On est tout petit face à la nature et celui de nos supers amis Pascal et son fils Cléo, les BAAM. Ils sont partis de France il y a à peine un mois et ont fait 11 000 km pour arriver ici. Eux aussi voulant déposer leur dossier ce matin, ils ont roulé toute la nuit sans s’arrêter (à part pour refaire en 1h30 sur le bord de la route les freins arrière qui ont lâché). A 6 heures du matin, beaucoup d’émotion à serrer nos amis dans nos bras. Nous les avions vus pour la dernière fois à l’oasis de Fint au Maroc le 1er janvier.

9h30, nos familles complètes nous ont rejoint et les portes de l’ambassade ouvrent. Heureusement pour nous, les employés invitent tous les touristes à entrer en priorité, devant ces dizaines de jeunes mongols venus demander des visas chinois pour poursuivre leurs études dans ce pays voisin.

L’opération du jour consiste juste à présenter notre dossier à une personne qui contrôle toutes les pièces. Il est complet mais nous invite juste à faire quelques ajouts d’adresses d’anciens employeurs et de numéros de téléphone et également à remplir une autre feuille manuscrite donnant notre ancien numéro de passeport et la liste de tous les pays visités depuis début 2015.

Heureux, nous repartons avec nos 4 « vouchers » nous permettant de déposer nos dossiers dès demain matin. Ouf. Une bonne chose de faite encore.

Mais dès la sortie de l’ambassade, notre petite communauté de voyageurs est sous le choc car nous apprenons déjà le premier refus pour une autre famille française voulant traverser la Chine. Nous gardons un peu espoir car nous ne passons pas par la même agence et le dossier n’est pas tout à fait le même.

Notre grosse journée continue en prenant à présent la direction de la concession Mercedes (la seule du pays) où nous avons rdv à 14 heures.Arrivés sur place, nous sommes rapidement pris en charge. Mais très vite, je n’ai pas confiance envers Ronald, notre mécanicien attitré. Il ne semble pas maîtriser pleinement la fameuse valise, le logiciel de la marque qui permet de lire les codes défauts de notre malheureuse Tiny. Six codes finalement sont lus. Deux sans importance. Quatre liés à un mauvais fonctionnement au niveau toujours de la pompe à injection (P1470, P1335, P1402, P1350). J’échange avec notre ami toujours fidèle au rdv Joaquim, notre mécanicien Mercedes en France. Cela ne fait que confirmer ce qu’il pense depuis le début de cette nouvelle panne. Joaquim n’a pas besoin de valise lui ! Juste avec les symptômes que je lui expliquais, il avait deviné le problème. Les heures passent. Le filtre à gasoil est remplacé par précaution mais cela ne change rien. Évidemment, car je l’ai déjà remplacé.

Les mécanos en profitent pour remplacer l’alternateur en panne depuis quelques jours. Chose incroyable, j’en avais commandé à nos amis des BAAM juste avant qu’ils ne prennent la route vers la Mongolie car je me doutais qu’il allait tomber en panne ! Et les BAAM sont arrivés ce matin à Oulan Bator ! Aussitôt livré, aussitôt monté… ça charge. Bon, je leur ai aussi commandé par précaution un kit embrayage. Ce sera donc une prochaine panne à venir !

17 heures. Le garage ferme. La panne est diagnostiquée mais quel élément de la pompe à injection est réellement défectueux ? On ne le sait pas. Je crains qu’il faille déposer la pompe pour intervenir à l’intérieur. Je crains surtout que le mécano n’ait pas la compétence pour la remonter après et la régler. Bref, le moral est moyen. Pour ne pas nous lamenter sur notre sort, nous rejoignons en ville tous les français. Pas moins de 7 véhicules. Nous faisons connaissance avec les Voyage en théorie que nous n’avions pas encore réussi à retrouver alors que nous avons emprunté jusqu’à présent le même chemin mais toujours avec un petit décalage. Cette soirée nous fait du bien. C’est bon d’être avec nos amis les PLEM et les BAAM et nos nouveaux compagnons de voyage. La p’tite troupe en voyage, une famille d’allemands, les On est tout petit face à la nature, les Hakuna Matata sont également parmi nous. Mais l’hécatombe des nouveaux refus de visas chinois continue et nous apprenons le refus de nouvelles familles. Le stress monte mais nous gardons toujours espoir.

