247 km parcourus du 9 au 14 juillet 2019

30 531 parcourus depuis le départ

 

Mardi 9 juillet 2019 :

En pleine nuit, alors que le vent se lève, que le tonnerre gronde et que les premières grosses gouttes de pluie tombent, nous réveillons Victor et Elias qui dorment sous la tente Quechua pour les rapatrier au sec. Dès 4h50 du matin, les lueurs du jour apparaissent et nous profitons depuis notre lit d’un joli lever de soleil. Bon d’ailleurs, on se rend compte qu’il aurait fallu changer d’heure à notre arrivée en Mongolie. Il est donc 5h50 alors qu’en France, notre famille et nos amis qui nous sont chers et qui nous manquent se couchent : il n’est pour eux que 22h50. Bon en fait, à vrai dire, on ne sait pas trop car la Mongolie est partagée par un fuseau horaire. Normalement, dans cette partie où nous sommes, on devrait encore être à la même heure que la Russie mais les locaux semblent être à l’heure d’Oulan Bator. Nous sommes arrivés hier soir dans la ville de Khovd au nord-ouest de la Mongolie au pied des montagnes de l’Altaï. Nous avons trouvé grâce à nos compagnons de voyage, la Smalaventure, un bivouac de rêve au milieu d’un gigantesque camp de yourtes. Les habitants, durant les quelques mois d’été, quittent leur habitation en dur pour venir vivre ici. Leur quartier d’hiver n’est qu’à quelques centaines de mètres. Quelques 200 yourtes sont présentes dans cet immense champ.

Aujourd’hui, chacun de nous a besoin de repos et a envie de se poser après nos dernières journées de conduite fatigantes sur les pistes. Nous observons la vie des habitants du camp autant qu’ils observent notre manière de vivre, de laver notre linge avec nos petites machines à laver, de faire l’école aux enfants… La journée se passe ainsi, à buller. Les enfants jouent, partent faire des batailles d’eau dans le ruisseau. Que ça fait du bien de ne rien faire ! Il fait beau, plus de 25°.

Bivouac entre voyageurs francophones (français, belges et suisses).

Mercredi 10 juillet 2019 :

La maman de Berkgul, la petite fille avec qui Anaïs joue depuis notre arrivée, nous invite à boire le Suutei tsai, une sorte de thé au lait.En fin de matinée, nous nous rendons au Naadam (le mot signifie “jeux”). C’est la grande fête nationale. Chaque village et chaque ville organisent son Naadam en général les 11 et 12 juillet, célébrant ainsi la fête de l’Indépendance de la Mongolie par rapport à la Chine en 1921. La fête du Naadam, fort attendue, est un spectacle populaire haut en couleur qui séduit les habitants autant que les touristes. Le Naadam est un festival cher aux Mongols. Il est inscrit au Patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2010. Chaque été, le penchant de la Mongolie pour les jeux guerriers s’exprime dans les vastes prairies, lorsque des concurrents affichent leurs compétences pour la lutte, le tir à l’arc et les courses de chevaux montés par des jeunes enfants. Et nous sommes en plein dedans. Nous arrivons dans un vaste stade.Les militaires défilent. Nous assistons à l’une des principales manifestations du Naadam, le combat de lutte mongole (bokh). Cette discipline ne compte pas de catégories de poids, les lutteurs les plus imposants (et ils le sont !) sont souvent les meilleurs. Les compétiteurs sont classés en fonction de leurs performances antérieures. Ceux qui se trouvent en haut du tableau peuvent choisir leur adversaire ! Les tenues des lutteurs se limitent à une paire de bottes en cuir, un haut (caraco) ouvert sur la poitrine et attaché par des ficelles et un gros slip ressemblant à une couche culotte. Spéciale dédicace à Maryline des Un Tour à Cinq…

Lors du combat, les lutteurs confient leurs chapeaux de velours à leur entraîneur.

Les combats peuvent durer pendant des heures habituellement mais les rencontres sont limitées dans le temps lors du Naadam. Au bout de 30 minutes, le match bascule dans les prolongations. Le combat se termine lorsque le premier lutteur tombe, ou lorsque toute partie du corps, autre que la plante des pieds ou les paumes de main ouvertes, touche le sol.

