945 km parcourus du 1er au 6 septembre 2019
32 994 km parcourus depuis le départ
Dimanche 1er Septembre 2019 :
Nous venons de passer notre dernière nuit en Mongolie, à Zamyn-Üüd, à 100 mètres du poste marquant la frontière avec la Chine. Et pour une dernière nuit, elle a été sacrément pourrie car bercée en continu par le klaxon d’une locomotive faisant des manœuvres et sonnant toutes les 2 ou 3 minutes juste à côté de notre campement.
4h50, le réveil sonne pour réveiller les 8 chauffeurs de notre convoi dont nous faisons partie pour traverser la Chine durant tout le mois de septembre. Nous souhaitons être parmi les premiers à l’ouverture de la frontière ce matin car on sait qu’elle est assez fréquentée. Par chance, nous sommes les premiers à nous positionner devant la barrière du poste d’Erenhot. Des douaniers avancent nous voir. Nous nous remettons dans nos lits jusqu’à 8 heures, l’heure d’ouverture de la frontière. Personne d’autre, nous sommes bien les premiers.
Mais nous comprenons alors pourquoi nous sommes tout seuls. C’est que ce poste de frontière vient très récemment de fermer et le nouveau est à quelques kilomètres. Mais pourquoi les douaniers que nous sommes déjà venus voir hier soir en essayant de dormir directement toute le nuit devant le portail nous ont refoulés et dit de revenir ce matin ? Et pourquoi ce matin, à 5 heures, ils ne nous ont rien dit ? Qu’importe mais toujours est-il que nous arrivons au nouveau poste où des dizaines de piétons descendent de bus pour franchir la frontière. Nous nous mettons dans la file mais un policier désagréable abusant de son pouvoir nous dit qu’on ne pourra pas passer avant midi ! Il n’est que 8h30… Nous discutons et parvenons à négocier un passage à 10 heures.
A l’heure dite, ils nous laissent passer après nous avoir fait payer une fausse taxe de 20€. Enfin fausse on ne sait pas car on a quand même eu un reçu mais certains de notre groupe ont refusé de la payer et ont réussi à passer quand-même… Avis à ceux qui passeront par ici la prochaine fois…
Nous arrivons aux douanes mongoles que nous passons relativement vite. Le contrôle du véhicule est assez sommaire et tient une nouvelle fois plus à la curiosité des douaniers de voir l’intérieur de la Tiny. Mais de nouveau, ils se découragent lorsque je leur demande d’enlever leurs grosses chaussures montantes et lacées jusqu’en haut des chevilles, pour monter à l’intérieur. Je leur montre l’exemple en enlevant mes claquettes…
Côté administratif, c’est également assez rapide. Le chauffeur d’un côté, le reste de la famille de l’autre. D’ailleurs Audrey refuse de payer une pseudo taxe de 5000 tugriks et parvient à passer quand-même.
Nous nous retrouvons dans le no man’s land après avoir récolté toute une série de tampons dans plusieurs bureaux différents. Nous arrivons devant les douanes chinoises. Et nous redoutons tous ce passage et cette entrée dans ce nouveau pays. Car pour entrer en Chine avec un véhicule immatriculé à l’étranger, nous devons absolument passer par une agence et être accompagné d’un guide durant tout notre séjour chinois. C’est donc la raison pour laquelle nous nous sommes réunis à plusieurs familles et formons un convoi afin de partager et de réduire les frais de cette agence. Mais il nous a fallu quand-même payer plus de 1600 dollars par véhicule.
On appréhende et on croise les doigts pour que tout se passe bien. Nos deux guides sont là, à l’heure prévue et nous attendent juste après la guérite où nous nous voyons enfin apposer le tampon d’entrée en Chine à côté du visa que nous avons eu tant de mal à obtenir. Ça y est, nous sommes en République Populaire de Chine !
Nous rejoignons nos véhicules qui sont contrôlés succinctement. Les produits frais sont interdits d’entrée sur le territoire, de même que les talkies-walkies par exemple. Mais ils ne fouillent rien de tout cela et nous demandent juste si nous avons des guides touristiques ou des cartes routières de Chine en notre possession. Ils veulent les contrôler pour voir s’il est fait mention dessus de Taïwan ou du Tibet, deux régions en conflits géopolitiques avec la Chine. Ils ne souhaitent pas que Taïwan figure comme un territoire à part mais apparaisse comme étant en Chine. Ils confisquent le guide Lonely Planet de l’un d’entre nous. Dans la Tiny, ils ne contrôlent que l’étagère des livres scolaires mais pas celle des guides touristiques.
