220 km parcourus du 26 au 30 novembre 2020
63 089 km parcourus depuis le départ
Jeudi 26 novembre 2020 :
Le froid matinal ne dérange pas Audrey ce matin, qui de nouveau va courir. Comme deux fois par semaine, elle nous laisse pendant le petit déjeuner. Elle bat encore son record aujourd’hui et revient au bout d’1h35 avec 15,5 km dans les jambes ! Bravo et en plus avec de belles montées… et en plus, après les deux belles randos de 10 km chacune hier et avant-hier ! Le semi-marathon n’est plus très loin…
Nous roulons en fin de matinée en direction de Lozovac. Nous quittons notre bivouac caillouteux et descendons le long du versant sud du Velebit, très aride. Jolie vue sur le canyon dans lequel nous avons randonné hier.
Nous traversons des zones désertées où la majorité des maisons sont délabrées et abandonnées. Il n’y a quasiment plus de vie dans beaucoup de hameaux. Il est vrai que la région est un peu reculée de la côte mais cela est curieux. Nous n’avons pas d’explication. Peut-être que des suites de la Guerre de Yougoslavie dans les années 1990, la région a été sinistrée comme on avait pu le voir dans la région de Plitvice. Mais ce n’est qu’une hypothèse. Les rares habitants sont des bergers qui ne manquent pas de lever la main pour nous saluer.
La route est sinueuse, parfois joliment pavée au niveau du mignon Monastère de Krupa et de son église orthodoxe serbe, parfois réduite à l’état de piste, nous rappelant des souvenirs des dernières pistes poussiéreuses au nord du Laos ou de quelques routes défoncées au Cambodge.
Nous arrivons dans le Parc national Krka (prononcez keurka) et avons un chouette point de vue sur la rivière éponyme autour du village de Skradin. Un peu plus loin, nous arrivons à Lozovac, point d’entrée du parc. Ce parc qui s’étend sur 109 km² est un site incontournable en Dalmatie du nord. Les chutes de la rivière Krka constituent sa principale attraction. Cette rivière, longue de 72 km, sur les deux tiers de sa longueur coule dans de profonds canyons en se frayant sa voie vers la Mer Adriatique.
Nous allons observer le même phénomène géologique que je vous avais bien détaillé dans l’article sur les cascades de Plitvice. En deux mots, les chutes d’eau se sont créées grâce à la formation de travertin. Par suite des turbulences et des éclaboussures, l’eau riche en bicarbonate de calcium crée des obstacles, des seuils, des barrages, des draperies. Elle perd son dioxyde de carbone et les molécules de carbonate de calcium, sous forme de microcristaux s’incrustent dans la mousse et les algues, formant ainsi ces différentes couches de travertin. Ici, les travertins ont environ 7000 ans. Ils sont considérés comme vivants car les dépôts continuent à croître d’environ 3 mm par an. Nous faisons le tour du parc en empruntant un réseau de 2 km de pontons et de passerelles de bois et de chemins qui contournent les chutes d’eau. Le parc est joli, bien que moins grandiose que celui de Plitvice.
Mais le clou du spectacle se trouve à la fin du parcours quand on arrive au pied des plus importantes chutes d’eau, celles de Skradinski Buk. Ces chutes de Skradin sont composées de 17 gradins d’une hauteur totale de 46 mètres.
Nous remontons le long de ces gradins et ne regrettons alors pas un instant d’être passés par ce parc. D’autant plus qu’encore une fois, nous devons être une dizaine de visiteurs cet après-midi sur ce site alors que c’est l’un des parcs les plus fréquentés de Croatie !
C’est depuis le belvédère construit en 1875 à l’occasion de la visite de l’Empereur François Joseph, époux de l’impératrice Sissi, que nous avons un superbe panorama sur l’ensemble des chutes.
Au pied des cascades, il y a une importante centrale hydroélectrique construite en 1895. Cette invention inédite a permis à Šibenik, la grande ville voisine, de recevoir la lumière électrique bien avant d’autres villes d’Europe comme Vienne, Rome ou Londres. C’était le deuxième barrage hydroélectrique en courant alternatif de ce genre au monde. Le premier a été construit sur la rivière Niagara également en 1895 mais deux jours seulement avant le barrage de la Krka. Le barrage a été opérationnel jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Le long des différentes cascades, de nombreux moulins à grains ont été bâtis de même que des bacs pour laver le linge, ainsi que des mortiers pour battre et dégraisser la laine après tissage.
