392 km parcourus du 22 au 27 octobre 2019
41 475 km parcourus depuis le départ
Mardi 22 octobre 2019 :
Nous quittons Vientiane, la capitale du Laos, et reprenons la route que nous avions prise en sens inverse la semaine dernière. Mais cette fois en heureuse compagnie de notre famille. Mon papa, ma sœur Christelle, mon beau-frère Laurent et notre nièce adorée Ella sont avec nous pour une dizaine de jours.
Sortie de ville un peu ralentie mais ça roule bien quand-même.
La Tiny supporte bien les 4 passagers supplémentaires chargés de leurs bagages et de toute la charcuterie et du fromage qu’ils nous ont emmenés. Bon d’accord, on ne dépasse pas trop les 50km/h mais juste à cause de l’état de la route qui ne permet pas de rouler beaucoup plus vite. Cela laisse donc le temps d’observer la vie des locaux.
Une fois sortis de la capitale, les gros 4×4 rutilants de la capitale laissent la place aux scooters (chargés de 2 ou 3 passagers en plus du conducteur) ou autres deux roues parfois transformés en sidecar avec des morceaux de ferraille ou de bambou. Les maisons en panneaux de bambous tressés apparaissent dans tous les villages construits le long de la route 13 mais qui ont tous leurs nombreux magasins de téléphonie mobile à côté des petites échoppes vendant un peu de quincaillerie ou d’épicerie, les poubelles brûlent dans les fossés, les locaux commencent à ramasser le riz… Bref, nous sommes déjà habitués à ces scènes de vie laotiennes mais cela met directement dans le bain nos invités.
Arrêt gourmand en bord de route.
Petit pause en bord de route pour nous rendre à Vang Song sur un curieux mais joli site au milieu de la nature. Des bouddhas ont été sculptés au 16ème siècle dans la falaise. L’environnement luxuriant est magnifique.
Nous observons quelques animaux aux dimensions surdimensionnées.
En début d’après-midi, nous nous installons pour deux jours dans un autre merveilleux cadre au Namlik éco-village. Caché au milieu de la végétation digne d’une jungle et surplombant la rivière Nam Lik, cet hôtel est un petit havre de paix. Les 3 cousins partent vite découvrir les activités du site et profitent de la tyrolienne, des ponts de singe, de la rivière, du babyfoot, du billard… Quant à nous, c’est 3 heures de barbotage dans la piscine entourée d’une superbe végétation, nous procurant un peu d’ombre et nous cachant du soleil brûlant. Détente au programme de cet après-midi. Ça y est, notre famille s’est recalée et a récupéré du long voyage fatiguant en avion. Ils logent ce soir dans des bungalows sur pilotis, prolongés d’une grande terrasse avec vue sur la rivière !
Nous sommes rejoints par nos amis les BAAM et partageons une nouvelle fois un bon moment tous ensemble, tous réunis autour du feu de bois, non pas pour se réchauffer, mais pour que notre chef cuistot Pascal se mette au fourneau et nous prépare une délicieuse paella. Merci encore l’ami ! Et merci pour le mélange du 3 rivières et des citrons verts aussi… Nous échangeons beaucoup avec Outhith qui s’occupe de la tenue de l’établissement et nous en apprenons beaucoup sur la vie du pays avec ce franco-laotien.
Avant de nous coucher, un dernier petit bain de minuit alors que la température de l’eau dépasse encore les 30°.
Mercredi 23 octobre 2019 :
Le programme de la journée est tout simplement de profiter de ce joli environnement. Nous partons faire une petite balade dans cette forêt tropicale. La végétation de cette jungle est extrêmement dense. Les lianes s’entourent autour des arbres. Les insectes prolifèrent.
Mais il est déjà grand temps de boire une grande Beer Lao pour nous rafraîchir. Car comme dirait notre ami Miguel, « il vaut mieux boire un coup de plus et qu’il n’arrive rien ».
Mais cette dernière ne suffisant pas, c’est dans la rivière Nam Lik que nous allons barboter, sauter des rochers, flotter sur des bouées en chambre à air.
La journée se passe ainsi à profiter les uns des autres, à prendre du bon temps et à savourer ces instants passés avec notre famille. Victor fait un atelier avec son papi de sculpture sur bois. Son arrière grand père Victor serait fier de voir son fils apprendre à son arrière petit fils ces quelques gestes !