A partir de maintenant, nous devons laisser comme prévu nos véhicules durant 24 heures sous douane. Il nous est interdit de circuler avec avant que différentes démarches administratives soient faites. Si tout va bien, demain matin, ce sera bon. En tout cas, nous sommes surpris de la facilité et de la rapidité avec lesquelles nous avons franchi cette frontière. Environ deux heures sans compter l’attente de ce matin. Bon d’accord, on est levé depuis 5 heures du mat’…
Un bus prévu par l’agence nous attend et amène les 31 personnes de notre convoi dans un hôtel 3* d’Erenhot. Nous voici, les 8 familles réunies : On perd pas le sud, PLEM, JUNAROST, BAAM, On est tout petit face à la nature, Un instant de vie et Hakuna Matata.
Ouah, quel confort cette chambre ! ça fait bien longtemps que nous n’avons pas eu un lit aussi moelleux, une moquette aussi épaisse, une salle de bain presqu’aussi grande que notre Tiny… Nous faisons un mauvais geste pour la planète en abusant un peu trop de la douche… Mais franchement, c’est l’une des rares bonnes douches chaudes sous laquelle nous pouvons rester depuis bientôt un an.
Mais nous nous sommes levés très tôt et nos estomacs sonnent creux. Nous nous régalons au resto en goûtant de nouvelles saveurs.. Heureusement que nous n’avons commandé que deux plats pour nous 4…
Il est temps d’ouvrir l’enveloppe de notre défi du mois de septembre : « avec de la laine filée dans le pays où vous êtes, tricoter un cache-col pour enfant ». Merci Colette et Armel !
Femmes et enfants restent à l’hôtel pendant que les pères de familles partent en ville avec les deux guides retirer de l’argent (et acheter de la laine filée en Chine), ou plutôt tenter de retirer de l’argent. Car nous l’apprenons mais en Chine, la carte bancaire (Visa ou Mastercard) n’est que très rarement acceptée, y compris dans les stations-services, les hôtels, les restaurants, les autoroutes, les musées, les supermarchés…. Les Chinois payent tout avec leur téléphone en scannant le flash code du commerçant. Le guide a même payé la course de taxi pour un montant d’1€ avec son téléphone tout à l’heure. Et il est impossible pour un étranger d’installer ces applications de paiement. Bon, le sachant, ce n’est pas grave, on n’a qu’à retirer plus de liquide que d’habitude. Mais l’autre problème, c’est qu’il est très compliqué de retirer de l’argent au distributeur. Nous devons faire au moins 5 ou 6 banques avant d’en trouver une qui accepte de nous délivrer des Yuan au taux de 1€ pour 7,86 CNY. Et pas un magasin vendant de la laine filée en Chine…
Nous découvrons cette ville frontière assez propre et bien organisée. Bien qu’elle soit construite en plein désert de Gobi, elle est assez verte et il y a beaucoup de plantations. Il y a des caméras de surveillance absolument partout. Il y en a des centaines, certainement même des milliers dans cette ville de 70 000 habitants. Le parc automobile est propre et nous retrouvons de ce côté de la frontière beaucoup de voitures de fabrication asiatique mais aussi européenne (des allemandes et des Peugeot).
Retour à l’hôtel et nous faisons une réunion avec Liu et Xia, nos deux guides chinois parlant bien français afin de caler différentes choses pour notre convoi (itinéraire, consignes de sécurité routière, planning…).
Puis nous prenons un apéro dans l’une des chambres avec tous les voyageurs.
Lundi 2 septembre 2019 :
Nous profitons d’un copieux petit-déjeuner pour découvrir les spécialités (plus salées que sucrées) du buffet. Puis, les enfants investissent le couloir et les chambres de l’hôtel.
Puis comme prévu vers 11 heures, Liu et Xia, sont là pour nous accompagner à nos véhicules afin de terminer les démarches administratives. C’est bien beau d’arriver à pied par la Chine mais nous sommes pressés de retrouver nos véhicules et de prendre la route. Désolé pour la contrepèterie mais il fallait bien la placer.
Quand nous arrivons, tout est prêt et nous récupérons le package comprenant notre plaque d’immatriculation temporaire, notre permis de conduire temporaire et notre assurance. Ça y est, il est midi, nous pouvons enfin rouler en Chine mais sans trop quitter nos guides et en respectant un itinéraire assez précis pendant le mois à venir.
L’après-midi, nous allons faire des courses au supermarché pour remplir de nouveau les frigos. Et là, quelle surprise, contrairement à la Mongolie (une fois sortie de sa capitale Oulan Bator) de trouver des rayons et des étals de fruits et légumes si bien achalandés ! Nous nous faisons plaisir à acheter beaucoup de produits frais… Mais il y a une quantité incroyable de produits que nous ne connaissons pas et que nous ne savons comment cuisiner. Il va nous falloir du temps pour nous familiariser avec cela.
Le magasin est nickel. Il y beaucoup de personnel. D’ailleurs une employée nous suit de près, pour que dès qu’on prend une boite en rayon, elle bouche le trou et refait un parfait alignement des autres boîtes. Une autre employée, dès qu’on remplit une poche de fruits, nous la prend des mains pour aller la peser. Une autre employée, une fois notre caddie vidé sur le parking, est là pour le ramener au magasin… Nous constatons par contre une consommation excessive d’emballages et de sur emballages en plastique. Même les œufs sont emballés individuellement. Le pack de 12 yaourts que nous achetons contient 12 pailles en plastique !