Pour une fois en Croatie, on choisit un bivouac pas très heureux et on ne cherche pas plus loin que le parking de l’entrée du site qui offre l’avantage de donner l’accès au wifi et d’avoir quelques oliviers pour qu’Audrey en cueille quelques-unes…
Vendredi 27 novembre 2020 :
Nous roulons vers la ville côtière de Šibenik et nous trouvons une place de luxe avec vue sur la vieille ville encore une fois à quelques mètres de l’eau. Ce n’est pas l’eau de la mer mais celle du Canal de Saint-Antoine, une vaste zone naturelle protégée et intégrée au réseau écologique Natura 2000. Pendant des siècles, ce canal naturel et long de 2500 mètres a protégé l’entrée de la baie de Šibenik et en a fait l’une des baies les plus sûres de la côte est de l’Adriatique. Il forme l’estuaire de la rivière Krka (où nous avons vu les magnifiques cascades hier). Il a été créé il y a seulement 10 000 ans lorsque, après la dernière glaciation, le cours inférieur de la rivière Krka a été inondé. Ce canal était donc autrefois le canyon profond de la rivière Krka. Au fond du canal, il y a des barrières de travertin, ce qui signifie qu’il y avait des cascades.
Nous partons visiter la vieille ville de Šibenik connue comme étant la première ville fondée par le peuple croate et qui conserve un riche patrimoine rappelant son passé vénitien. Nous longeons les quais de la Riva et l’agréable petit port bordé de quelques terrasses de café où, là encore, le Covid-19 ne semble pas faire trembler la population croate. Cette promenade longe en partie les anciens remparts des 14ème et 15ème siècles.
Rapidement, on découvre un joyau d’une blancheur extraordinaire, la Cathédrale Saint-Jacques (Sv. Jakov) inscrite par l’UNESCO au Patrimoine mondial. C’est une véritable œuvre d’art (1431-1536), qui a été récemment rénovée et qui a retrouvé la blancheur de la pierre du pays. Sa toiture est en pierre, de même que le dôme (pas de charpente en bois), qui culmine à 38 mètres de haut.
Sur le parvis on se retrouve face à la statue de Georges le Dalmate, l’architecte de la cathédrale qui admire son œuvre. Il a également réalisé une frise qui longe la cathédrale, ou il a représenté une seule femme (celui de sa fille) parmi les 72 visages de personnages ordinaires choisis au hasard dans la rue aux expressions, coiffures et costumes variés.
La Place de la République Croate est entourée de palais baroques d’époque vénitienne, étagés à flanc de colline. Ils ont de jolies ouvertures sculptées. On trouve sur cette place l’ancien Hôtel de ville (Gradska vijećnica) du milieu du 16ème siècle. Détruit par les bombardements alliés en 1943, il a été restauré à l’identique et présente des arcades ombragées ainsi qu’une loggia Renaissance qui repose sur une colonnade en pierre, d’où étaient jadis lancées toutes les déclarations officielles.
Un peu plus loin, nous découvrons la jolie façade de l’Église Sainte-Barbara, un petit sanctuaire gothique (15ème siècle). Originale horloge à 24 heures.
Nous continuons à visiter le cœur de cette ville, dans ce dédale de petites ruelles pavées de pierres. On apprécie, contrairement à d’autres villes que nous avons visitées auparavant en Croatie, que celle-ci ne soit pas une ville-musée, vidée de ses habitants. On aime croiser les locaux, les voir discuter aux terrasses de cafés, faire du lèche-vitrines, décorer leur balcon de guirlandes de Noël, accrocher leur linge.
De retour sur la Riva, on arrive dans un quartier qui semble avoir plus souffert des bombardements de 1991 et dont quelques façades restent encore impactées. D’autres bâtiments sont plus gris et plus tristes.
Retour dans la vieille ville où nous passons par des quartiers parsemés de palais mais aussi de nombreux monastères et autres monuments religieux comme l’Église Saint-François et son couvent franciscain, l’Église Uspenie-Mère-de-Dieu, le Monastère Saint-Laurent, l’Église St-Jean ou bien encore l’Église Saint-Chrysogone…
Fondée par les princes croates, Šibenik reste de 1412 à 1797 dans le giron de Venise, devenant un port de commerce important protégé par quatre forteresses dont, sur la colline Sainte-Anne, la Forteresse Saint-Michel dominant la mer de 70 mètres. Elle faisait partie du dispositif de protection de Šibenik construit au 11ème siècle. Les Vénitiens lui ont donné sa forme actuelle, à partir du 15ème siècle. Nous ne la visitons pas mais depuis le Cimetière Sainte-Anne, nous avons une vue sur la ville et sur le canal.