Mercredi 31 juillet 2019 :

De nouveau, une nouvelle étape à l’ambassade Chine. Dès 7h30, je suis dans la queue devant l’ambassade de Chine avec Miguel et Sylvain. Deux heures plus tard, nos familles nous ont rejoints. L’opération du jour consiste à déposer officiellement nos demandes de visas après qu’elles aient été contrôlées hier. Une porte de prison, euh pardon, une fonctionnaire de l’ambassade nous reçoit un par un, contrôle encore nos dossiers qui sont complets. Mais ce n’est pas fini pour autant. Séparément, Audrey et moi sommes interrogés par un autre fonctionnaire dans un bureau séparé qui nous demande notre itinéraire, le nombre de personnes et souhaite savoir si nous sommes déjà passés par Hong-Kong ou Macao. Aucune question sur la Turquie. C’est bon, nous ressortons de l’ambassade et nous passons par la banque payer les 120 dollars pour obtenir (on espère !) nos passeports. Nous aurons la réponse lundi prochain entre 16 et 17 heures. L’attente va être longue.

Nous passons saluer une nouvelle famille de voyageurs, les Yakarouler (Sandrine, Raphaël, Gaston et Marius) qui eux ont déjà leur visa chinois car ils ont pu le faire en Russie. Nous concernant, il nous était impossible de le faire dans un autre pays précédemment traversé.

C’est reparti pour le garage Mercedes pour compléter le diagnostic d’hier. Dès 14 heures, Ronald, le mécano, se remet sur le camion. Il tâtonne. Il passe des dizaines de minutes à redémarrer son PC et à toujours aller sur les mêmes pages. Mais il ne regarde quasiment pas le moteur ou le faisceau électrique qui pourrait être défectueux. Je ne le sens pas. De moins en moins. C’est moi qui lui dis où aller dans son logiciel et nous pouvons ainsi voir qu’il y a un sacré décalage d’avance à l’injection. Puis à 16 heures, il passe sur un autre véhicule. Je vois bien qu’il ne mettra pas plus de bonne volonté à tenter de nous dépanner. MERCI encore mille fois Joaquim pour ton aide et ta présence. Grâce à toi, nous diagnostiquons que la panne doit venir d’un défaut de l’électrovanne d’avance de la pompe à injection. Je donne la piste au mécano qui continue à s’occuper des freins d’une autre voiture. Je prends les choses en main en descendant dans la fosse récupérer les références de la pompe. Sur internet, je trouve les références de la pièce. Je les donne au mécano qui me dit que je dois aller voir moi-même au comptoir si la pièce est dispo. Malheureusement non, ni en Mongolie, ni en Allemagne. La seule solution est de l’acheter en France et de se la faire envoyer ici par DHL Express. Ce qui ne devrait pas prendre plus d’une dizaine de jours. Nous repartons de chez Mercedes et rejoignons un bivouac un peu en dehors de la ville et cette pollution. Nous sommes rejoints par les amis.Agréable après-midi et soirée à déjà anticiper un éventuel plan B pour contourner la Chine. Une nouvelle mauvaise nouvelle nous arrive, celle d’une famille de notre groupe et qui a exactement le même dossier que nous et les mêmes tampons dans le passeport. Il faut se fier à l’évidence et devenir réaliste, nous n’aurons certainement pas notre visa chinois. La soirée se passe autour du feu jusqu’à 3h30 du matin. Nous sommes 6 familles réunies.

Jeudi 1er août 2019 :

On bulle, on récupère de notre courte nuit, on fait des plans pour la suite du voyage, on ressort d’anciens mails qu’on avait échangés avec des transitaires pour rejoindre l’Asie du Sud-Est par bateau en passant par la Corée et le Japon. Les enfants sont contents de passer du temps ensemble et se construisent des cabanes.Enfin, nous pouvons ouvrir cette bouteille de bière San Miguel. Une vieille histoire de 7 mois où nous avions fait le pari avec nos amis les PLEM et les BAAM de boire une bière tous ensemble le 1er août à Oulan Bator. Pari tenu !