Nous nous retrouvons tous sur le parking de l’hôtel et alors que ce n’était pas prévu aujourd’hui, décidons de commencer à rouler un peu vers le sud. On sait que nous aurons ce mois un rythme très soutenu, avec en plus des 7000 kilomètres prévus, pas mal de visites touristiques. Donc nous avons l’occasion de prendre un peu d’avance sur notre programme aujourd’hui.
Nous prenons la route. Quel plaisir de pouvoir enfin rouler après cette entrée en Chine qui nous a tant fait stresser. Dès la sortie d’Erenhot, nous voyons plein de sculptures de dinosaures. Nous sommes encore dans le désert de Gobi où de très nombreux fossiles d’animaux préhistoriques ont été retrouvés.
Nous roulons pendant quasiment trois heures sur une autoroute dans un état assez bon. Qu’il est doux de rouler sur un beau réseau routier ! Notre convoi de 8 véhicules est assez hétérogène. Le plus vieux véhicule a plus de 30 ans, le plus récent a 2 ans… Le plus rapide peut rouler à 140 km /h sur l’autoroute, le moins rapide à 85 km/h. Le plus lourd pèse trois fois plus lourd que le plus léger, le plus haut fait 1,50 mètre de plus que le plus bas… Mais, nous parvenons à trouver une vitesse de croisière autour de 80 à 85 km/h et les kilomètres défilent bien finalement. Le convoi s’étire sur environ 1000 à 2000 mètres. Mais étonnement, toutes les stations-services sont désaffectées car il n’y a pas assez de trafic. Heureusement, les bidons sont là !
La région est hyper désertique. Il n’y a rien. Une chose est certaine, c’est que les 1,3 milliards de chinois n’habitent pas ici. La densité ne doit pas être ici plus élevée qu’en Mongolie. Bon c’est clair que les -25° hivernaux ne sont pas très propices à la vie ici. Nous voyons encore quelques yourtes, quelques ovoo, quelques élevages comme en Mongolie mais cette fois au milieu de lignes électriques, de champs d’éoliennes et de cigognes de puits de pétrole.
Nous découvrons l’alphabet chinois qui est apparu il y a 3500 ans environ. Cet alphabet emploi 5000 caractères, qui représentent chacun un élément chinois. Contrairement aux mots français qui sont composés de lettres, les mots chinois sont des caractères ou des sinogrammes (unité d’écriture). Après l’alphabet latin, grec, arabe, puis cyrillique, nous en sommes déjà à notre cinquième alphabet depuis le début du voyage. Autant nous avons réussi au bout de quelques semaines dans les pays à déchiffrer certains mots dont l’écriture nous était inconnue auparavant, autant ici ça risque d’être compliqué. Nous découvrons même dans cette région de Mongolie intérieure, des caractères spéciaux que même notre guide chinois ne sait pas déchiffrer. Il s’agit de l’alphabet Mongol Bitchig en écriture verticale.
Nous recevons beaucoup de sourires et de gestes de sympathie des chinois, très curieux de voir rouler notre étonnant convoi. A un péage, on m’offre même en plus de mon reçu de paiement deux épis de maïs et une branche fleurie d’argousier. Notre guide, qui m’accompagne aujourd’hui dans la Tiny (il tourne à tour de rôle tous les jours dans un véhicule différent) en rigole.
C’est à la tombée de la nuit que nous trouvons refuge sur une aire de repos de l’autoroute pour y dormir.
Mardi 3 septembre 2019 :
Nous roulons de 8 heures à 13 heures non-stop. Audrey parvient à faire l’école aux enfants à l’arrière dans le salon. Ça bouge un peu pour écrire mais l’autoroute permet quand-même d’avancer dans le programme. Nous n’avons pas la possibilité durant ce mois de transit en convoi de suivre notre rythme habituel : les enfants s’adaptent, travaillent plus à l’oral avec leur mamantresse et restent sérieux !
Les paysages changent et deviennent moins désertiques. Enfin, nous retrouvons de la verdure et les montagnes sont même recouvertes de forêts, et de panneaux solaires…
C’est en fini des grandes steppes mongoles ! Pourtant, nous sommes bien en Chine mais encore dans une des régions appelées Mongolie Intérieure. Mais plus rien ne ressemble à la Mongolie. Les surfaces agricoles cultivées sont de nouveau là. Puis, les grandes villes apparaissent avec leurs câbles électriques, leurs énormes centrales thermiques, les immenses tours d’immeubles, les grands échangeurs autoroutiers, les lignes de trains et surtout la pollution par tout cela. Un nuage gris nous enveloppe et cache presque le haut des montagnes.