Le Théâtre de style néo-Renaissance date de 1870.
Juste en face, la Médiathèque est une belle structure moderne bâtie sur les restes de l’ancien quartier général de la JNA (armée yougoslave).
Depuis notre arrivée en Croatie, on trouve souvent sur les belles façades des supports avec un trou sans trop en savoir l’utilité. Peut-être qu’un de nos lecteurs pourra nous aider et nous envoyer un petit message !
Par hasard, nous arrivons sur la Place des 4 puits qui alimentèrent Šibenik du Moyen-Âge en eau potable jusqu’au 20ème siècle. En-dessous de cette place, l’immense citerne de 10 mètres de hauteur a été réaménagée et est devenue un lieu trop agréable, l’Azimut Caffe Bar. Nous adorons la déco de ce lieu atypique.
En revenant sur nos pas vers la Tiny, nous passons devant deux mignonnes Zaztava 750, modèle identique à la Fiat 600 fabriquée (de 1955 à 2000) par l’entreprise d’État yougoslave Zaztava sous licence Fiat.
De retour à notre joli bivouac qui nous offre une jolie vue sur Šibenik, les enfants installent leur stand de créations.
Samedi 28 novembre 2020 :
Nous roulons quelques kilomètres jusqu’à l’embouchure du Canal Saint-Antoine et de la rivière Krka dans la Mer Adriatique. L’étroit passage est défendu par la Forteresse Saint-Nicolas qui avec le Fort Saint-Jean, le Fort Subicevac et la Forteresse Saint-Michel protégeaient la ville de Šibenik contre la flotte ottomane. Cette Forteresse Saint-Nicolas, avec le système de défense de la ville de Zadar visité quelques jours plus tôt, se trouvent inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que deux des six composantes de la série des « ouvrages de défense vénitiens du 16ème et 17ème siècle ». La forteresse est triangulaire sur trois niveaux, en réponse à l’introduction de nouvelles technologies d’armes à feu dans des opérations militaires développées sur le territoire de la République de Venise.
Nous roulons, toujours vers le sud, toujours avec un toute petite moyenne kilométrique par jour… Mais nous descendons… La route du littoral n’est pas le plus joli endroit de Croatie que nous ayons vu car assez bétonné. Mais il demeure quelques jolies criques, mignons ports de pêche, charmants îlots à quelques brasses de la côte…
Arrivée à Primošten où la cité historique se situe sur une presqu’île rocheuse, alors que la ville nouvelle, trop bétonnée, s’étend sur la terre ferme. À l’origine, Primošten était une petite île rocheuse en forme de cône, reliée à la terre ferme par un pont mobile, qui fut remplacé par un terre-plein artificiel. Nous bravons encore l’interdiction aux camping-cars et osons nous approcher du littoral où nous trouvons un bivouac le long de la longue plage de graviers nous offrant une belle vue sur la cité.
Nous allons la visiter. Une fois passé son mur d’enceinte datant du 17ème siècle, nous sillonnons ses petites ruelles bordées de vieilles maisons de pierre dont certaines ont encore leur toit de lauze. Beaucoup de travaux d’aménagements sont réalisés, mais nous trouvons dommage que le béton soit tant utilisé, respectant peu l’architecture originale, notamment à l’intérieur du village.
Au sommet de l’île, nous faisons le tour de l’Église Saint-Georges du 15ème siècle et de son cimetière marin. Agréable vue sur les eaux turquoise de la mer, les côtes rocheuses ou plages de graviers, les sept îlots inhabités, mais également sur la deuxième presqu’île où un énorme complexe hôtelier (qui rappellera des souvenirs à mes beaux-parents) est noyé dans la pinède.
Au hasard des ruelles, nous faisons connaissance avec une belle fratrie bretonne, partie de Paimpol début septembre en direction de… Hanoï au Vietnam… à vélo… Apolline, Adrien et Antoine ont 18, 20 et 22 ans et ont une super belle mentalité, une sacrée force de caractère et malgré leur jeunesse ont bien la tête sur leurs épaules. Vous pouvez suivre leur formidable aventure sur leur page Facebook.
