804 km parcourus du 1er au 7 février 2020

48 832 km parcourus depuis le départ

Samedi 1er février 2020 :

Notre séjour en Thaïlande en compagnie de ma belle-famille se poursuit. Déjà une semaine de passée mais encore une à profiter les uns des autres. Nous sommes depuis hier soir dans une ville étape à Hua Hin pour couper la route entre la région de Bangkok et le sud du pays. Matinée repos où chacun vaque à ses occupations : écriture des textes pour les enfants, grasse mat’ pour Alex qui va rentrer en France pas reposé de ses vacances, petits achats pour Anaïs dans un magasin de perles et fils, balade pour Victor et Audrey sur le port, marche en ville pour Liliane et Daniel, laverie automatique (que nous apprécions après tant de pays traversés dans lesquels on ne trouvait que des pressings plutôt onéreux) et écriture du blog pour moi pour récupérer mon retard, ou du moins pour ne pas en prendre davantage. Audrey fait la connaissance de Madde, qui tient un salon de tatouage et vit avec se femme dans le bus qu’il a aménagé. Il visite notre camion. Elle visite le sien. Il lui offre un petit souvenir, part en vélo et revient avec des brioches et des gâteaux pour les enfants. Après plus de deux mois sans une goutte de pluie, nous essuyons un gros orage mais toujours avec  plus de 30°C. Il ne dure pas longtemps. Juste le temps que nous étendions le linge dehors.

Nous ouvrons notre défi du mois, celui de notre ami Marcel qui a eu une bien drôle d’idée : « Fabriquer une 2CV miniature composée de 30 éléments. Vous devrez collecter et assembler les éléments un par un (un par jour) et prendre chaque jour une photo de votre œuvre. Taille de l’objet 30 centimètres. De préférence en 3D ». Bon, à nos méninges… Cela tombe bien car nous avons aujourd’hui une longue étape en direction du sud. 256 km au programme mais qui se font finalement en 4 heures sur un excellent réseau routier. Au début, les paysages sont monotones mais rapidement, les paysages deviennent verts, très verts. Mais ce sont beaucoup de cultures intensives de palmiers à huile, de cocotiers et d’hévéas. La Thaïlande est aujourd’hui le 3ème producteur au monde d’huile de palme, loin derrière les deux premiers que sont l’Indonésie et la Malaisie. La production s’est rapidement développée dans le sud du pays. La culture massive des palmiers à huile ou des hévéas font de la Thaïlande, qui est l’un des poumons verts de la Terre, un pays dévasté par la déforestation massive.

Ce soir, c’est une maison d’hôtes qui est réservée et nous recevons un bel accueil de la propriétaire qui nous offre 3 énormes papayes. Nous nous préparons un délicieux apéro de produits bien français que nous a ramenés la famille. Victor nous a cuisiné de magnifiques pancakes fourrés de fromage à raclette.

Dimanche 2 février 2020 :

Une dernière grosse journée de liaison est prévue aujourd’hui, celle qui va nous mener le plus au sud de notre parcours en Asie du Sud-Est. Tout le monde fait un effort pour prendre la route dès 7 heures du matin, de façon à n’avoir que la matinée à consacrer à la route. Les paysages que nous trouvions jusqu’à présent assez monotones et tristes prennent un peu de couleur et de relief.

Les 360 km se font du coup assez rapidement et vers 12h30, nous arrivons sur la plage de Khlong Muang. Nous avons rendez vous avec nos amis voyageurs, les Gali et Compagnie ainsi que les PLEM. Les retrouvailles sont intenses, comme à chaque fois qu’on retrouve des gens qu’on aime. Nous ne nous étions plus vus depuis les mois d’octobre et de novembre. Mais malheureusement, cette fois c’est vraiment la der’ des der’. Car ils filent vers la Malaisie et de nouvelles aventures alors que nous allons faire demi-tour vers le nord. C’est donc le moment de vraiment en profiter à fond en nous racontant les anecdotes de nos dernières semaines et nos projets pour les mois à venir. Lola, Anaïs, Pablo, Tilio, Mali et Victor s’en donnent aussi à cœur-joie. Après-midi jeux, baignade dans une eau délicieuse et soirée chandeleur où 5 litres de pâte à crêpes y passent !