Enfin, nous trouvons du gasoil à 0,63€ le litre. Il sera un peu plus cher plus au sud.
Nous arrivons sur notre premier site touristique où les billets pour les enfants sont à tarif réduit, non pas en fonction de l’âge, mais en fonction de la taille. Vous vous rendrez compte que les enfants ont bien grandi !
Nous sommes à Datong connu pour les grottes de Yungang, une pure merveille de l’art bouddhique.
Nous accédons au site par une allée bordée de colonnes sculptées des symboles de l’art bouddhique (fleurs de Lotus, pagodes, éléphants…).
Plusieurs temples récents sont construits sur pilotis.
A l’intérieur de ces temples, de somptueuses sculptures de bois hautes de plusieurs mètres.
En à peine 60 ans (entre l’an 460 et l’an 525), les artisans ont creusé le long d’une falaise de grès sur un kilomètre 245 grottes et ont sculpté 51 000 statues de Bouddha ! Le site est classé par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité.
Les grottes sont plus ou moins sobres et plus ou moins grandes. Certaines ( les plus anciennes) ont un pilier central autour duquel les pèlerins pouvaient déambuler.
Les plus belles sont protégées par un immense pavillon en bois, les transformant en temples. Dans l’une d’elles, un gigantesque Bouddha de 17 mètres de hauteur est assis en position de méditation.
Dans les grottes suivantes, on retrouve d’autres immenses sculptures. Les côtés de la grotte sont aussi sculptés de milliers de statues et de bas-reliefs et creusés de niches. Souvent, les Bouddhas monumentaux, sont dégagés de la paroi, et largement peints avec le visage doré.
La paroi extérieure de la falaise d’une autre grotte s’est effondrée mettant le sanctuaire et son Bouddha de 14 mètres de hauteur en pleine lumière.
Nous déambulons plusieurs heures dans ce parc bien aménagé pour profiter de toutes ces grottes sculptées.
Nous bivouaquons un peu à l’écart du site et passons une agréable soirée en compagnie de tous les voyageurs et guides. La petite Léane se souviendra sûrement longtemps de ses 8 ans !
Mercredi 4 septembre 2019 :
De nouveau une grosse étape avec 300 km au compteur. La Tiny depuis notre dernière réparation à Oulan-Bator fonctionne à merveille. Nous traversons toujours sur l’autoroute des paysages assez montagneux. Nous sommes choqués par cette terrible pollution au fur et à mesure que nous approchons de la capitale Pékin. Nous en sommes encore à 80 km mais c’est incroyable comment le ciel est obscurci par ce nuage gris. La Chine est le 1er émetteur de gaz à effet de serre sur Terre.
Nous arrivons sur le magnifique site de la Grande Muraille de Chine à Badaling. Également classé par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité. Nous posons les pieds sur ce site classé parmi les 7 merveilles du monde moderne et au même moment, nous recevons un appel de ma nièce et filleule adorée Émilie et de Boris nous annonçant la naissance de leur petite merveille juste venue au monde, un petit Ethan. Que d’émotions ! Les larmes coulent. De plus, de savoir qu’Ethan va grandir, le temps de notre voyage, dans notre maison, nous réjouit encore plus !
La Muraille de Chine est une structure défensive érigée pour contrer les invasions. Sa construction a duré 19 siècles. C’était la plus vaste structure militaire du monde. Sa longueur atteint 9000 kilomètres ! Les premiers travaux datent de 221 av. J.-C. lorsque le premier Empereur décida d’unifier différents tronçons de remparts précédemment édifiés (dès le 7ème siècle av. J.-C.). Mais la muraille en terre tomba en ruine. L’œuvre qu’on visite aujourd’hui date de la période 1368-1644 et a été construite en pierres et briques cuites. Haute de 8 mètres et large de 6 mètres en moyenne, cet ensemble de forteresses, portes, passes, tours de guet épouse les lignes de crêtes. Un million de soldats étaient mobilisés pour contrer les Mongols. Mais la Muraille étant discontinue, elle n’empêcha pas l’invasion de Genghis Khan et de ses troupes.
Nous ondulons durant trois heures au rythme de la Muraille sur cette fortification vertigineuse. Le site de Badaling est le point le plus élevé de la Grande Muraille, culminant à 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’endroit est évidemment très touristique mais nous avons de la chance de le parcourir sur plusieurs kilomètres en fin de journée et le site est quasiment vide de touristes.
La pente est selon les sections très raide, regardez la photo suivante prise de niveau et la pente des remparts !
Nous arpentons les fortes déclivités.
Bien que les autoroutes et lignes électriques ne passent pas très loin, le site se trouve entouré d’une incroyable végétation très dense. C’est magique.
Coucher de soleil sur ce magnifique ouvrage. Le soleil est voilé par le terrible nuage de pollution. Ce dernier nous a (Victor et moi) vraiment gênés pour l’ascension. C’est la première fois que nous ressentons une brûlure dans la gorge nous dérangeant vraiment dans l’effort.