Puis, nous sommes rejoints par les PLEM. Qu’il est curieux de se retrouver ensemble, les 3 familles de voyageurs et notre propre famille alors que nous étions déjà tous réunis au Maroc à l’oasis de Fint pour les fêtes de fin d’année dernière. On a l’impression que c’était hier et pourtant il s’en est passé des choses depuis ! Encore un partage d’une belle soirée. Par contre, ce sera la dernière avec nos amis avant quelques semaines car nous allons prendre des chemins différents à présent. On se retrouvera quelque part en Asie du sud-est…
Jeudi 24 octobre 2019 :
Nous quittons ce cadre enchanteur des bords de la rivière Nam Lik et prenons la route pour parcourir une petite centaine de kilomètres en direction de Vang Vieng. Vous savez, c’est cette ville où nous étions déjà passés la semaine dernière mais sans avoir accroché particulièrement, car beaucoup trop touristique pour nous. Mais sur les bons conseils de nos amis voyageurs croisés hier et qui ont pris le temps de partir en éclaireurs dans le coin, nous savons où aller pour profiter pleinement des lieux alors que nous n’avons qu’une après-midi à consacrer à Vang Vieng.
Le secteur est réputé pour ses Blue Lagoon. Il y en a 4 aménagés. Nous roulons donc directement vers le plus éloigné de la ville (Houay Vang Pher – Blue Lagoon 4) et de ses routards et backpackers privilégiant les 3 premiers. C’est l’avantage d’avoir son propre véhicule, bien qu’ici, on puisse louer un scooter 7€ pour 24 heures.
Nous commençons donc par marcher à travers les rizières où le riz est en train d’être ramassé. Les paysages de pitons karstiques sont superbes. Ce sont des grands pics de roches calcaires.
Nous arrivons sous une chaleur écrasante et pouvons profiter de l’eau un peu fraîche du bassin aux eaux turquoises. Tyrolienne, balançoire, bouée, radeau de bambous, bière Beer Lao… le paradis.
Un peu plus loin, nous découvrons une grande grotte, Hoi Cave. Son entrée est remarquable avec son grand Bouddha doré. A la lumière de nos téléphones portables, nous avançons assez loin dans ce boyau.
Encore un peu plus loin, c’est la grotte de Tham Nam. Mais pour visiter cette rivière souterraine, le seul moyen est d’embarquer sur une bouée et de se mouvoir en tirant sur une ligne de vie tendue sur une centaine de mètres dans cet étroit boyau, juste éclairés par nos frontales. Je n’aurais jamais pensé emmener mon papa dans un tel endroit !
Retour toujours en traversant ces magnifiques rizières et le petit hameau de Tham Sang aux jolies maisons en bambous et en bois.
Route vers Vang Vieng où nous allons manger (et évidemment nous désaltérer à la Beer Lao). Et là, grosse surprise de la part de ma sœur qui nous a encore fait une cachotterie ! Elle nous offre un paquet d’enveloppes qu’elle a récoltées avant de partir à l’occasion de mon anniversaire. L’émotion est forte en ouvrant tous ces petits mots de la famille et de nos amis ! MERCI à toutes et à tous. Et MERCI ma grande sœur adorée pour cette délicate et touchante attention ! Oui, j’ai versé ma larme…
Vendredi 25 octobre 2019 :
Avant de quitter Vang Vieng, nous allons rapidement faire le tour de sa rue principale mais encore une fois, la ville n’a rien pour elle et n’aligne que guesthouse, agences de tourisme et loueurs de kayaks ou autres engins motorisés.
Le petit marché est cependant agréable avec ces femmes vendant juste quelques légumes ou crapauds ou bien encore un joli rat.
Petit point de vue sur les montagnes karstiques mais la vue est bouchée ce matin.
9 heures. Il est temps de reprendre notre cavale. Et quelle cavale ! Nous savons que la route est mauvaise car nous l’avons déjà empruntée dans l’autre sens. Le revêtement, très bosselé et troué ne nous permet pas de dépasser la vitesse moyenne de 40 km/h. Ceci nous laisse le temps de profiter pleinement du paysage et des petits villages traversés.
L’habitat change par rapport à la province de Vientiane Capitale. Les plus riches vivent dans des maisons entièrement en briques ou en parpaing, les moins riches dans des maisons ou seul le rez-de-chaussée est en dur et l’étage en bois alors que les familles encore moins favorisées vivent dans des cabanes assemblées de panneaux de bambous tressés.