Aujourd’hui, c’est le premier jour du mois et donc jour d’ouverture d’un nouveau défi à réaliser, celui de nos amis marseillais Amandine et Daniel : « faire griller des chamallows avec des locaux sur un feu de bois ». Pas difficile de trouver des locaux mais par contre des chamallows…

Dans l’après-midi, nous rejoignons difficilement le centre d’Oulan Bator pour y passer le week-end. Nous mettons 1h30 pour faire 12 km. La ville est hyper embouteillée.

Nous passons la soirée dans un resto indien avec Pascal et Cléo des BAAM et avec Charlotte, Julien, Mila et Eliott des On est tout petit face à la nature. Vous remarquerez qu’il n’y a pas d’alcool sur la table… Non pas que nous soyons devenus sobres, mais c’est que le premier jour du mois, la vente d’alcool est interdite dans les magasins et les restos.

Bivouac toujours dans la « rue des français ». Cela reste assez tranquille et sécurisé.

Vendredi 2 août 2019 :

Aujourd’hui, on bulle. On réfléchit à la suite du voyage. On passe du temps avec les amis. Je cherche à faire venir au plus vite ma pièce défectueuse. Mais Joaquim me contacte pour faire un nouveau contrôle de l’électrovanne d’avance avant d’en commander une nouvelle. Finalement, sa résistance électrique que je contrôle est bonne. Elle n’est donc que peut-être juste encrassée au niveau de son tamis. J’essaie de la démonter mais l’endroit est vraiment inaccessible et je n’y arrive pas. Ce qui me fait perdre ce qui me restait de cheveux.Il nous faut donc retourner chez Mercedes pour la faire démonter. Le temps de réussir à les joindre, il est trop tard pour cette fin de semaine. Le rdv est fixé à lundi. Décidément, c’est l’ascenseur émotionnel en ce moment. On était content d’avoir trouvé la panne et maintenant, on se dit que ce n’est peut-être pas cela. Et il faut attendre trois jours de plus pour avoir un verdict. Et puis, les mécanos de chez Mercedes d’Oulan Bator, je ne les sens pas mais je n’ai pas le choix. J’espère juste qu’ils ne vont pas devoir déposer la pompe à injection car je crains pour le remontage.

Les enfants jouent sur le trottoir aux Lego, à la slackline tendue par notre ami funambule et acrobate Cléo…

Enfin une bonne nouvelle arrive pour nos amis Pascal et Cléo des BAAM qui reviennent de l’ambassade de Chine avec le visa accordé pour Cléo, Pascal ayant déjà un visa de 5 ans pour son boulot. On se réjouit pour eux. Mais cela ne reste pas gagné pour nous car le visa avait déjà été accordé pour une autre famille pour les mineurs mais pas pour les parents ! L’attente du week-end va être longue. Tous les amis repartent chacun de leur côté visiter la Mongolie. Nous restons à Oulan Bator pour enfin pouvoir la visiter !

Nos amis Gali et compagnie passent nous dire au revoir. Nous ne nous reverrons pas de sitôt. Car eux aussi, se sont vus refuser leur visa chinois et doivent quitter la Mongolie dès la mi-août. Ils filent donc devant nous en envisageant de passer par la Corée du Sud. Nous sommes pressés de les revoir mais certainement pas avant la fin de l’année en Asie du Sud-Est.

Bien que nous soyons en ville, cela n’empêche pas les rencontres et tour à tour, des gens du quartier, intrigués par notre présence, viennent discuter. Une jeune fille et sa maman s’approchent de nous et nous lancent un timide « Bonjour, vous êtes français? ». Khongoro vient de passer deux ans au Havre en France pour faire ses études à Sciences Po. Après ses vacances d’été dans sa famille, elle partira aux États Unis pour poursuivre ses études. Un peu plus tard, nous croisons la charmante Myrtille, une jeune française mariée à un Mongol, vivant ici depuis quelques années.