Bivouac sur le parking du site toujours garés à 8 véhicules. Nos deux guides dorment sous tentes.
Jeudi 5 septembre 2019 :
De bon matin et avec un peu de courbatures dans les jambes, nous prenons la route dès 8 heures. Le rythme de notre mois de transit vers le Laos est au pas de course. On le sait et cela ne correspond pas à notre mode de voyage habituel mais nous n’avons pas le choix. Nous devons suivre ce groupe de 7 autres véhicules et autant de familles toutes sympathiques.
Nous roulons aujourd’hui pour notre plus petite étape. Seulement 80 km nous séparent de Pékin, la capitale. Bien que nous en soyons encore loin, nous roulons sous ce nuage terrifiant de pollution. Nous ne distinguons pas le haut des montagnes. Parfois même le haut des buildings est dans le smog.
La ville est en construction de partout. C’est impressionnant le nombre de grues !
Le trafic est dense mais la circulation est fluide. Les Chinois sont relativement disciplinés au volant. La population dépasse les 20 millions d’habitants tout comme d’autres grandes villes dans lesquelles nous avons déjà roulé comme Téhéran. Elle est juste deux fois plus peuplée que toute la région parisienne ! La ville a 6 périphériques ! Incroyable. Nous empruntons le 6ème puis nous nous dirigeons vers le 4ème.
Nous nous garons sur un terrain de camping prévu par nos guides. Et là, nous avons la surprise de nous garer dans une immense concession de différentes marques de camping-cars ! A l’arrière de celles-ci, se trouve un grand terrain herbeux avec eau et électricité fournies ! Tout le monde se met à jour dans les lessives et les remplissages de réservoirs d’eau propre.
Puis, c’est en taxi et en métro que nous rejoignons le sud du centre-ville de Pékin, encore distant d’une vingtaine de kilomètres. 1h30 nous est nécessaire pour descendre au pied d’un nouveau site classé par l’UNESCO au Patrimoine mondial, le 天坛, euh pardon le Temple du ciel.
Nous déambulons d’abord dans la galerie Changlan longue de 350 mètres à l’abri de laquelle les locaux jouent aux cartes ou à d’autres jeux chinois. L’ambiance est agréable.
L’origine de ce temple remonte à l’ancienne Chine. Cet ensemble, conçu sous les Ming de 1406 à 1420, devait être en liaison directe avec le ciel. À l’époque, l’Empereur était considéré comme le « fils du Ciel », chargé de faire le lien avec l’autorité céleste pour préserver le bon ordre sur terre. Afin de montrer son respect au Ciel, les cérémonies de sacrifices étaient donc très importantes. D’où une architecture extrêmement poussée : couleurs, formes géométriques (traditionnellement, le cercle représente le ciel et le carré, la terre).
C’est donc ici que les Empereurs de la dynastie Ming et Qing venaient, deux fois par an pour vénérer les cieux et prier pour l’obtention d’une bonne moisson. A l’origine, le Ciel et la Terre étaient tous deux vénérés dans ce temple, puis, en 1530, le temple de la Terre fut édifié au nord de Pékin.
Au nord de l’ensemble, le temple de Prières pour la bonne moisson est l’édifice principal. Une triple terrasse d’une superficie de 5 900 m² au milieu d’une cour carrée, mène au temple de forme conique. Sa triple toiture recouverte de tuiles bleues se fond dans la masse grisâtre du ciel. Ce gigantesque édifice est un savant assemblage d’éléments en bois sans clou. Le symbolisme transparaît dans la technique architecturale même de cette rotonde : cette structure de 38 m de hauteur et 30 m de largeur est soutenue par 28 piliers en bois massif. Les quatre piliers centraux représentent les quatre saisons, la première couronne de douze piliers, les mois de l’année et la deuxième, les heures du jour et de la nuit. Chaque pilier est un tronc massif de cèdre. Sur chacun des éléments architecturaux, nous retrouvons la symbolique des chiffres, et l’opposition du yin et du yang, du Ciel et de la Terre.
Autour de ce temple, de beaux édifices aux tuiles vernissées bordent cette grande place.
Puis nous visitons la Demeure du seigneur du Ciel, une voûte au toit bleu surmonté d’une boule dorée. Cette structure était conçue pour recevoir les tablettes des dieux du Soleil et de la Lune après le cérémonial.
Au sud, l’Autel du Ciel construit en marbre blanc est composé de trois terrasses culminant au centre dans une représentation symbolique autour du chiffre impérial « 9 ». 9 cercles rayonnent.
Après avoir profité des temples superbement restaurés en vue des Jeux Olympiques de 2008 à Pékin, nous traversons le parc d’une superficie de 267 ha qui compte quelques très vieux arbres (dont 4000 cyprès) assez impressionnants.
Nous changeons de quartiers pour nous retrouver autour des beaux magasins.