L’état de la route 13 ne s’améliore pas. Le temps non plus. Le col se monte à 15km/h… en deuxième vitesse. La Tiny, malgré ses 5 tonnes largement dépassées, monte fièrement cette difficulté et nous parvenons avec patience à 1800 mètres d’altitude où la vue est un peu bouchée ! Mais j’imite les chinois qui la prennent quand même en photo.
Puis, c’est la descente du col en première vitesse pour retenir le véhicule au frein moteur.
Cette route est beaucoup empruntée par les camions chinois amenant les matériaux nécessaires à la construction des infrastructures des nouvelles routes de la soie dont je vous ai parlées dans les derniers articles. Nous assistons d’ailleurs à 3 accidents de camions dont un qui se produit juste devant nous, ne provoquant heureusement que des dégâts matériels, mais bloquant la route entièrement. Pour une fois, nous n’avons donc pas d’autres choix que de manger tous les 8 dans la tiny où il fait plus de 40°C.
En chemin, nous nous arrêtons près d’une exploitation d’hévéas pour montrer à notre famille ces arbres dont est extrait le latex. Les montagnes sont recouvertes de ces plantations ainsi que de forêts de tecks.
Après plus de 6 heures de route, nous arrivons à notre destination, Luang Prabang, et nous retrouvons notre bivouac près de la pagode du temple Wat Aram où nous avions séjourné la semaine dernière avec nos amis voyageurs.
Pas de piscine ni de rivière aux eaux translucides aujourd’hui donc direction un petit bar sympathique pour se rafraîchir… C’est parfait, c’est happy hour, donc 1 cocktail lao à 2€ acheté = 1 offert.
Nous faisons un petit tour de la presqu’île délimitée par le confluent de la Nam Khan et du Mékong où se loge le quartier historique de Luang Prabang. Le mont sacré Phousi se dresse au cœur de cette presqu’île. La ville est classée par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’humanité. La majorité des anciennes résidences de notables sont en bois comme le veut la tradition. Seuls les temples sont en pierre alors que les maisons en brique à un ou deux étages, souvent avec des balcons et des éléments décoratifs en bois, constituent la marque coloniale de la ville. Mais beaucoup de maisons traditionnelles subsistent ; elles sont construites en bois en utilisant des techniques anciennes et des matériaux apportés par l’époque coloniale comme les panneaux de bambous tressés enduits de torchis.
Jolies voitures tout aussi anciennes que certaines de ces maisons.
Rapidement, nous sommes attirés par les chants de moines du temple Wat Pa Phay. Nous assistons en restant discrètement assis au fond du temple. Cinq moines font face à une quinzaine de novices. Chants, méditations et prières s’enchaînent. Soudain, l’un des moines m’interpelle gentiment en me faisant remarquer que j’ai les pieds dirigés vers l’autel et Bouddha ce qui ne semble pas conforme à la religion. Je me mets accroupi. Puis ce même moine interrompt son discours aux jeunes bouddhistes novices et aux quelques fidèles et se met à nous parler en anglais en nous posant diverses questions. Il souhaite comprendre ce qui nous a menés ici et pourquoi nous sommes entrés dans cette pagode. Nous lui répondons que nous avons été curieux de comprendre leur religion et avons été attirés par ces chants mélodieux. Un échange se créé pendant de longues minutes et il nous explique quelques fondements du bouddhisme. Il est émouvant de l’écouter. Ce moment restera un des moments forts du Laos.
Encore un bon petit repas pris dans sur un petit stand dans la rue où nous nous régalons de saveurs très parfumées.
Samedi 26 octobre 2019 :
Dès 7 heures du matin, les 4 filles se rendent à un cours de yoga dans le superbe cadre du bar de l’Utopia dominant les berges de la Nam Khan. Elles passent un agréable moment à se ressourcer, suivi d’un thé au gingembre.
Puis, nous partons tous ensemble tout d’abord en traversant une pittoresque petite rue pas encore envahie par les guesthouses.
Passage par une galerie d’art exposant de jolis portraits de laotiens.