Nous nous rendons dans une agence de tourisme familiale qui propose des excursions dans le désert de Gobi. Nous y allons les yeux fermés car nos amis Linda et Gaëtan (Gali) en reviennent et ont été très satisfaits des prestations proposées. Le Gobi ne peut se visiter qu’en véhicule 4×4. Certains camping-cars ont essayé d’en faire une petite partie mais y ont laissé des morceaux ! Nous ne préférons pas prendre de risques pour notre mécanique et franchement, cela va faire du bien de se laisser porter pendant les 9 jours que nous avons réservés en compagnie des PLEM qui nous accompagneront pour cette belle excursion. Le départ est prévu jeudi prochain.

Nous découvrons en sortant la place Gengis Khan entourée d’immeubles modernes (sièges de banques, la bourse et des bâtiments administratifs) ou plus anciens de style soviétique comme le palais de la Culture et l’Opéra d’État. Occupant tout le côté nord de la place, le palais du gouvernement, appelé Saaral ordon a été construit en 1951 et fortement transformé en 2006. Il abrite le Grand Khoural d’État (parlement) ainsi que les bureaux du président et du Premier ministre. On y voit une statue monumentale de Gengis Khan, le premier empereur, assis sur son trône. Il est entouré de son fils Ögödei et de son petit-fils Kubilaï. À son apogée, l’empire mongol couvrait toute la Mongolie actuelle, la Chine, le nord de l’Inde, tout le Moyen-Orient et atteignait les portes de l’Europe. On compare souvent le règne de Gengis Khan (13ème siècle) à celui d’Alexandre le Grand. Il a fondé l’empire le plus vaste qui n’ait jamais existé.

Au centre de la place s’élève une statue équestre représentant Damdin Sükhbaatar, héros de la révolution de 1921 qui a abouti à l’indépendance du pays vis-à-vis de la République de Chine et à l’établissement de la République populaire de Mongolie en 1924.Au sud, s’élève la Blue Sky Tower, gratte-ciel de 105 mètres de hauteur. De nombreux centres commerciaux et des gratte-ciel modernes construits de béton, de verre et d’acier sont en travaux dans la ville.

De nombreux quartiers périphériques de yourtes entourent la ville. Ces quartiers bidonvilles totalisent plus de 700 000 habitants, dont la plupart vivent dans le dénuement. Les quartiers de yourtes ont poussé comme des champignons dans la Mongolie postcommuniste après qu’une nouvelle législation foncière ait accordé gratuitement et automatiquement à chaque citoyen un lopin de terre de 700 mètres carrés dans des zones urbaines définies. Cette politique donna le coup d’envoi, à la fin des années 1990, à un exode rural massif des éleveurs nomades désireux d’accéder à la modernité et d’offrir une meilleure éducation à leurs enfants. Ils sont arrivés sur leur petit bout de terrain avec leur yourte traditionnelle et s’y sont installés. Mais la politique foncière n’a pas été couplée à une politique d’urbanisme. Ni l’État, ni la municipalité n’ont doté ces quartiers d’infrastructures urbaines, à l’exception du réseau électrique. La plupart des habitants, plus d’un cinquième de la population totale du pays n’ont ni canalisations, ni tout-à-l’égout, ni rues en dur, ni écoles. Selon la Banque mondiale, au moins 60 % des habitants des bidonvilles sont au chômage.

Samedi 3 août 2019 :

Enfin, notre première vraie journée de visite de la capitale depuis que nous y sommes arrivés dimanche dernier ! Nous nous rendons au musée national de Mongolie construit en 1924. La riche collection d’objets historiques, archéologiques et ethnographiques retrace l’Histoire du pays de l’âge de Pierre à la période contemporaine. Riche exposition de pétroglyphes, pierres à cerfs (stèles ornées de sculptures de cerfs et d’autres animaux), sépultures gravées, statues anthropomorphes, poteries trouvées sur le site de Kharkhorin (que nous avons visité il y a quelques jours), objets de cérémonies rituelles et religieuses, manuscrits, habits et bijoux traditionnels, outils agricoles et domestiques, tenues et armements militaires, instruments de musique et jeux traditionnels, objets de la vie nomade et de la religion bouddhiste jusqu’à la tenue du premier cosmonaute Mongol partie en expédition spatiale… On traverse le temps au fur et à mesure des visites des différents halls. On termine par la période communiste (1924-1990) puis par la période démocratique actuelle.