Lundi 3 février 2020 :

C’est tous ensemble, à 15, que nous embarquons au port de Nopparat Thara sur un long tail boat, pour aller découvrir la péninsule de Railay. La balade en mer d’une vingtaine de minutes est agréable ; nous longeons la côte et la longue plage de Ao Nang et nous découvrons ces immenses pics rocheux verdoyants, caractéristiques de la région, qui entourent la baie.

On accède à Railay seulement par la mer, aucune route ne rejoint la péninsule, entourée de montagnes abruptes et de la mer d’Andaman. Cette toute petite péninsule est entièrement dédiée au tourisme. Il y a beaucoup de monde évidemment, dont beaucoup de passionnés d’escalade, mais ce n’est pas blindé de touristes non plus. Déjà, il n’y a plus de chinois car avec le Coronavirus Covid-19, ils sont bloqués chez eux. Le gouvernement chinois vient de suspendre les voyages organisés en réponse à l’épidémie de pneumonie virale. Nous débarquons sur la jolie plage de West Railay à l’ouest de l’île, plus déserte que celle de l’est où nous irons plus tard.

Puis, nous tentons de contourner la péninsule en empruntant un chemin grimpant à une cinquantaine de mètres d’altitude. La progression n’est pas aisée mais ce petit passage en forêt au milieu des lianes entrelacées est superbe. De là-haut, magnifique point de vue sur la baie.

Demi-tour, et nous traversons la péninsule par un chemin pas très agréable serpentant entre les hôtels et restaurants avec des bonnes odeurs de tout-à-l’égout, ou plutôt de « tout à la mer ». Singes et varans profitent des quelques déchets abandonnés par les touristes pour glaner quelques morceaux à manger.

Nous passons devant une grotte aux concrétions de stalactites étonnantes.

Puis, un autre endroit surprenant nous attend. La Phra Nang Cave, aussi connue sous le nom de Diamond Cave, est un petit sanctuaire, dédié à la princesse Phra Nang, orné par des centaines de phallus taillés dans du bois donnés (à l’origine) par les pêcheurs. Cette croyance ancestrale demeure et montre que l’animisme (croyance en un esprit) en Thaïlande est toujours bien ancré. Il y en a de toutes les couleurs et de toute les tailles. Une façon bien originale de prier le dieu de la fertilité.

Nous arrivons sur Phra Nang au sud de la péninsule. Elle est superbe et elle est classée parmi les plus belles plages du monde, et elle le mérite bien qu’il y ait beaucoup de touristes dont nous faisons partie. Les falaises de calcaire verdoyantes tombent dans la mer. L’eau est verte, transparente et ne doit pas être loin des 30°C, voire elle doit les dépasser sur les premiers mètres où la profondeur de l’eau est faible. Le sable est blond. Du bonheur. Nous enfilons nos costumes de bain et masques de plongée mais il n’y a pas grand-chose à observer. Les poissons, certainement troublés par le bruit incessant des moteurs, fuient le va-et-vient des bateaux et nous trouvons plus de fragments de coraux morts qu’autre chose. En s’éloignant un peu et en s’approchant des rochers, on observe cependant un peu plus de vie sous-marine. Il est temps d’acheter de quoi manger dans un des nombreux bateaux alignés sur le sable et de se mettre à l’ombre des palétuviers et des cocotiers sur la plage pour remplir nos ventres.