N’ayant pas de pont sur le Mékong, c’est en ferryboat que nous traversons le fleuve aux eaux marrons. Puis nous débarquons et découvrons le petit village de Xieng Men, si proche de la ville de Luang Prabang et pourtant si calme. Ici, pas d’agences de tourismes, de vendeur de téléphones portables derniers cris, de loueur de scooters, de bureau de change ou de laverie proposant leurs services aux backpackers. Nous y observons alors la vie paisible des habitants. Les maisons sont construites en éléments d’origine végétale (bois, bambous, feuilles de palmiers tressées) et souvent construites sur pilotis laissant un grand espace couvert mais aéré pour que les habitants puissent cuisiner et vivre la journée au rez-de-chaussée. Certainement pour se protéger des rayons brûlants du soleil l’été et des 30 à 40 cm d’eau tombant par mois pendant la mousson.
Petits commerces, petits resto et salon de coiffure un peu rudimentaire ! Tout se fait dans la rue : la toilette, la cuisine, les jeux…
Nous arrivons à l’ensemble monastique Wat Long Koune. Joli portail d’entrée entouré de deux soldats chinois symbolisant les célèbres pavillons noirs des pirates chinois venus du Vietnam qui ravagèrent la région en 1887. A l’intérieur, superbes fresques de la vie de Bouddha.
Un peu plus loin, un autre temple, le Tham Sak Kalin est superbement restauré. Ses murs extérieurs sont intégralement recouverts d’une bande dessinée racontant elle aussi la vie de Bouddha.
Des jeunes moines sont en train de fabriquer des tuiles en ciment pour refaire la toiture d’un bâtiment annexe.
Puis nous poursuivons notre chemin toujours en surplombant le fleuve Mékong. La végétation est très dense et il s’y cache quelques petites maisons de pêcheurs où le niveau de vie de ses habitants semble très bas.
Au lieu de faire demi-tour et de reprendre le ferry, nous demandons à un de ces pêcheurs qui en train de réparer ses filets s’il est prêt à nous faire traverser le Mékong. Autant faire travailler cette famille semblant vivre dans une grande pauvreté. Il accepte mais peine un peu à trouver de l’essence. Finalement, il siphonne le réservoir d’une autre pirogue trop petite pour nous emmener tous.
Nous débarquons à Ban Xangkhong dans un village de fabrication de tissage de soie et de papiers traditionnels. On voit les artisans extraire les vers des cocons, teinter la soie, et la tisser. Nous observons d’autres artisans travailler la pâte à papier et incruster dedans des fleurs naturelles.
Puis nous faisons la pause déjeuner dans un magnifique cadre surplombant le fleuve au Langban Garden. Une nouvelle fois, nous nous régalons pour une poignée d’euros d’une savoureuse cuisine laotienne. Comme à chaque repas typique de cuisine traditionnelle lao, le plat principal est accompagné de khao nio ou riz gluant. Cuit très longtemps à la vapeur, il est ensuite servi dans des paniers en paille de riz ou en bambou tressé. Les lao le mange à la main en prenant des boulettes qu’ils font tremper ensuite dans l’accompagnement.
Nous rentrons sur la péninsule de Luang Prabang par une passerelle de bambous juste reconstruite après la mousson, bien que cette année les pluies ont été vraiment très peu importantes, rendant par ailleurs les récoltes agricoles très faibles. Le prix du riz a doublé cette année.
Retour à la tiny et à l’hôtel avant de ressortir après une bonne douche pour boire une bonne bière Beer Lao (oui encore), des jus de fruits frais et manger quelques nems et rouleaux de printemps. Pour ceux qui se permettraient de commenter qu’on boit beaucoup de Beer Lao, sachez que c’est la boisson nationale en partie d’ailleurs nationalisée, et qu’il faut bien faire travailler les petits commerçants locaux ! Bon, on en boit rarement plus d’une chacun, car elles font 640 ml ! Mais elles ne coûtent qu’entre 1,50€ et 2€…
Dimanche 27 octobre 2019 :
Nouveau réveil matinal, trop matinal pour que notre famille puisse prendre le petit déj’ à l’hôtel. Ils viennent donc partager le nôtre sur notre bivouac où les moines nous apportent généreusement un plateau complet de nourriture !
Puis rapidement nous montons à bord d’un tuk-tuk pour parcourir une dizaine de kilomètres jusqu’à Souphanouvong et cette fois embarquer à bord d’un grand bateau, un slow boat capable d’amener une cinquantaine de passagers et de nombreuses marchandises.