A la fin du combat, ils exécutent la danse de l’aigle autour d’un poteau dans le but de se purifier, en imitant avec les bras les battements d’ailes de l’oiseau, puis ils se frappent les cuisses, leurs grosses cuisses. Le vainqueur revient ensuite vers son adversaire malheureux qui passe sous son bras en signe de soumission.

Plus loin, nous découvrons la spectaculaire discipline du tir d’osselets. Il consiste à lancer un projectile carré en bois de cerf en direction d’une petite cible (située à 3 mètres environ) faite d’osselets. Le compétiteur, jouant en équipe, se sert d’une petite rampe de lancement et fait glisser dessus le projectile. C’est impressionnant la précision de tir !

Puis, nous arrivons au stade de tir à l’arc. Après les courses de chevaux et la lutte, le tir à l’arc, pratiqué par les hommes et les femmes (contrairement aux deux autres disciplines), est le troisième sport mis à l’honneur lors du Naadam. Les archers utilisent un arc fait de couches de corne, d’écorce et de bois. Les flèches sont généralement en saule et les plumes proviennent de vautours et d’autres rapaces. Les cibles sont de petits cylindres en cuir, placés à l’autre bout du stade (75 mètres pour les hommes, 60 mètres pour les femmes). Après chaque tir, les juges, qui se tiennent près de la cible, poussent un cri bref appelé uukhaï, et lèvent les mains en l’air pour indiquer la qualité du tir.

Les manifestations les plus traditionnelles de ces fêtes ont lieu dans les petites villes. Nous apprécions d’être plongés au sein de cette culture mongole. Lors de cette grande fête foraine, les Mongols misent de l’argent à des jeux de hasard (cartes, dés…), à des jeux de précision (tirs, basket…)… Les stands de vendeurs de jouets en plastique chinois pullulent.

Nous remplissons nos estomacs de gras, avec des khuushuur (beignets à la viande de mouton) ainsi que des chachliks (brochettes) qu’on achète pour rien du tout. Le coca coule à flot.Mais le Naadam est aussi l’occasion de se retrouver en famille et entre amis. Les Mongols sont souvent élégamment habillés, parfois ils portent la même tenue, enfants et adultes.

Nous roulons vers un autre site, à environ 15 km de la ville en pleine campagne, pour être sur place demain pour assister aux courses de chevaux. Bivouac en compagnie d’une dizaine d’autres véhicules de voyageurs. Parmi eux, Virginie et Ambroise, un couple suisse que nous avons déjà croisé à quelques reprises. Également un jeune couple de français, Manon et Quentin passant deux mois de vacances en sac à dos en Mongolie. Encore de belles rencontres. Et encore un bivouac au milieu de la steppe avec une jolie vue.

Jeudi 11 juillet 2019 :

Il n’est pas tard lorsque les haut-parleurs crachent une musique traditionnelle nous faisant sortir de notre lit. Cela annonce le début de la fête. Le parking si désert hier soir s’est rempli de façon anarchique pour assister aux courses de chevaux tenant particulièrement au cœur des Mongols. Le Naadam est le meilleur moment de l’année pour observer ce sport. Les jockeys, traditionnellement des enfants entre 7 et 12 ans, font courir leurs chevaux dans la campagne ouverte. De loin, nous voyons un panache de poussière annonçant l’arrivée des chevaux. Les courses, dont les distances varient de 15 km à 28 km (selon l’âge des chevaux), sont à la fois éreintantes et dangereuses. Tous les ans, des jockeys tombent de leur monture, et des chevaux s’écroulent et meurent d’épuisement à la ligne d’arrivée. Les jockeys n’ont pas de selle, ni d’étrier. Une simple petite couverture protège le cheval.

A la ligne d’arrivée, la tension est perceptible. Les spectateurs aussi jeunes soient-ils sont attentifs à la course. Aussitôt les tous premiers jockeys ayant franchi la ligne d’arrivée, certains spectateurs qu’on pense être des parieurs, partent déjà.