Nous quittons nos amis en début d’après-midi. Cette fois-ci, on le sait, c’est la dernière photo tous ensemble, avant de nous retrouver dans quelques semestres en France. Nous avons partagé tant de bons moments ensemble, vécus tellement de moments forts… Les gorges sont serrées, l’émotion est intense…

Nous roulons vers notre prochaine destination à quelques dizaines de kilomètres et nous laissons la Tiny sous le regard bienveillant des caméras et des vigiles du parking sécurisé de l’embarcadère de Tha Len Pier puis nous partons pour de vraies vacances plusieurs jours sur l’île de Koh Yao Noi. Cela ne nous est pas arrivé beaucoup de fois de laisser notre cocon depuis le début du voyage, à part pour notre excursion dans le désert de Gobi, celle aux 4000 îles dans le sud du Laos, et juste deux ou trois nuits à l’hôtel (à la frontière à notre arrivée en Chine, et sur le Plateau des Bolovens au Laos). Nous embarquons sur un speedboat qui en peu de temps parcourt les 15 km nous séparant de l’île. Nous naviguons en plein Golfe de Thaïlande, à une vitesse de 50km/h. Sur notre gauche, un archipel de gros pains de sucre et de rochers karstiques. Des îles en Thaïlande, il y en a plein. Mais celle où nous nous rendons est réputée pour sa tranquillité et pour sa petite ambiance de village de pêcheurs. Ce qui nous va très bien. C’est pour cela qu’Audrey a sélectionné cette île pour terminer notre séjour en famille. Nous débarquons au port Tha Khao Pier et marchons sous une chaleur écrasante, bien chargés de nos bagages en direction de l’hôtel que nous avons réservé.

Nous nous posons dans 3 petits bungalows au confort sommaire mais largement suffisant pour ces vacances de 4 jours. Alexandre nous propose spontanément de prendre dans sa chambre Anaïs et Victor. Nous ne refusons pas. Les voyageurs au long cours comprendront. Les autres supposeront.

Mardi 4 février 2020 :

Nous profitons d’un bon et copieux petit déjeuner qui sera très différent chacun des matins. Sandwichs, soupe épaisse, tartines, sticky-rice à la mangue ou à la noix de coco… Le tout avec une vue sur la mer et les îles. Le paradis.

Puis, nous allons découvrir l’île à pied en longeant la côte est. Alternance de jolies plages, de petits hameaux. Tout est d’une quiétude incroyable. Le choix de cette île est parfait. Il n’y a quasiment pas de voitures qui circulent. Juste quelques sangtéos (taxis pick-up) et quelques deux-roues.

Sur la plage, nous trouvons échouées des limules. Vieux de 450 millions d’années, cet animal marin en forme de fer à cheval, est prisé par l’industrie médicale et pharmaceutique pour les propriétés uniques de son sang bleu qui contient des cellules réagissant au contact de bactéries. La demande est telle que ce liquide est devenu l’un des plus chers du monde. Celui-ci mesure environ 20 cm de diamètre.

Nous marchons jusqu’à la pointe sud où nous arrivons dans un petit village de pêcheurs avec des maisons sur pilotis. Ravissant. Le repas est pris dans un petit resto en bord de mer. Puis nous réservons pour les deux prochaines journées deux belles excursions en mer où on devrait se régaler.

Retour sous une chaleur écrasante aux bungalows. Vite une sieste pour certains et un bain pour les autres.

Mercredi 5 février 2020 :

Réveil matinal ce matin pour aller profiter du lever de soleil. Dès 6h15, les lumières rougeoyantes de l’aube sont incroyables. Moment magique posés sur le sable de la plage de Tha Khao Bay.

Nous marchons vers l’îlot Ko Nok, accessible à marée basse par un petit cordon sablonneux. Retour aux bungalows alors que les enfants se réveillent doucement.