Nous retraversons la place Gengis Khan, où les hauts parleurs crachent une forte musique d’un spectacle de danse, où les enfants en vacances viennent manger une glace au Geser Sum ou faire un tour de voiture télécommandée, où les mariés arrivent en limousine pour se faire prendre en photo… Les invités sont en belles tenues traditionnelles. Ambiance agréable.

Autour de la place, quelques beaux magasins comme le plus grand magasin au monde de cashmere.

Petite pause au fast-food KFC car ça fait quand-même du bien de manger des frites et un peu de gras de sauce mayo !

L’après-midi, nous continuons notre journée culturelle par la visite du temple de Choijin Lama, un superbe monastère bouddhiste situé en plein centre d’Oulan Bator, au pied des gratte-ciels. Ce mélange d’architecture est surprenant.

Le complexe se compose de six temples et la construction a débuté en 1904 et s’est achevée en 1908. Ce n’est plus un lieu de culte aujourd’hui. Il a été actif jusqu’en 1937, quand il a été fermé au plus fort de la répression communiste contre le bouddhisme et d’autres traditions religieuses. En 1938, le complexe a été rétabli en tant que musée. Le temple principal est orné d’une statue de Bouddha Sakyamuni du 18ème siècle. Les différents temples abritent une abondante collection d’autres statues, de sculptures de Bouddha de bois, de bronze ou de papier-mâché réalisées depuis le début du 20ème siècle, d’objets religieux, de peintures (dont certaines un peu gores avec des humains démembrés), de broderies en soie, de sculptures sur bois, de statues, de masques.

Petite pause dans un pub pour se rafraîchir avec un café glacé au caramel pendant que les enfants filent au magasin Lego.Dans la rue, même au cœur de la capitale, nous croisons des chargements de yourtes sur des petits camions. 

Nous arrivons au Beatles Square et saluons John, Paul, George et Ringo. Ce monument rappelle les années 1970 où à Oulan-Bator, des groupes d’adolescents se réunissaient dans les escaliers d’immeubles pour chanter des airs des Beatles appris en écoutant des disques venus d’Europe de l’Est sous le manteau. Victor profite de l’esplanade pour se rafraîchir un peu alors que les températures taquinent les 30°C.

Puis, nous nous rendons au State Department Store. Pas très culturel, quoique cet immense centre commercial soit ici une institution. Nous y trouvons un supermarché avec des prix raisonnables et pouvons même acheter des fruits et du fromage que nous n’avons pas encore achetés en Mongolie. Anaïs bave au rayon art créatifs alors que Victor lorgne les boîtes de Lego. Ici, il existe même des yourtes en jeux pour les enfants !

Nous terminons cette riche journée culturelle en assistant au théâtre national d’art dramatique à un spectacle de chants et danses traditionnels mongols. Nous passons un moment magique à savourer les accents gutturaux, presque irréels, d’artistes pratiquant le chant traditionnel et les acrobaties des danseurs.

Nous y découvrons l’étonnant art traditionnel du Khöömei mongol (classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco) qui est un chant diphonique. Il s’agit d’une technique vocale qui produit un timbre vocal caractérisé par deux notes de fréquences différentes. Un seul chanteur fait donc du chant polyphonique (à plusieurs voix) au moyen d’un seul organe vocal. Impressionnant d’entendre ce bourdon grave produit avec des cordes vocales très tendues, tandis que la mélodie aiguë est créée en modulant la taille et la forme de la cavité buccale, en ouvrant et fermant les lèvres et en bougeant la langue. Le Khöömei est exécuté par les nomades mongols en diverses occasions sociales, allant des grandes cérémonies d’État aux événements festifs domestiques. Il est également chanté par ceux qui font paître les troupeaux et à l’intérieur de la yourte pour bercer les bébés.

Nous faisons également connaissance avec l’Urtiin Duu, technique de chants longs traditionnels populaires, également inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Ce chant lyrique tient une place particulière dans la société mongole et fait l’objet d’une véritable vénération en tant que forme rituelle d’expression associée aux célébrations et fêtes importantes (mariages, inauguration d’un nouvel habitat, naissance d’un enfant, marquage au fer d’un poulain et autres événements fêtés par les communautés mongoles nomades). Ces chants longs peuvent également être interprétés lors du Naadam, cette grande fête populaire à laquelle nous avons assistée en entrant en Mongolie.