Les chevaux vainqueurs sont appelés des tümnii ekh. Les cavaliers et les spectateurs se précipitent pour récupérer la sueur des meilleurs chevaux avec un racloir, traditionnellement réalisé en bec de pélican. Ces derniers étant plutôt rares aujourd’hui, la plupart des gens utilisent un ustensile en bois appelée khusuur. La sueur, censée être dotée de vertus particulières, est conservée jusqu’au Naadam suivant. Les cinq cavaliers vainqueurs doivent boire un aïrag (lait de jument fermenté), qui est ensuite souvent aspergé sur la tête des jockeys et la croupe des chevaux.Nous prenons plaisir à voir les mongols habillés élégamment en tenue traditionnelle.

Comme hier, nous sommes entourés de stands de jeux, de ventes de babioles en plastique. Nous sommes surpris de voir de jeunes enfants miser des billets dans des jeux de hasard, bien qu’ils aient une faible valeur faciale.

Comme hier, nous achetons sous les quelques yourtes et autres stands de nourriture des brochettes grillées au chalumeau et des chaussons garnis de mouton préparés dans les camionnettes avant d’être frits dans de l’huile chauffée à l’aide de bouses de vaches séchées et de bois.

Ce Naadam est très authentique et apparemment moins touristique qu’à la capitale. Les rares touristes que nous croisons sont les voyageurs ayant bivouaqué avec nous. Autant dire qu’on est noyé parmi les milliers de locaux. On adore.

Nous repassons par Khovd, pour y faire quelques courses mais la journée (fête nationale) est aujourd’hui chômée par tous les habitants. Ils sont tous au Naadam ! Nous trouvons tout de même un vendeur de bouses de vaches ! Nous allons pouvoir réaliser notre défi du mois, celui de se chauffer ou de s’éclairer avec une bouse de vache. Ce vieux monsieur est étonné que je ne veuille lui acheter que 2 bouses et se prépare déjà à me remplir un grand sac en nylon. Je négocie deux bouses. Il en voulait 500 tugriks, je lui en propose 200 tugriks. Marché conclu. Ça reste cher pour de la merde.

Nous prenons la route plein nord en empruntant l’itinéraire T4. Sur une trentaine de kilomètres, la route est revêtue d’un goudron à l’état très moyen. Puis une piste nous fait nettement baisser notre moyenne kilométrique déjà peu élevée en raison de notre mode dégradé. Mais ce dernier a au moins l’avantage de nous laisser prendre le temps de profiter pleinement des paysages si sauvages de la steppe Mongole. La piste devient ensuite sur plusieurs dizaines de kilomètres une véritable tôle ondulée, très cassante dès qu’on dépasse les 20 km/h. Pour le coup, mode dégradé ou pas, ça ne change rien à la vitesse de pointe. Les Plem qui nous suivent ne roulent pas plus vite que nous.

Sur cet axe, nous croisons très très peu de véhicules; ils se comptent sur les doigts d’une main durant nos 3 bonnes heures de conduite. Nous retrouvons sur le bivouac du soir les Hakuna Matata. Encore un endroit de rêve au milieu de nulle part.

Vendredi 12 juillet 2019 :

Matinée école traditionnelle sauf qu’aujourd’hui, ce sont des vaches qui viennent dans notre jardin distraire nos enfants pendant l’école, alors que je savoure avec mamantresse sa pause café.

Puis le bivouac est tellement sympa que nous en profitons pour déjeuner sur place. Nous avions prévu de rouler dès le début d’après-midi mais nos amis de la Smalaventure qui sont un peu devant nous sur la route nous ont prévenus que la route est bloquée à cause d’une crue les obligeant à revenir sur leurs pas. Du coup, nous allons devoir envisager un itinéraire bis. Mais Bison Futé ne couvrant pas la Mongolie, il faut faire avec les moyens du bord. Nous attendons le retour de la Smala qui nous indique que sur la piste qu’ils ont empruntée, ils craignent que la Tiny ne puisse monter une pente trop accentuée.