Matinée tranquille où chacun s’occupe : blog et tri de photos, lecture, massage, cours de yoga ou grasse matinée… Le copieux petit déj’ nous permet d’attendre le repas qui ne nous sera servi que pendant notre excursion prévue à partir de 13 heures. Le taxi est là, avec une demi-heure de retard, mais qu’importe, nous sommes en vacances. Quelques kilomètres plus loin, nous embarquons pour une promenade de 6 heures à bord d’un long tail boat, ces bateaux traditionnels de la Thaïlande. On les appelle ainsi en raison de leurs longues queues. Ils sont conçus pour naviguer par faible profondeur d’eau et leur hélice est au bout d’un très long axe à plus de 4 mètres du moteur. La majorité sont propulsés par un moteur diesel 4 cylindres couplé à une boîte de vitesses. Certains plus gros par un moteur de camion 6 cylindres. Ils sont tous assez bruyants avec leur échappement libre et certainement bien polluants.

Rapidement, nous voici au pied de ces immenses pics karstiques. Nous naviguons près des îlots Ko Cha Bang et Ko Han Tu. L’eau est cristalline.

Pause quelques instants pour observer les singes de l’île Ko Ka Mit.

A quelques dizaines de mètres, nous jetons l’ancre et nous mettons pied à terre sur la plage de l’île Koh Aleil. Pause déjeuner à l’ombre sur cette plage déserte alors qu’un des rares autres bateaux de touristes repart.

Pause baignade et snorkeling où nous observons quelques poissons et sur les quelques récifs coralliens, d’énormes oursins de plus de 20 cm de diamètre !

Juste en face, l’îlot de Ko Phak Bia, à l’accès normalement payant car faisant partie du Parc National de Than Bok Khorani mais pas de garde-parc à l’horizon, nous offre encore de splendides vues sur les formations rocheuses.

C’est reparti pour quelques minutes de bateau avant de nouveau se jeter à l’eau dans la coquette crique de Koh Lao Lading. Et là, pour la première fois depuis que nous faisons du snorkeling, nous avons le bonheur de nager dans un aquarium géant. Une grande diversité de poissons multicolores nagent avec nous. Moment merveilleux.

Notre capitaine fait des ronds dans l’eau autour des îlots Ko Ya La, Ko Pak Ka, Ko Lao Ka et Ko Lao Riam. Nous adorons ces pics karstiques calcaires, ces énormes pains de sucre érodés par l’eau durant des millénaires, comme nous avions déjà pu en voir dans la Baie d’Halong au Vietnam ou bien à Yangshuo en Chine.  Il faut imaginer qu’il n’y a que 10 000 ans, la mer n’arrivait pas ici.

Puis la pirogue met le cap sur Ko Hong, réputée pour son lagon, dont on ne découvre l’étroit accès qu’une fois arrivés près du rivage. Incroyable endroit. Une fois passée l’entrée, on se retrouve dans un espace de 250 mètres de long par 100 mètres de large, un vrai repaire de pirates !

Nous contournons l’île sans y descendre car cela nous obligerait à payer également le billet pour le parc national. On profite déjà suffisamment des paysages ainsi !

Enfin, pour terminer la journée, alors que le soleil décline à l’horizon, nous débarquons sur une petite plage sauvage sur l’île de Ko Man Nok. Pas grand monde à part de fortunés touristes s’offrant un repas aux chandelles avec cuistot et serveurs privés. Nous posons nos fesses dans le sable recouvert de fragments de coquillages et de coraux. Anaïs et Victor escaladent le piton rocheux avec leur tonton pour encore mieux profiter de la vue et du coucher du soleil.

Retour à notre point de départ alors qu’il fait déjà nuit noire. On descend directement sur la plage proche de nos bungalows. Ravis de cette journée (pour laquelle nous n’avons dépensé que 15€ par personne, repas inclus), nous dînons toujours dans notre cantine attitrée avant d’aller vite dormir.

Jeudi 6 février 2020 :

Ce matin, le taxi est ponctuel et sait surtout où nous trouver. Nous voici rapidement quelques minutes plus tard embarqués à bord d’un bateau du même modèle qu’hier. Par chance, de nouveau, nous sommes seuls à bord. Pas d’autres touristes pour aller découvrir le Parc national Ao Phang-Nga.