Nous voyons beaucoup de vélos et autres tuk-tuks ou bien encore de mini voiturettes.
Nous partageons ensuite un repas avec deux autres familles de notre groupe dans un resto qui nous sert des soupes qui nous mettent le feu à la bouche. On aime certes bien la nourriture épicée mais là, c’est à la limite du raisonnable pour nous. Avec les plus de 30°C, on en transpire même ! De plus, manger des longues spaghettis qui flottent dans la soupe avec des baguettes n’est pas de la toute première évidence !
En métro, nous rejoignons alors qu’il se fait déjà tard notre bivouac. Des chinois montent à côté de nous dans une des voitures du métro et se mettent à rigoler en nous voyant. Puis ils nous montrent qu’ils nous ont filmés une heure plus tôt au resto en train de nous en mettre partout avec nos nouilles chinoises ! Bon moment de rigolade…
Vendredi 6 septembre 2019 :
Grosse journée de prévue aujourd’hui avec la visite d’un autre monument principal de Pékin, la Cité Interdite. Dès 7 heures, nous partons du camping avec les BAAM. Nos entrées ont été réservées par l’agence auparavant sur internet mais nous souhaitons être dans les premiers à entrer sur ce site également classé à l’UNESCO. C’est un des principaux sites de la ville.
Mais déjà, en pleine heure de pointe, nous mettons plus de deux heures à accéder en bus à la célèbre Place Tiananmen. C’est la quatrième plus grande place du monde avec ses dimensions énormes de 880 mètres de long par 500 mètres de large soit près de 40 hectares !
Elle est entourée de monuments reflétant l’histoire de la Chine comme la porte de La Paix céleste commandant l’entrée de la Cité Interdite et au Sud, le palais de l’Assemblée du Peuple, le musée national de Chine, et le monument aux Héros du Peuple au centre de la place. Ce dernier est un obélisque de 38 mètres de haut qui symbolise le triomphe du peuple communiste.
Un peu plus au Sud, se trouve le mausolée de Mao Zedong, (fondateur de la république populaire de Chine, il a été son principal dirigeant de 1949 à sa mort en 1976) mais ce beau monument est en pleine rénovation.
Mao Zedong est d’ailleurs à l’effigie de toutes sortes d’objets vendus autour de la place et dans toute la ville.
Mais cette Place Tiananmen doit notamment sa célébrité aux nombreux évènements qui s’y sont déroulés dans l’histoire chinoise, dont des changements de gouvernements. La place est surtout connue ces dernières années pour avoir été le centre des manifestations d’étudiants, d’intellectuels et d’ouvriers chinois en 1989 demandant des réformes politiques et démocratiques et dénonçant la corruption.
Après plusieurs tentatives de négociation, le gouvernement chinois instaura la loi martiale (l’armée prend la place de la police) le 20 mai 1989 et fit intervenir l’armée le 4 juin 1989. Qui n’a pas en tête cette image de Tank-Man, cet homme seul, sans arme, vêtu d’une chemise blanche, debout devant une colonne de chars et qui parvient à arrêter la progression des blindés. Le conducteur de char tente de le contourner mais il se déplace et continue de défier la colonne pendant quelques instants, puis grimpe sur la tourelle du char de tête afin de parler aux soldats.
La répression du mouvement provoqua un grand nombre de victimes civiles (de quelques centaines à dix mille selon les sources), et de nombreuses arrestations dans les mois suivants. Plusieurs dirigeants politiques favorables au mouvement sont limogés et placés en résidence surveillée. Par la suite, un coup d’arrêt durable fut porté aux réformes politiques en République Populaire de Chine. Le gouvernement expulsa les journalistes étrangers et contrôla strictement la couverture de l’évènement par la presse chinoise. À l’étranger, la répression provoqua une condamnation générale du gouvernement chinois. Encore aujourd’hui, en raison d’une mesure de censure émanant du gouvernement chinois et incluant la censure de l’Internet (pas d’accès aux services Google, Facebook, WhatsApp, Instagram…), les médias d’actualité ne sont pas autorisés à faire état des actions ou des événements concernant les manifestations. Les sites consacrés aux manifestations sont bloqués, du moins dans la Chine continentale. Une recherche Internet en Chine, concernant les événements de 1989, ne donne aucun résultat. Les événements sont absents des programmes scolaires.
Mais avant d’arriver à entrer sur cette place, nous avons dû patienter plus de deux heures. Sans trop savoir pourquoi environ 2000 personnes mettaient autant de temps à être contrôlées au poste de sécurité.
Car ici, la sécurité est omniprésente. Même pour prendre le métro, nous devons passer nos sacs à dos au scanner à rayons X et nous devons passer au portique de sécurité. Mais rapidement, nous mettons en relation ce phénomène avec l’actualité et la venue de la chancelière allemande aujourd’hui à Pékin pour entretenir les relations économiques et pour évoquer la situation du territoire autonome de Hong-Kong. La place est d’ailleurs fermée à toute circulation piétonne et automobile jusqu’au moment où plusieurs coups de canons marquent certainement la fin de la visite officielle et le départ d’Angela.