Du coup, nous profitons d’aller nous promener à la découverte des paysages environnants. Nous marchons environ 6 km dans des paysages incroyablement merveilleux. Un cours d’eau serpente dans des gorges et alimente le lac d’Olgoi.

En chemin, nous nous intéressons à quelques oiseaux et insectes comme des criquets et sauterelles.

De retour, un sympathique couple tente d’entrer en communication avec nous. Heureusement, les sourires suffisent parfois à se comprendre mais c’est frustrant de ne pas pouvoir aller plus loin.Durant notre rando, nous avons également eu le retour de Virginie et Ambroise, nous indiquant que la piste au départ d’Ulgii en direction de Naranbulag est largement faisable. De plus, elle nous évite un sacré détour et nous rejoindrons plus vite l’itinéraire T3 de la route du milieu. Mais il est déjà tard quand nous prenons la route. Nous roulons sur une bonne piste sablonneuse et sinueuse par endroit. Les paysages sont toujours époustouflants.

Cependant, le temps menaçant ne nous incite pas trop à sortir de la piste principale pour emprunter la transversale vers Naranbulag, franchissant un petit col. Après concertation, nous serons tout de même plus en sécurité en haut de ce dernier car la pluie est annoncée toute la nuit ainsi que demain et nous avons peur de l’état du terrain sablonneux. Nous roulons vers de gros nuages noirs et posons notre bivouac en haut du col. Encore un bel endroit pour dormir.

Nuit bercée par les fortes pluies. Bien contents d’être en haut de la petite difficulté. Demain, ce n’est que de la descente sur 70 km. Donc pas (trop) d’inquiétudes quant à l’état de la piste.

Samedi 13 juillet 2019 :

Les enfants des Hakuna et des Plem sont en week-end, mais pour les Mollalpagas, pas de week-end car il y a déjà eu des pauses pour profiter du Naadam ! Mais dès 10 heures, la récréation peut commencer car Anaïs et Victor ont déjà fait leurs deux heures quotidiennes. Ils travaillent très bien et terminent petit à petit le programme de leur année scolaire (CM1 et 5ème).

Nous prenons la piste. Elle est belle et très roulante. Nous ne croisons que très peu de véhicules et encore moins d’habitants à part ce gentil monsieur sortant de sa yourte et engageant la conversation en mongol avec nous…

La cavale des Plem et des Mollalpagas reprend en observant animaux plus ou moins morts, en particulier d’étonnants lézards des souches.

Bel arrêt pour observer un grand troupeau de chameaux de Bactriane. Ils sont en liberté mais domestiqués. Le chameau est utilisé comme bête de trait, il constitue aussi une source de lait, de viande et de laine. Nous restons un long moment en nous approchant de ces ruminants. Leurs deux bosses dorsales graisseuses parfois ne tiennent plus et tombent sur leur corps. Leur période de mue est presque terminée mais certains ont encore leur laine très épaisse les protégeant des hivers rudes. Cela leur donne un aspect lépreux et peu propre. L’odeur nauséabonde n’est pas du tout agréable. Certaines chamelles viennent de donner naissance à des chamelons.

Le ciel est toujours menaçant mais nous avons de la chance car les orages tournent autour de nous. Nous voyons au loin (encore 20 km) la ville de Naranbulag.

Nos amis nous ont devancés. Nous sommes attirés par cette yourte posée au milieu de la steppe. Je m’en approche en quittant la piste. Nous sommes accueillis par l’un des mongols qui aussitôt propose à Victor de monter faire quelques pas à dos de cheval. Puis, il nous invite à boire le traditionnel thé au lait dans la yourte.

 

Nous comprenons que cette yourte n’est pas une habitation, bien que du monde y dorme. Il s’agit d’un lieu d’élevage et d’entraînement pour les chevaux. Il s’occupe avec d’autres personnes d’une quinzaine d’animaux. Plusieurs médailles de jockeys sont accrochées fièrement au mur en treillis et aux perches de la yourte. Le cheval mongol est une race de petit cheval de selle. Petit et trapu, il est classé dans les poneys. Sa docilité, sa résistance et son endurance font de ce cheval le compagnon indispensable des nomades. Il est ainsi utilisé autant en élevage pour le lait des juments que comme moyen de transport, monté notamment lors du Naadam.