Les premiers kilomètres nous font longer la côte méridionale de l’île de Koh Yao Noi. C’est l’occasion de nous rendre encore plus compte de la beauté du paysage et que la nature est ici très préservée. Il y a bien quelques cultures intensives de palmiers pour leur huile et d’hévéaculture mais la très grande majorité des espaces verts est constituée de belles forêts primaires. Les rares hôtels sont des structures de quelques bungalows bien intégrées à l’espace naturel. Heureusement, l’île a su rester à l’écart des gros complexes hôteliers et des hautes tours d’immeubles. Pourtant, nous ne sommes qu’à une trentaine de kilomètres de l’hyper développée Phuket.

Nous ne pensions pas avoir d’arrêts prévus dans cette excursion aujourd’hui et croyions n’avoir que des points de vue depuis le bateau. Mais notre capitaine de bord nous dépose dans une charmante crique sur l’île de Ko Kudu Yai.

Cette baie est un lieu magique avec ses 300 pitons calcaires entourés de mangrove. Certains pitons peuvent mesurer plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Nous laissons à tribord l’île de Ko Ku Du Lek.

De nouveau, nous mettons pied à terre sur l’île de Ko Roi. Nous passons sous un petit passage et accédons à un immense espace bien à l’abri des regards depuis la mer.  La végétation est très dense. Ici, la mangrove abrite plusieurs colonies de chauve-souris. Des milliers de ces petits mammifères sont suspendus dans les arbres. Étonnant de les voir en plein jour.

Nous longeons la Ko Batang avec sa forme allongée et l’île Ko Khao Khao bordée d’une superbe et impénétrable mangrove.

L’île de Koh Panyi nous accueille. Comme les îles voisines, elle est peuplée en majorité de musulmans. C’est un village de pêcheurs sur pilotis et adossé à un énorme rocher granitique, peuplé de 360 familles venues de Java à la fin du 18ème siècle qui se sont sédentarisées sur ce rocher. Quelques 2000 habitants vivent maintenant principalement du tourisme et de la pêche. C’est un village à part entière avec une école, la police, un petit centre de santé, de nombreux commerces, et même un stade flottant de football ! L’île n’est accessible qu’en bateau et on n’y trouve donc pas de voiture, ni de deux-roues.

Puis, au bout d’une heure de pause, nous reprenons la mer en serpentant les îles répondant aux noms de Ko Song Phi Nong, Ko Thalu Ok, Ko Raya Ring.

La plus connue et la raison pour laquelle de nombreux touristes font cette excursion de quelques heures en mer est celle de Khao Phing Kan. Elle est réputée pour avoir servi de cadre au tournage en 1974 de « L’homme au pistolet d’or », l’un des films de James Bond. Elle est d’ailleurs populairement appelée James Bond Island. « Demain ne meurt jamais », autre James Bond, fut tourné également dans la baie en 1997.

Nous nous contentons juste de la contourner. Ceux qui y descendent et qui payent 9€ par personne de droit d’accès au parc national de Ao Phang Nga le font pour en faire le tour des boutiques de souvenirs vendant des morceaux de corail et des coquillages mais surtout pour avoir la meilleure photo instagrammable sur le rocher Ko Tapu, haut de 20 mètres mais large de simplement 4 mètres à sa base. On se contente du tour de l’île en bateau.

Nous longeons les îles de Ko Lo Lo et de Ko Lang Aen et notre capitaine nous dépose sur une nouvelle île déserte, l’île Ko Khai. Nous y mangeons comme hier, le repas préparé par l’agence composé d’un copieux fried rice et de généreuses parts d’ananas. Petite pause baignade mais l’eau est légèrement trouble et quelques méduses nous font peur. Nous ne nous éternisons pas dans l’eau, juste le temps d’accéder à la nage à une grotte assez jolie.

La navigation reprend entre les îles Ko Na Kahe, Ko Na Ka Ya, Ko Nokkhao, Ko Nokkhlum, Ko Boi Noi, Ko Daeng et enfin l’île Ko Noi bordée d’une magnifique mangrove de palétuviers.