Tous ces chants sont interprétés avec l’accompagnement musical d’instruments à cordes tels que le morin khuur (violon à tête de cheval) et le tovshuur (luth) mais également à vent comme la flûte tsuur, également classée par l’Unesco. Très étonnante car c’est une technique à la fois instrumentale et vocale : un mélange de sons produits simultanément par l’instrument et par la gorge du musicien. La flûte tsuur est traditionnellement jouée comme invocation pour faire bonne chasse ou pour avoir un temps clément, comme bénédiction pour éloigner le danger pendant un voyage ou pour les mariages et autres festivités.

La flûte limbe accompagne également les chants longs populaires mongols. Il s’agit encore d’une autre tradition protégée par l’Unesco et inscrite sur la liste du patrimoine immatériel. Les musiciens inspirent par le nez et soufflent simultanément par la bouche l’air qu’ils ont emmagasiné dans leurs joues, ce qui leur permet de jouer sans s’interrompre.

Bref, voilà pour cette partie culturelle. Nous avons adoré ce spectacle durant lequel les photos étaient malheureusement interdites. Les démonstrations de danses, de contorsionnistes étaient époustouflantes. L’orchestre national de Mongolie était présent avec une cinquantaine de musiciens jouant des airs traditionnels et même « We are the Champions » de Queen !

Voici une journée bien remplie comme on les aime. Nous fêtons d’ailleurs aujourd’hui notre 300ème jour de voyage !

Retour toujours sur le même bivouac, près de l’ambassade de Chine. Cela reste assez calme la nuit. Et la journée, les enfants aiment bien aller dans la boutique d’arts créatifs et se font plaisir à y acheter des feuilles, des carnets, des rouleaux de scotch et des crayons.

Dimanche 4 août 2019 :

Toujours pas d’école car les enfants sont encore en vacances. Mais ils continuent chaque matin durant une bonne demi-heure à rédiger leurs carnets de voyage. Je me mets à jour sur le blog et poursuis mes recherches mécaniques sur internet.

Nous partons visiter le monastère bouddhiste de style tibétain de Gandantegchinlin. Construit en 1809, 600 moines y résident encore. Dans les années 1930, le régime communiste de Mongolie, sous la direction d’Horloogiyn Choybalsan et la pression insistante de Staline, détruisit plus de 700 monastères et fit massacrer plus de 10 000 moines bouddhistes. Toutefois, le monastère échappa à la destruction. Il fut fermé en 1938 mais ouvrit à nouveau en 1944 et fut autorisé à continuer à fonctionner comme monastère bouddhique. La chute du régime communiste en Mongolie en 1990 vit la fin des restrictions du culte. C’est alors que le peuple mongol recommença à pratiquer ouvertement le bouddhisme.

Ce temple contient une statue de Megjid-Janraiseg de 26,5 mètres de haut. La statue originelle, faite de cuivre, érigée en 1911 fut démantelée par les troupes soviétiques en 1937 avant d’être reconstruite en 1996 grâce à des dons d’or venus du Népal et du Japon. Ornée d’or et de près de 2286 pierres précieuses, la statue pèse plus de 20 tonnes. Les murs du temple sont ornés de centaines de représentations d’Ayush, le Bouddha de la longévité, sous forme de statuettes.

Nous restons toujours stupéfaits par la ferveur des gens venant prier. Ils réalisent ici un vrai pèlerinage en faisant tourner les moulins disposés en longues séries et mis en mouvement les uns après les autres par le fidèle avec la main droite qui passe devant eux. Ils fixent des plaques de prières et en glissent d’autres dans les interstices des moulins en bois. Les fidèles font des offrandes de billets de banque. Il y a même un distributeur de billets dans la cour ainsi qu’un guichet où les plus fortunés viennent faire des dons d’argent plus conséquents.

Nous sortons de ce superbe monument et entrons dans un plus petit monastère bâti en 1919, celui de Geser Sum. Lui également, se retrouve entouré de grands centres commerciaux à l’architecture moderne. Cette fois-ci, nous y voyons des fidèles (pour certains en couple) venant écouter des méditations d’un moine. Il y a un tout un rituel avec de l’encens. Surprenant.