Mais la chancelière Angela Merkel est aussi venue critiquer le système de crédit social chinois, indiquant qu’en Europe « la protection des données personnelles est considérée comme faisant partie des droits de l’homme ». Le système de crédit social est un projet du gouvernement chinois visant à mettre en place d’ici 2020 un système national de réputation des citoyens. Chacun d’entre eux se voit attribuer une note, échelonnée entre 350 et 950 points, dite « crédit social », fondée sur les données dont dispose le gouvernement à propos de leur statut économique et social. Le système repose sur un outil de surveillance de masse et utilise les technologies d’analyse du big data. Grâce à l’énorme parc de caméras qui nous flashe en permanence, un test a déjà débuté dans le secteur des transports en 2018. Un certain nombre d’incivilités entraîneraient la baisse de la note du citoyen, ce qui lui interdirait de voyager en train et en avion.
Nous arrivons enfin devant l’impressionnante Cité interdite. Son nom complet est la Cité pourpre interdite en référence à l’étoile polaire de l’astronomie occidentale. Mais le nom le plus courant de la Cité interdite, vient du fait qu’en tant que résidence des Empereurs chinois, de leurs familles et de ceux qui étaient à leur service (et quasiment assignés à résidence, ne sortant de l’enceinte que dans de très rares occasions), son accès était interdit au peuple. Avant 1924, année où elle a été ouverte au public, personne d’autre que l’Empereur et sa cour n’avait le droit de s’en approcher ni même de la regarder. L’Empereur vivait ici avec son épouse, ses deux secondes épouses, quatre concubines impériales, six concubines de quatrième rang, des concubines de rang inférieur puis un grand nombre de concubines de rang inférieur.
Ce Palais impérial des dynasties Ming et des Qing est le plus vaste complexe architectural de Chine avec une superficie de 72 ha dont 50 ha de jardins, s’étendant sur 960 m de long et 750 m de large, entouré d’une muraille de 10 mètres de haut sur 6 mètres de large, elle-même cernée d’une douve large de 52 mètres, à laquelle on accède par quatre portes. La cité compte près de 9000 pièces ! Il était interdit de construire un bâtiment plus haut que la Cité Interdite, exception faite pour le Temple du Soleil vu hier.
La construction de la Cité interdite a duré 14 ans et plus d’un million d’ouvriers réduits à l’esclavage y auraient travaillé. Entre 1420 et 1911, 24 Empereurs y ont résidé. Elle cessa d’être le centre politique de la Chine après l’abdication de Puyi, le dernier Empereur de Chine, le 12 février 1912.
Nous commençons cette passionnante visite par l’espace tourné vers la vie publique. L’entrée principale de la Cité, la porte de la Paix Céleste comprend cinq ouvertures, celle du centre réservée à l’Empereur, les deux de l’est aux militaires et civils, les deux de l’ouest aux membres de la famille impériale. Sur le fronton est accroché un portrait de Mao Zedong qui rappelle que c’est du balcon de cette porte, que ce dernier a proclamé la République Populaire de Chine le 1er octobre 1949.
La cour extérieure (partie sud) à laquelle on accède par la porte du Midi, constituait la partie officielle de la cité, où le souverain recevait ses ministres et présidait les grandes cérémonies officielles. Elle abrite notamment le pavillon de l’Harmonie suprême, le pavillon de l’Harmonie parfaite et le pavillon de l’Harmonie préservée et encore d’autres bâtiments latéraux.
Cinq ponts en marbre, représentant les cinq vertus confucéennes (bonté, intelligence, fidélité, droiture, respect des rites…) enjambent la rivière aux Eaux d’or, rivière artificielle provenant d’une dérivation des douves et servant aussi bien de décoration que de réservoir d’eau en cas d’incendie.
Puis vient la porte de l’Harmonie suprême qui mène à la grande cour d’apparat.
C’est dans cette cour intérieure que se tenaient les cérémonies officielles. Elle pouvait accueillir jusqu’à 90 000 personnes. Cette partie privée servait aussi bien de cabinet de travail pour l’Empereur, que d’appartements à la famille impériale et aux concubines.
Tout autour se déploient des galeries abritant livres et trésors divers, vaisselle, soieries, pierres, calligraphies et autres objets…
A l’intérieur du palais de l’Harmonie suprême, sur une estrade de sept marches, se dresse un trône superbement sculpté sur lequel l’Empereur y recevait les visites des émissaires étrangers et présidait diverses cérémonies majeures de l’empire. La salle est haute de 12 mètres et est soutenue par 24 piliers finement ouvragés. Sur le superbe plafond, deux dragons dorés jouant avec une perle géante, un motif que l’on retrouve souvent en décoration sur la céramique chinoise de l’époque.