En mer, nous voyons de superbes bateaux, du tout petit voilier au luxueux yacht en passant par le majestueux et élégant 4 mâts.

Soudain… c’est la panne. Notre capitaine éteint son moteur dont le système de refroidissement ne fonctionne plus. Ah, il n’y a donc pas que la Tiny qui ait des soucis mécaniques ! Et là, je peux vous dire que je suis bien content de ne pas avoir le problème à gérer. Le stress n’est pas le même. Bon, il ne faudrait pas que ça dure trop non plus car on est en plein cagnard et à 10 km de la première côte.

Mais bon, l’endroit est suffisamment touristique pour qu’il y ait du réseau GSM et que notre capitaine semble être rassuré par téléphone pour continuer son chemin, à vitesse réduite.

Enfin, nous en prenons plein les yeux avec les plages de la grande île de Ko Yao Yai.

Mais finalement, il nous dépose au premier port de Manok Pier au sud de l’île de Ko Yao Noi et il nous commande un taxi pour rejoindre notre hôtel.

Encore une journée riche en découvertes avec une soixantaine de kilomètres parcourus à travers des paysages incroyablement merveilleux.

Vendredi 7 février 2020 :

Après avoir libéré nos chambres et profité d’une machine à laver à prix doux, nous allons profiter une dernière fois d’une des plages de l’île. C’est déjà notre dernière journée sur l’île mais surtout en compagnie de la famille qui reprend l’avion demain.

Baignade dans une eau encore bien chaude. Les enfants s’amusent à jouer un long moment avec un poisson coloré qui les suit.

Après avoir mangé 4 fois de suite dans le même resto mais dans lequel nous avions pris nos habitudes, nous changeons d’établissement pour ce dernier repas sur l’île. La nourriture en Thaïlande reste délicieuse et nous nous faisons plaisir avec de bons petits plats à 80 ou 100 baths, soit environ 3€ après avoir bu un délicieux et rafraîchissant jus de fruits frais (ananas, mangue, banane…) pour 1,50€. Nous sommes rarement déçus, à moins d’avoir omis de préciser lors de la commande de certains plats « not spicy » !

Notre séjour insulaire touche à sa fin. Notre guide décrivait Ko Yao Noi ainsi : « ceux qui cherchent un petit coin de paradis seront comblés ». Il ne s’est pas trompé. On quitte l’île cette fois-ci, non pas en speed boat mais en long tail boat, et 50 minutes plus tard, nous voici de retour dans notre Tiny house.

Route vers l’île de Ko Phuket. Nous l’atteignons en deux heures d’autoroute gratuite juste ponctuée de quelques feux tricolores. Ko Phuket, la plus grande île thaïlandaise de la mer d’Andaman, longue de 50 km et large de 20 km pour une superficie totale de plus de 500 km². Nous y accédons en franchissant le détroit de Pak Prah par le Pont Si Songthon, long d’environ 500 mètres.

Ko Phuket, est l’une des principales attractions touristiques de la Thaïlande, mais est surtout sujette au tourisme de masse où les gens viennent du monde entier bronzer sur la plage et profiter de la vie nocturne. Ce n’est pas pour ça que nous avons fait le détour mais bien pour nous rapprocher de l’aéroport international d’où s’envoleront demain matin de bonne heure Liliane, Daniel et Alexandre en direction de la capitale Bangkok, située à 900 km de là puis de Paris.

Nous nous posons pour profiter d’un dernier coucher de soleil sur la plage de Nai Yang et pour boire une dernière bière Chang tous ensemble. La gorge est quand-même serrée de savoir que nous nous séparons déjà demain mais nous sommes tous tellement heureux d’avoir partagé tous ces merveilleux moments ensemble.

Installation à l’hôtel tout près de l’aéroport où la famille refait ses valises que nous complétons d’une bonne dizaine de kilos d’affaires dont nous n’avons plus besoin !