Je suis invité à prendre place en passager sur la moto Yamaha pour suivre un cavalier dans la steppe. Moment magique à suivre ce cheval galopant dans sa robe orangée se démarquant du ciel noir. La Tiny et la yourte paraissent bien petites au milieu de la steppe. Vous les voyez toutes minuscules sur la photo ?

Nos hôtes ne parlent pas du tout anglais et nous encore moins mongol. Mais cela n’empêche pas de communiquer avec des gestes et même d’engager des parties de jeux de société, de raquettes, de pétanque…

Nous faisons visiter notre Tiny. Ils sont surpris de voir tout le confort, notamment l’eau et l’électricité qu’ils n’ont pas dans leur yourte. Anaïs régale Mungun de crêpes. Vu sa corpulence, je préfère rester son ami ! Nous comprenons vite qu’il est un athlète concourant lors des combats de lutte du Naadam.

Nous assistons au soin (ou dopage ?) des chevaux qui reçoivent des injections par perfusion et un mystérieux lait qui leur est donné de force.

De nouveau, je suis invité à prendre place dans la camionnette pour partir je ne sais où. J’embarque. Les chevaux suivent au galop vers un endroit situé à environ 4 kilomètres. Encore un moment magique à les suivre dans ces étendues sauvages alors que la lumière du soleil décline. Mungun chantonne des airs de Michael Jackson. Bon d’accord, ce n’est pas trop typique… Nous arrivons près d’une étable. Je comprends que les chevaux viennent ici quotidiennement pour s’abreuver au puits. Un à un, ils arrivent. J’adore. J’ai du mal à réaliser où je suis. Beaucoup d’émotions. Nous passons un long moment à puiser l’eau souterraine.

Une heure plus tard, nous voici de retour dans nos habitats nomades. Les enfants sont déjà couchés. Le soleil est en train de faire de même et avec Audrey, nous savourons ce moment du coucher de soleil donnant des couleurs incroyables au ciel.

Depuis notre lit, nous observons un troupeau de chameaux en liberté approchant du campement. C’est magique.

Dimanche 14 juillet 2019 :

Je ne trouve pas les mots pour vous décrire cet incroyable bivouac. Mais je ne suis pas certain non plus que ça rende sur les photos. Comme dirait Thomas qui nous suit sur Facebook : « on dirait que ça ne rentre pas sur les photos » ! et c’est tellement vrai. Il est impossible de faire rentrer ce panorama à 360° sur une même photo. D’habitude, quand on prend un paysage ou un monument en photo, on essaye de cadrer ou d’éviter un élément disgracieux. Ici rien de tout ça. Pas de ligne électrique, pas de panneaux de signalisation, pas de paraboles, pas d’immeubles, pas (ou vraiment très peu) de déchets… Tout est beau. L’horizon porte tellement loin ! Même le ciel est pur. Aucune trace d’avion.Nous assistons ce matin à l’entraînement des chevaux qui sont emmitouflés sous des couches de plastiques et des couches de feutre. Ensuite, au galop autour de la yourte, leurs entraîneurs les font transpirer.

C’est à regrets que nous quittons ce bivouac. Nous roulons vers Naranbulag distant d’une quinzaine de kilomètres. En approchant, les bâtiments et maisons se distinguent de mieux en mieux avec leurs toits de tôles colorés. Nous y arrivons et stationnons dans le centre près de la maison d’eau.

De gros orages arrivent déversant d’abondantes précipitations qui transforment en un court instant les rues en rivières ! Impressionnant.

Finalement, nous passons l’après-midi à buller, à remplir quelques démarches administratives, à trier les photos, à écrire ces lignes et à nous plonger dans les guides touristiques du Laos et du Cambodge pour préparer la venue de personnes qui nous sont très chères en Octobre et en Décembre…

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