Retour juste avant un violent orage à la Tiny en traversant un quartier turc où nous voyons avec étonnement une statue d’un derviche tourneur dont nous avions vu un spectacle en Turquie à Konya.Nous sommes toujours à l’affût de fresques ou d’œuvres d’artistes de street-art. La capitale Oulan Bator en a en quelques-unes mais il faut bien les chercher, sur un vieux mur ou même sur un arbre…

Nous faisons connaissance avec les Junarost, une nouvelle famille de voyageurs qui est dans le même convoi pour traverser la Chine que nous. Puis nous partons bivouaquer près du garage Mercedes où nous avons rdv demain matin mais nous profitons de rouler à 22 heures pour éviter la circulation intense d’Oulan Bator.

Lundi 5 août 2019 :

Dès 8 heures, nous sommes au garage. L’objectif du jour est de faire démonter l’électrovanne d’avance de la pompe à injection afin de voir si elle n’est pas encrassée.

Mais malheureusement, en fin de matinée, l’opération de nettoyage n’a rien donné. Le défaut est toujours là. Le mode dégradé aussi. Les mécanos ne veulent pas chercher plus loin la panne. Je ne les incite pas non plus compte tenu de leurs compétences qui me semblent limitées. Je n’ai pas envie qu’ils mettent la Tiny encore plus en panne qu’elle ne l’est déjà. Tant pis, nous continuerons notre tour du monde en mode dégradé…

Retour en ville. Journée d’attente de réception de nos visas. Longue journée. Sans grand espoir. Heureusement, nous sommes entre amis voyageurs. Mais franchement, les discussions sont plus à comparer nos différents plans pour contourner la Chine. J’ai relancé mes échanges avec les transitaires maritimes entre Vladivostok, la Corée et le Japon. Nous pourrions prendre le ferry du 11 septembre.

16 heures, avec les Plemmobiles, les Hakuna Matata et la Smalaventure, nous nous rendons à l’ambassade de Chine. Nous sommes une quarantaine de personnes à attendre. Avec 30 minutes de retard, un seul guichet ouvre. C’est le tour des PLEM. Mais rapidement, on leur demande de se mettre de côté et on leur ouvre un deuxième guichet spécialement. Nous comprenons alors que c’est mort pour eux et donc pour nous car nous avons exactement le même dossier.

C’est à notre tour de tendre notre reçu de la banque. Et là, tout de suite, on nous tend nos 4 passeports dans lequel sont collés nos visas chinois. INCROYABLE. On n’y croit pas. Mais notre attention est portée sur le guichet d’à côté où nos amis les PLEM tentent de comprendre pourquoi à eux, on ne leur délivre pas leur visa.Et là, encore plus INCROYABLE, la femme qui nous a donné nos passeports nous les reprend en nous indiquant qu’il y a un problème… Nous aussi, sommes invités à rejoindre le deuxième guichet pour nous expliquer sur la lettre manuscrite que nous avons jointe, comme les PLEM, à notre dossier. Nous comprenons que cette lettre pose problème. Dans celle-ci, nous avions donné la raison de la présence du tampon turc sur nos passeports. Nous savons en effet que la principale raison de refus des visas est le passage en Syrie, en Irak, en Afghanistan ou en Turquie. Deux sociétés reconnues en France pour aider à l’obtention des visas chinois demandent dans les pièces du dossier ce fameux courrier. Mais en le faisant, nous comprenons que nous mettons vraiment le doigt sur ce qui blesse, et mettons vraiment les autorités chinoises devant ce problème. Car les familles qui se sont vu refuser leurs visas (sans explications), étaient toutes passées par la Turquie et n’avaient pas joint cette lettre. Nous sentons le personnel mal à l’aise, nous demandant pourquoi nous avons fait ce courrier. Nous leur donnons le site internet des deux sociétés françaises demandant cette lettre. Le guichet se referme après nous avoir demandé de nous mettre de côté le temps qu’ils étudient notre dossier. Le stress monte. Le rideau s’ouvre de nouveau 10 minutes plus tard. On nous rend nos visas, ainsi qu’aux PLEM. Ouf. Malheureusement, il n’en est pas de même pour la Smalaventure qui se voit refuser leurs 6 visas.