Les enfants rentrent à la maison alors qu’avec Audrey, nous allons faire le tour de la deuxième péninsule d’où nous avons une belle vue sur Primošten. Avec étonnement, nous voyons d’importantes structures hôtelières à l’état d’abandon. Ces projets en cours de construction avant que la Guerre n’éclate dans les années 1990 n’auraient pas été menés à terme après.
Retour vers la Tiny où nous retrouvons Anaïs et Victor qui ont accueilli nos compatriotes cyclo-voyageurs et nous passons avec eux un agréable moment autour d’une bière. Ayant prévu d’emprunter une bonne partie du même itinéraire que nous, nous partageons quelques conseils.
Dimanche 29 novembre 2020 :
Journée sans école… C’est la petite journée de pause hebdomadaire. Les 3 frangins et frangines, répondent à notre invitation et nous apportent les croissants frais pour partager en commun un petit déjeuner dans la Tiny. Avant de reprendre la route, ils entretiennent un peu leurs montures et filent vers le sud ! On espère que nos routes se croiseront de nouveau.
Anaïs et Victor s’installent sur le front de mer avec leur traditionnel petit stand.
Puis en début d’après-midi, nous prenons la route pour une étape d’une trentaine de kilomètres qui va se limiter à 300 mètres. Nous faisons une pause sur le port qui va se transformer en bivouac pour la prochaine nuit. Superbe vue sur Primošten, avec accès à un robinet d’eau (comme souvent sur les ports) qui nous permet de faire les pleins d’eau, de nous mettre à jour dans les douches et les lessives et surtout de rincer le camion dont la carrosserie avait été recouverte d’embruns salés lors de la dernière traversée en ferry.
Un pêcheur approche de son embarcation pour aller tendre quelques filets dans la baie. Je lui demande s’il peut emmener Victor. Aussitôt, il lui fait signe d’embarquer et ils partent tous deux pendant une vingtaine de minutes. Victor revient avec un immense sourire !
Lundi 30 novembre 2020 :
La cavale continue et nous continuons notre longue descente de la côte croate sans nous éloigner du littoral.
Nous nous arrêtons 40 minutes plus tard à Trogir dont la splendide vieille ville est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Trogir, fondée au 3ème siècle av. J.-C. par les Grecs, passa au fil des siècles aux mains des Romains, des Byzantins, des Croates, des Vénitiens, des Hongrois, encore des Vénitiens, des Autrichiens, des Français, des Yougoslaves… Bref, tout ça pour dire que la ville possède aujourd’hui un riche patrimoine composé d’édifices principalement d’époque Renaissance et baroque.
La vieille ville de Trogir se trouve sur un îlot et est cernée de remparts du 13ème siècle. Au Moyen-Âge, il s’agissait d’une péninsule, mais elle fut séparée du continent par un chenal artificiel qu’on franchit aujourd’hui par un pont de pierre. Nous passons la Porte de la Terre-Ferme qui est le plus beau vestige des remparts et nous partons nous perdre dans le dédale de ses ruelles pavées et lustrées par le temps et le passage des millions de touristes, à la découverte de ses magnifiques palais et monuments prestigieux dont sa belle cathédrale romane.
Rapidement, nous arrivons sur la Place Jean-Paul-II, entourée d’édifices splendides dont la Cathédrale Saint-Laurent du 13ème siècle mais dont la construction s’est étendue jusqu’au 17ème siècle. Son portail principal est un chef-d’œuvre de l’art roman croate. Il est orné de splendides sculptures. Le clocher est magnifique avec son premier niveau de style gothique, son deuxième de style gothique vénitien, et son étage supérieur de style Renaissance.
Sur la même place, le Palais Ćipiko aux fenêtres gothiques à triple baie, mais aussi l’Hôtel de ville avec sa façade Renaissance installé dans l’ancien Palais des recteurs, la Tour de l’Horloge et la belle Loggia du 15ème siècle.
Par un passage voûté de la rue Gradska, nous passons devant l’Église Sainte-Barbe. Puis nous sortons de la vieille ville par la Porte de la Mer (fin 16ème siècle).
Nous poursuivons sur les quais où sont amarrés de somptueux bateaux. L’un d’eux (le voilier blanc) est à louer 65 000€ la semaine si cela vous tente. Mais attention, il vous faudra ajouter le forfait carburant et nourriture non inclus.