On accède au palais par des escaliers franchissant trois niveaux de terrasses aux rambardes en marbre sculpté en particulier de l’emblème impérial des dragons qui s’enroulent.
Devant ces palais, nous voyons de belles sculptures en bronze de grues et de tortues avec une tête de dragon. Et également d’immenses vasques en bronze servant de réserves d’eau en cas d’incendie de la Cité. Elles étaient chauffées l’hiver pour éviter de geler. Il y en a d’ailleurs à différents endroits du Palais. C’est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.
Puis, nous entrons dans la salle de l’Harmonie du milieu, c’est là que l’Empereur venait se préparer avant de siéger dans la salle de l’Harmonie suprême… Cette salle servait aussi à recevoir des ministres ou autres ambassadeurs en privé.
Arrive ensuite la salle de l’Harmonie préservée où se tenaient les examens permettant de devenir docteur, avant de servir de lieux pour les grands banquets. Entre deux travées d’escaliers, se trouve une incroyable pierre gravée de 16 mètres de long, 3 mètres de large et 1,70 mètre d’épaisseur ! 9 dragons symbolisent la suprématie de l’Empereur. La pierre a été amenée ici en 1761 en la faisant glisser sur une route gelée en plein hiver.
Nous arrivons dans la partie privée de la Cité interdite, (où vivait l’Empereur) en franchissant la porte de la Pureté céleste gardée par quatre lions en bronze doré.
On y trouve les quartiers d’habitation, composés d’une multitude de petites salles, aujourd’hui salles d’exposition des trésors impériaux (collections de peintures, de calligraphies anciennes, de jades, de bronzes, de céramiques, d’encensoirs en quartz, de fleurs en jade, d’or…). Les différents bâtiments sont tous superbes (salle de la Culture de l’esprit, palais de la Paix céleste, salle de l’Union et de la Paix, palais de la Tranquillité terrestre).
Dans un des appartements privés, nous voyons entre autres une incroyable sculpture dans une bloc de jade de plus de 5 tonnes, haut de plus de 2,20 mètres.
Un superbe Mur des Neuf Dragons en céramique polychrome vernissée protégeait les quartiers de l’Empereur des mauvais esprits.
Ensuite, pour accéder au palais de la Pureté céleste, on traverse une grande terrasse. Ce palais abritait les nuits les Empereurs et eut par la suite une fonction de salle d’audience et de banquets.
Le palais de la Tranquillité terrestre était la résidence de l’impératrice.
Puis une porte s’ouvre sur le Jardin impérial planté de pins et de cyprès centenaires, avec des bassins, des pavillons et des rochers, des kiosques…
Des chinoises élégantes posent pour des photographes, habillées de belles tenues traditionnelles.
Par-dessus les murs, nous voyons la colline artificielle du Parc Jingshan formée par la terre issue de l’excavation des douves.
Aux 4 coins de la cité, de superbes tours d’angles ferment les remparts.
Les enchevêtrements des toitures comme sur chaque palais de la Cité interdite sont admirables. Souvent couvertes de tuiles jaunes vernissées, elles sont richement décorées afin d’écarter les mauvais esprits, de créatures fabuleuses (lion, phénix, dragon, cheval ailé, licorne…) alignées sur les extrémités des arêtes de la toiture.
Nous sortons de plus de 4 heures de visite par la Porte de la prouesse divine.
Voilà, j’en ai fini pour ce magnifique palais qui comme vous avez dû le comprendre nous a ravis. Il est certes blindé de visiteurs (17,5 millions l’an dernier soit quasiment 50 000 personnes par jour !) mais le site est tellement immense qu’on ne se marche pas trop sur les pieds non plus.
Retour en métro bondé et en taxi au camping où nous sommes invités par la concession de camping-cars de la marque PILOTE. Cette entreprise est l’un des trois principaux fabricants français de camping-cars et la production est basée près de Nantes ! Et ce sont ici des véhicules de luxe. Le même fourgon neuf qui vaut en France dans les 50 000 euros en vaut quasiment le double ici ! Nos amis des Un instant de vie ont déjà été reçus hier par le PDG de PILOTE en Chine et a tenu à tous nous inviter ce soir pour un buffet… Nous arrivons donc à 31 personnes dans leur concession !
C’en est déjà fini pour Pékin. Nous avons tout de même pu y passer une journée de plus que la seule après-midi que nous avions au départ au programme en raison d’un peu d’avance que nous avions pris depuis le début de notre séjour en Chine. Nous nous sommes régalés de ce que nous avons vu mais également des sourires des gens. Ce rapide aperçu de Pékin nous a donné très envie d’y revenir un jour pour explorer ces nombreux monuments magnifiques et ses petits quartiers populaires !
Après quasiment 1 an de voyage et après avoir atteint le point le plus à l’ouest au Maroc, puis le plus au nord en Russie, nous voici sur le 116ème méridien est. Nous avons atteint le point le plus à l’est de notre tour du monde.