Nous passons la soirée au bistrot à savourer cette victoire qui n’était même plus espérée. Mais nous sommes quand même tellement déçus de voir nos routes se séparer avec la Smala,  les Gali et compagnie, La P’tite troupe ou les Voyage en Théorie. Mais nous sommes confiants pour eux et nous ne doutons pas qu’ils sauront s’épanouir sur un nouveau trajet. Et puis les amis, on se retrouve en Asie du Sud-Est dans deux mois ! 

Nous attendions cette éventuelle obtention de nos visas pour déclencher les billets d’avion de la famille qui va nous rejoindre aux vacances de la Toussaint au Laos. Si nous ne les avions pas eus, le passage par le Japon et la Corée aurait tout décalé de plusieurs mois. Quel plaisir de savoir que nous serons bientôt réunis avec mon papa, ma sœur, mon beau-frère et notre Ella adorée !

Mardi 6 août 2019 :

Nous avions prévu de partir aujourd’hui et demain nous écarter un peu de la capitale pour aller dans un parc national mais la journée est trop pluvieuse aujourd’hui et ce n’est pas la peine de sortir. Myrtille, la jeune française que nous avions rencontrée il y a quelques jours vient boire un café dans la Tiny. Les discussions et échanges sont bien agréables et nous en apprenons plus sur la vie dans cette capitale, qu’elle fuit tous les hivers à cause de la pollution.

Puis, nous retournons à l’agence auprès de laquelle nous avons réservé notre prochaine grande excursion dans le désert de Gobi avec les PLEM, afin de tout valider. Le départ est prévu jeudi matin. Nous avons hâte après toutes ces péripéties administratives et mécaniques, de nous poser et de nous laisser porter durant 9 jours…

Nous passons du bon temps avec les autres familles de voyageurs. Nous refaisons nos plans et réétudions notre itinéraire. Nous tentons de réconforter les familles déçues du refus de leurs visas et devant étudier le plan B.

Je passe également du temps avec Joaquim qui malgré les tests de résistance électrique conforme et le nettoyage de l’électrovanne, a quand même un petit doute sur le parfait fonctionnement de celle-ci. Nous prenons donc le risque de commander pour rien une nouvelle pièce en France et se la faire envoyer ici en Mongolie. Nous devrions avoir le colis au retour de notre excursion dans le désert. Si seulement nous pouvions avoir retrouvé notre pleine puissance avant de traverser la Chine…

Mercredi 7 août 2019 :

Journée identique à celle d’hier. Mise à jour du blog. Administratif. Préparation des formalités de transport et de douane pour l’expédition de notre colis par DHL. Recherches des billets d’avions pour la famille ainsi que pour nos chers amis deux sévriens (et angoumoisins ?) qui nous rejoindront aux vacances de Noël au Cambodge. Préparation de notre tour dans le Gobi. Pauses cafés et bières avec les amis. Heureusement, le soleil est revenu et la pression retombe suite à l’obtention de nos visas.

En soirée, les Yakarouler nous rejoignent de même qu’un ami de nos bons amis qui nous manquent les Vagueauvent. Eric, un breton, est venu faire un raid de 600 km en vélo en Mongolie en 6 jours ! Nous partageons un moment avec lui. Nous quittons notre bivouac que nous avons renommé « la rue des français ». Malgré le fait qu’on soit en ville, c’était assez calme. Les enfants avaient un grand trottoir pour jouer dehors en sécurité. Les passants et les locaux se sont habitués à notre présence. Ce soir encore, une femme vient nous voir pour nous demander ce qu’on fait là depuis 10 jours. Au début, nous avons pensé qu’on dérangeait mais non, elle veut juste savoir si nous n’avons pas de soucis et nous proposer son aide si besoin. Elle nous offre deux litres de bière pour notre séjour dans le Gobi !

En fin de soirée, Soyoloo, notre guide pour les 9 jours à venir passe nous chercher pour nous emmener stationner nos deux camping-cars en sécurité dans l’enceinte d’un temple bouddhiste. Nous voici rassurés en laissant ici nos maisons. Demain matin, départ pour une boucle d’environ 1600 km vers le désert de Gobi. Trop heureux de partir en vacances !

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