Nous longeons sur la Riva les anciens remparts et découvrons la Loggia des Voyageurs, qui servait d’abri aux voyageurs débarquant après la fermeture des portes, mais aussi l’Église St-Dominique et de nombreuses belles et élégantes façades édifiées du 15ème siècle au 19ème siècle.
La belle Forteresse de Kamerlengo, construite par les Vénitiens, se trouve à l’extrémité du quai. Elle fut érigée entre 1420 et 1437.
La modeste Gloriette de Marmont témoigne du passage des Français, et la Tour Saint-Marc du 15ème siècle de celui des Vénitiens.
Face à nous, l’île de Čiovo, avec sa grande marina elle aussi avec de superbes bateaux.
Puis, nous entrons de nouveau nous perdre dans la cité où l’affluence touristique est énorme en saison, ce qui ne doit pas avoir le même charme. Nous apprécions le calme de la vieille ville, en cette fin novembre, d’autant plus qu’un grand ciel bleu nous permet d’encore mieux de profiter de ce qui serait la plus belle ville médiévale de la Dalmatie.
Nous reprenons la route jusqu’à la ville de Kaštela étendue entre Trogir et Split, sur une petite bande côtière d’environ 17 kilomètres. Sept petits villages ont été regroupés pour former aujourd’hui Kaštela : Sućurac, Gomilica, Kambelovac, Lukšić, Stari, Novi et Štafilić. C’est ici que les seigneurs et riches bourgeois de Split et Trogir ont fait construire, autour du 15ème siècle et du 16ème siècle, leurs belles résidences d’été qui furent transformées en forteresses et entourées de murailles pour se défendre des agressions extérieures. Une fois garés sur le littoral à Kaštel Štafilić, nous partons marcher le long du rivage en passant devant quelques-uns des seize châteaux et beaux manoirs maritimes, construits au bord de l’eau ou sur de petits îlots. Parmi eux, les forts Kula Nehaj, Kula Cipiko, Kaštel Rušinac.
Le dernier que nous visitons, le château Vitturi est très joli avec ses pieds directement dans la mer.
Nous apprécions vraiment cette balade, tout en admirant les petits villages aux vieilles maisons et aux vieilles églises baroques.
Un important travail de restauration et de mise en valeur des bâtiments est en cours. Mais il y a encore du boulot. Là encore, malgré l’endroit assez touristique si proche des villes de Split et Trogir, incontournables des circuits de visite en Croatie, on constate que des complexes hôteliers sont à l’abandon.
Retour à la Tiny avec une belle lumière de fin de journée.
Petit point Covid-19 :
Quoi de neuf ?… L’étau commence à se resserrer en Croatie et des mesures nouvelles sont appliquées depuis cette semaine. Elles ne nous dérangent pas trop car elles concernent la fermeture des bars et des restaurants, et la limitation du nombre de personnes dans les évènements publics et privés ainsi que dans les transports en commun… Rien qui nous pénalise (à part les bars ! Ah, ah !) mais la prochaine étape sera certainement le confinement. Heureusement, notre séjour en Croatie se termine bientôt et au pire, on peut filer plus vite que prévu vers le Monténégro (qui est à environ 300 km) car il ne nous reste plus que le passage sur deux ou trois îles (que l’on peut aisément enlever à notre programme), la visite de Split (déjà faite à l’heure où j’écris ces lignes) et celle de Dubrovnik…
Au Monténégro, parmi les mesures importantes nous concernant, il y a le port du masque partout, un couvre-feu nocturne et l’interdiction des déplacements entre les villes le week-end.
Pour la suite, on verra car la situation évolue très vite mais il n’y a pas d’interdiction à l’entrée dans les futurs pays, ni d’entrave à la circulation… Seule la Grèce a fermé sa frontière avec l’Albanie (nous obligeant à passer par la Bulgarie), impose un test PCR à fournir (100€ par personne) et a instauré un confinement mais on n’y est pas encore et on peut aussi éviter ce pays pour se diriger vers d’autres. Peu de chance qu’on aille en Grèce. Mais la situation a le temps d’évoluer d’ici-là.
Mais pour l’instant, on peut s’estimer heureux d’avoir eu beaucoup de chance car tous les pays par lesquels nous sommes passés depuis notre (re)départ en juillet, ont durci leurs conditions juste après notre passage. On a pu visiter la Suisse, l’Autriche, l’Italie, la Slovénie et la Croatie vraiment au bon moment. Et il n’aurait pas fallu qu’on soit décalé d’un mois… Notre bonne étoile nous suit…