Une fois sortis de la ville et après avoir vu encore une fois les travaux titanesques de la voie de chemin de fer des nouvelles routes de la soie en construction par les chinois, nous n’allons quasiment plus voir de traces de vie de la journée.
C’est parti pour 9 heures de navigation sur le Mékong. Tout au long de la journée, nous remontons à contre-courant ce fleuve mythique.
Nous repassons devant les grottes de Pak Ou ornées de bouddhas que nous avions visitées il y a une dizaine de jours.
Puis de rares villages parsèment les bords de l’eau : Laathaan, Khokphou, Yoihai, Kaengkhaen, Houayhin, Latkhamoun et encore quelques autres aux noms tout aussi imprononçables. Mais ils sont le plus souvent cachés dans une végétation tropicale. Ces villages desservis uniquement par le fleuve ne le sont pas par la route. Aucun autre moyen d’accès que de prendre un bateau pendant de nombreuses heures. Ces villages ne sont pas reliés non plus au réseau électrique, encore moins au réseau de téléphonie mobile. Ne parlons pas de l’accès aux soins médicaux ou à l’éducation.
Nous observons la vie qui s’organise autour de ce cours d’eau d’une centaine de mètres de largeur.
Nous observons lors des quelques arrêts descendre les passagers bien chargés de provisions achetées à la ville.
Nous nous régalons des paysages si sauvages. Pendant environ 180 km parcourus sur le fleuve aujourd’hui, nous ne voyons pas une seule route. Pas un seul pont ne franchit sur cette portion le Mékong. Nous assistons à la vie des locaux, des pêcheurs tendant leurs lignes ou leurs filets, des enfants jouant nus sur le bord de l’eau, de cet orpailleur à la recherche de quelques paillettes d’or…
Les buffles d’eau, certains albinos, profitent aussi du Mékong.
Tranquillement nous avançons et croisons quelques speed boat qui mettent deux fois moins de temps à parcourir la même distance mais à ce qu’on a entendu, la sécurité n’y est pas et il y a encore eu il y a 3 semaines un accident mortel. Ce n’est pas pour rien que le pilote met un casque intégral !
La majorité des embarcations croisées sont des slow boat comme le nôtre où le capitaine vit à bord avec sa famille mais aussi beaucoup de pirogues de pêcheurs.
Nous prenons le temps de faire des parties de jeux de sociétés mais également de boire des bières et de faire la sieste.
Il y a même un Lao qui nous tend un verre à Laurent et moi, contenant un liquide translucide. Ce n’est pas de l’eau… mais de l’alcool de riz… bon c’est gentil mais pas très bon et un peu fort en plein milieu d’après-midi avec une température de 35°…
La vie à bord se partage entre locaux, moines et quelques touristes se rendant en Thaïlande par le Mékong.
Mais le Mékong, c’est aussi malheureusement la pollution de ce cours d’eau par les déchets que jettent les locaux à l’eau. C’est invraisemblable. Juste deux exemples vus aujourd’hui : celui de ce laotien qui après avoir mangé le contenu de sa boîte de nouilles instantanées la jette dans l’eau, ou bien alors de cet autre laotien qui jette également volontairement par-dessus bord un sac plastique. Par endroit, des petites îles artificielles de déchets flottants se créent dans les contre-courants.
Sans polluer cette fois car étant construits en matériaux naturels, nous voyons des petites embarcations de roseaux et de bambous flotter. Ce sont des restes de la fête des lumières des jours derniers. Peut-être même qu’elles viennent depuis la Thaïlande dont nous nous rapprochons au fur et à mesure de la journée.
Vers 17h30, au moment où le soleil de couche, nous arrivons à notre destination finale en atteignant la ville de Pakbeng. C’est la ville étape sur le Mékong pour les voyageurs entre la Thaïlande et la ville de Luang Prabang. Elle regorge ainsi de guesthouse et d’hôtels pour routards. Nous rejoignons la nôtre, celle au toit rouge et dominant le fleuve. Cette fois, les Mollalpagas dorment aussi à l’hôtel ! Le luxe de trouver un grand lit et une bonne douche !
Mais au fait, que sommes-nous venus faire à Pakbeng ? Pourquoi avoir laissé notre Tiny ? Et bien, vous le saurez dans le prochain article !